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Recommandation concernant le prospectus simplifié des OPCVM
La deuxième recommandation de la Commission porte sur certains éléments
essentiels du prospectus simplifié que les OPCVM doivent mettre à la disposition
des investisseurs. Ce prospectus contient des informations de base concernant le
fonds, comme ses objectifs et sa stratégie d'investissement, son profil de risque, etc.
La recommandation introduit, en particulier, des ratios standardisés devant
permettre aux petits investisseurs de comparer les informations sur les frais
d'exploitation des fonds (via le «total des frais sur encours», ou TFE) et d’obtenir
dans tous les cas une mesure du volume de transactions d'un fonds (via «le taux de
rotation du portefeuille»). La Commission escompte par ailleurs que les
normalisateurs du secteur poursuivent la réflexion en élaborant des lignes directrices
détaillées à l’intention des gestionnaires de fonds, sur la base de sa
recommandation.
Travaux ultérieurs
Les États membres sont invités à informer la Commission, si possible d'ici fin
septembre 2004, des mesures qu’ils auront prises pour mettre en œuvre les deux
recommandations. La Commission compte recevoir leurs informations concernant
les premiers résultats de cette mise en œuvre fin février 2005. En fonction avant des
indications reçues, elle pourrait, si nécessaire, arrêter d'autres mesures visant à
renforcer les normes européennes.
Les deux recommandations ont été élaborées en étroite collaboration avec des
experts nationaux. Elles prennent en considération, le cas échéant, les normes et
pratiques en vigueur, mais invitent aussi les États membres à poursuivre le travail
d'harmonisation, en vue d’élaborer conjointement des normes détaillées et calibrées,
concernant plus particulièrement les instruments dérivés.
En temps voulu, les experts du comité européen des régulateurs des marchés de
valeurs mobilières (CERVM) devraient donc, en coopération avec la Commission,
poursuivre les travaux préparatoires sur la convergence des normes, comme cela
est déjà prévu pour les normes applicables aux dépositaires d’OPCVM (voir
IP/04/430).
Contexte
Dans le cadre de la première directive OPCVM (85/611/CEE), les fonds de
placement ne pouvaient utiliser les instruments dérivés que pour couvrir les risques
associés à leurs investissements en actions et en obligations. Depuis lors, en vertu
de la directive 2001/108/CE, de janvier 2002, concernant les placements des
OPCVM (voir IP/01/1728), ces fonds harmonisés au niveau européen sont toutefois
autorisés à placer leurs actifs dans des instruments financiers dérivés à des fins
générales d'investissement.
Il existe de nombreux types d’instruments financiers dérivés. Ceux-ci incluent les
swaps (ou contrats d’échange), en vertu desquels deux parties échangent les flux de
trésorerie découlant d'un instrument financier contre ceux produits par un autre
instrument (par exemple, un taux d’intérêt fixe contre un taux variable) et les contrats
financiers à terme, en vertu desquels des actions ou des monnaies sont achetées
pour une date future déterminée, à un prix donné. Ces contrats à terme peuvent
alors être cédés à des acheteurs qui escomptent un bénéfice, parce qu’ils prévoient
que le prix contractuel sera inférieur au prix du marché au moment où la transaction
se dénouera.