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St Malo08_Sommet Changement climatique Documents de travail _Version du 21 septembre Page 2 sur 5
Participer au Sommet mondial des régions « changement climatique : les régions en
action » présente pour la Commission de l’Océan Indien (COI) une double opportunité :
La première est de faire entendre, dans ce forum de solidarité Nord/Sud, la voix des
Etats insulaires,
La seconde est de présenter, dans cet atelier sur les capacités d’action régionale, la
Déclaration commune adoptée en juillet 2008 par les Etats membres de la COI sur ce
défi.
Je remercie donc chaleureusement, la Région Bretagne et le réseau nrg4SD ainsi que la
CRPM (Conférence des régions ultra périphériques maritimes) pour l’organisation de ce
sommet et pour leur invitation.
La Commission de l’Océan Indien regroupe 5 Etats membres, les Comores, la France
(Réunion), Madagascar, Maurice et les Seychelles.
Dans ce cercle de proximité, il y a 25 ans, l’organisation de coopération régionale a été
créée sur des liens d’amitié et de solidarité. Sur ces mêmes valeurs, la COI axe
aujourd’hui sa stratégie sur le développement durable et équitable de ses îles.
Cependant le développement et dans certains cas, les objectifs du millénaire sont
aujourd’hui compromis par la perte de la biodiversité, richesse inestimable sur laquelle
reposent les économies insulaires des pays de la COI.
Les îles de l’Océan Indien constituent l’un des 34 « hotspots » mondial. Ce « haut lieu »
de la biodiversité est fortement menacé et ce, de façon cumulative, par les facteurs
climatiques, les facteurs humains et les facteurs environnementaux.
Les Etats membres de la COI sont parfaitement conscients que le changement
climatique représente un multiplicateur de menaces. Ils ont donc, lors de la Conférence
de Saint Denis, en juillet 2008, « appelé l’attention de la communauté scientifique
internationale sur les conséquences à long terme du changement climatique sur ses
territoires, particulièrement exposés et vulnérables en terme de dégradation de
l’environnement, de menaces sur les ressources naturelles et marines, d’impact sur la
santé des êtres humains et d’atteinte à leurs économies ».
A cette occasion, ils ont réaffirmé «l’importance d’une véritable politique d’adaptation
complémentaire des politiques d’atténuation » et ce, dans l’esprit des principes et
engagements internationaux et européens pris depuis 2002.
L’engagement régional face au changement climatique n’est également pas nouveau, il
a été réaffirmé pour la 3e fois par les Etats membres de la COI en 2008. Cet
engagement se traduit par « la volonté de faire de l’Océan Indien une zone
d’application en matière d’adaptation et de lutte contre le changement climatique »
Il est important de souligner que l’action régionale dans le cadre de la COI respecte le
principe de subsidiarité et s’inscrit en termes de coordination, de cohérence et de
complémentarité avec les initiatives nationales en cours. Cet ancrage se retrouve
d’ailleurs autour du processus des secondes communications nationales, et du Plan
Climat de la Réunion.