Renseignements de base :
Le Pluvier siffleur est un petit oiseau de rivage de la couleur du sable. Au printemps, à
la saison de reproduction, il regagne le Nouveau-Brunswick et d’autres endroits dans
l’est du Canada. On voit habituellement les premiers Pluviers siffleurs sur les plages du
Nouveau-Brunswick vers la fin d’avril. Leurs sites de reproduction se trouvent normalement sur
les sections graveleuses du rivage supérieur, ou sur les sections de dunes délavées par les ondes de
tempête.
Les pluviers établissent des territoires de nidification et des couples se forment. Le mâle creuse
une dépression dans le sable la femelle pondra jusqu’à quatre oeufs. Si le nid est détruit avant
l’éclosion des oeufs, les pluviers nidifient de nouveau tout près du même endroit. Ils sont en
mesure d’effectuer plusieurs pontes de remplacement à chaque saison, mais le nombre d’œufs est
moindre. Le mâle et la femelle couvent les oeufs à tour de rôle et les petits éclosent au terme
d’une période d’incubation de 25 à 28 jours. Quelques heures après
l’éclosion, les petits quittent le nid, tout recouverts de duvet, pour suivre
leurs parents et se nourrir d’invertébrés dans le sable humide. Les oeufs et
les petits se camouflent tous deux si bien avec leur entourage qu’on peut
facilement ne pas les voir. La stratégie de survie du Pluvier siffleur est de
se dissimuler, ainsi que son nid et ses oeufs, de sorte que les prédateurs ne
les voient pas.
Les petits du Pluvier siffleur sont très vulnérables aux dérangements
durant la nidification et lorsqu’ils sont encore jeunes. Comme ils ne volent pas avant environ 20
jours, les petits s’accroupissent sur le sable, sans bouger, à l’approche de prédateurs ou d’autres
intrus; les parents tentent alors d’attirer l’attention des intrus en feignant, souvent, d’avoir une
aile brisée. Les dérangements peuvent entraîner l’abandon du nid ou causer des blessures ou la
mort des oisillons.
Espèces en péril 61
Liens avec le
programme d’études :
L’élève doit pouvoir :
1. Nommer des activités
des élèves et de leurs
familles qui ont des
répercussions sur les
habitats, et expliquer des
actions personnelles qui
peuvent aider à protéger
les habitats.
2. Prévoir de quelle façon
la disparition d’une
plante ou d’un animal
touche le reste de la
communauté.
3. Établir le lien qui
existe entre la perte
d’habitat et la menace de
disparition ou
l’extinction de plantes et
d’animaux.
Jeu de la vie du
Pluvier siffleur
Sommaire :
Les élèves se renseigneront sur la vie du Pluvier siffleur, sur
les facteurs qui menacent l’espèce et sur ce qu’on fait pour
aider cet oiseau en péril.
Objectifs d’apprentissage :
Les élèves vont :
1. simuler une partie de la vie du Pluvier siffleur;
2. savoir quelles activités dérangent ou menacent cet oiseau
en péril;
3. savoir ce qu’on fait pour protéger le Pluvier siffleur;
4. discuter ce qu’on pourrait faire pour protéger une espèce
en danger, tel le Pluvier siffleur, dans un habitat près de
chez-soi.
Activité 10
Fournitures nécessaires :
Un dé pour chaque groupe de 4 à 6
joueurs; une copie du jeu pour chaque joueur; un jeton pour chaque
joueur; copies (pour les élèves) de la fiche de renseignements sur le
Pluvier siffleur.
Endroit : À l’intérieur
Durée de l’activité : 30 minutes
Photo : Richard Kuzminski
Julie Zickefoose
62 Espèces en péril
Les jeunes pluviers doivent se nourrir continuellement afin de grandir
normalement et d’accumuler les réserves d’énergie nécessaires pour compléter
la migration automnale vers le sud. Étant donné que de se cacher enlève du
temps pour l’alimentation, de trop nombreuses intrusions diminuent de
beaucoup leurs chances de survie puisqu’ils passent plus de temps à se cacher
qu’à se nourrir. Selon les biologistes, le succès d’envol (survie jusqu’au stade de
l’envol) doit dépasser 1,25 jeune par couple, en moyenne, pour assurer la
viabilité de la population. L’objectif de rétablissement est fixé à 1,5 oisillon ou plus par couple
pour que leur population puisse s’accroître.
Activité :
1. Expliquez à la classe la documentation de base sur le Pluvier siffleur. Demandez aux élèves
de lire leurs fiches de renseignements sur le Pluvier siffleur puis discutez-en.
2. Divisez la classe en groupes de 4 à 6 élèves. Chaque groupe a une copie du jeu, un et un
jeton.
3. Dans chaque groupe, chaque étudiant lance le dé. L’étudiant ayant le chiffre le plus élevé
commence le jeu, suivi des autres joueurs (dans le sens des aiguilles de l’horloge).
4. Le joueur qui atterrit sur un carré doit suivre les directives qui sont indiquées.
Le jeu continue jusqu’à ce que chaque étudiant ait fini.
6. Discussion :
Pourquoi certains élèves ont-ils fini le jeu rapidement alors que d’autres ont mis plus de
temps?
Qu’est-ce qui semble aider le Pluvier siffleur? Qu’est-ce qui dérange le Pluvier siffleur?
Quelle serait la meilleure chose à faire si un couple de Pluviers siffleurs nichait sur une
plage près de l’école?
(Certaines possibilités : ramasser les déchets autour de l’école afin que les prédateurs n’y
soient pas attirés, installer une clôture de protection autour du couple qui niche,
minimiser tous les risques de dérangement pour le couple qui niche, etc.)
Variations :
Communiquer avec un organisme qui protège le Pluvier siffleur, tel le Projet Siffleur de la
Fédération du Nouveau-Brunswick, le ministère des Ressources naturelles du Nouveau-
Brunswick, la Dune de Bouctouche, ou le Service canadien de la faune. Invitez quelqu’un à
donner un exposé sur le Pluvier siffleur. Les organismes sont énumérés à l’annexe sur les
ressources dans la trousse.
Photo : Richard Kuzminski
Julie Zickefoose
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