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Tarir les sources de financement du terrorisme est également une priorité. Un pas
important a été franchi le 8 octobre lorsque le Conseil des ministres de l’UE a
demandé à la Commission d’intervenir pour assurer un gel des actifs financiers de
27 organisations et individus soupçonnés d’être liés aux attentats du 11 septembre,
suite aux décisions du comité « sanctions Taliban » des Nations Unies prises le 6
octobre. Ceci renforce les mesures déjà en vigueur au sein de l’Union européenne
en application des résolutions des Nations Unies.
Au delà des sanctions des Nations Unies, la Commission a proposé le 2 octobre un
réglement visant à lutter contre le financement d’organisations et d’individus
impliqués dans le terrorisme international. Le Parlement européen s’est prononcé
très rapidement en faveur de cette mesure (dès le 4 octobre) sur laquelle le Conseil
des ministres doit encore se prononcer.
Voilà pour ce qui est des sanctions économiques extérieures.
Sur le plan intérieur, l’Union européenne est sur le point de renforcer sa législation
contre le blanchiment de l’argent sale, pour obliger les États membres à combattre le
blanchiment du produit de toute forme de criminalité, alors que les obligations
prévues par la directive actuelle ne s'appliquent qu'au produit des infractions liées à
la drogue.
La nouvelle législation étendrait aussi le champ d'application de la directive actuelle
(qui est limité au secteur financier) à diverses activités et professions de nature non
financière, vulnérables au risque de blanchiment. Les exigences posées en matière
d'identification des clients, de conservation de documents et de déclaration de
transactions suspectes seraient par conséquent étendues aux commissaires aux
comptes extérieurs, aux agents immobiliers, aux notaires et aux membres des
professions juridiques qui effectuent des opérations financières, aux courtiers en
pierres et métaux précieux, aux transporteurs de fonds et aux casinos.
L’Union européenne va également examiner quelles mesures prendre contre les
pays ne coopérant pas ou trop peu à la lutte contre le blanchiment d’argent sale.
L’Union européenne examine aussi une proposition de renforcer la lutte contre la
manipulation des marchés, qui peut constituer une source de revenus pour le
terrorisme. La proposition obligerait les autorités nationales compétentes à
collaborer plus étroitement entre elles et à échanger davantage d'informations qu'à
l'heure actuelle.
Au titre de la protection civile, et à l’initiative de la Commission, les Etats-Membres
ont convenu d’anticiper l’application d’un nouveau Mecanisme de Protection Civile,
qui renforce la coopération de l’UE dans ce domaine, et dont la Commision assure
la coordination. Cela implique notamment :
la création d’un groupe d’experts Nucléaire, Biologique et Chimique (NBC)
disponible 24h/24 et prêt à assister tout pays qui en ferait la demande ; le
renforcement du réseau actuel des points de contact 24h/24 pour faire face à
toute demande ou offre d’assistance.
Une meilleure coopération en vue de rassembler les informations sur les
sérums, les vaccins, les antibiotiques, l’accès aux hôpitaux pour les personnes
particulièrement atteintes,
La mise en place d’un système d’échange d’informations systématique et
prioritaire sur les accidents ou les menaces d’attaques terroristes.