(emprisonnement, interdiction de certains journaux, réunions ou associations) ce qui dure jusqu’en 1890. Pour
détacher les masses du socialismes, Bismarck utilise une deuxième arme : une législation sociale très avancée (
la plus avancée d’Europe) : assurances vieillesse, accident et renoue avec la vieille idée aristocratique de
protection des plus faibles par le pouvoir royal. Ces manœuvres pourtant sont vaines, les socialistes poursuivent
leur renforcement sur la période.
Contre les nationalités (c’est-à-dire les minorités non allemandes du Reich). Les Danois choisissent
l’émigration vers le Danemark. Les Polonais (1 millions) souvent des paysans refusent à la fois le
protestantisme et la langue allemande. Les mesures prises par Bismarck ne servent qu’à renforcer leur sentiment
national. Les Alsaciens Lorrains : beaucoup ont émigré vers la France. Assez hostiles au départ. Bismarck leur
accorde une Diète qui vote des lois, la possibilité d’avoir des élus au Parlement, s’appuie sur un parti
autonomiste qui sans approuver l’annexion accepte l’état de fait et veut représenter l’Alsace et la Moselle dans le
reich. Cependant il ne parvient pas à faire approuver par l’annexion par la population. Du coup, déçu, Bismarck
diminue les concessions.
La mort du vieux Guillaume Ier en 1888 entraîne la chute de son chancelier. C’est son petit fils Guillaume II
bien décider à régner seul qui lui succède. ( il n’a que 27 ans) d’autant que Bismarck ( 73 ans) envisage de rester
à son poste et de voir son fils, Hebert, lui succéder. Le roi et son ministre son t en conflit sur trois points
a) le choix de l’alliance russe (Guillaume est contre)
b) répression des socialistes -(Guillaume même s’il ne les porte pas dans son cœur ne veut pas débuter son
règne par des fusillades)
c) le rôle des ministres : Guillaume veut discuter avec eux sans passer par son chancelier ;
Bismarck déçu et aigri se retire sur ses terres où il meurt quelques années plus tard.
IV L’Allemagne de Guillaume II
A. Un pays en expansion
Très forte poussée démographique (contrairement à la France que ça inquiète) surtout en ville. La population en
1870 était de …… millions
pour passer à 68 millions en 1914 (soit une augmentation de 80 % à peu près).
D’ailleurs comme la situation économique s’améliore, les Allemands émigrent beaucoup moins.
L’agriculture se développe grâce aux machines, aux engrais (chimie allemande en pleine expansion) et au
protectionnisme douanier.
L’industrialisation (modeste en 1870) se développe à grande vitesse : la production de charbon à la veille de la
guerre de 1914 rattrape celle du Royaume Un, premier rang mondial pour l’industrie chimique (colorants,…) :
rôle des grandes entreprises allemandes (Krupp, Thyssen), puissance des banques qui n’hésitent pas à prêter aux
industriels des sommes colossales, rôle là encore du protectionnisme, de la recherche très liée avec les
entreprises. Se pose alors le problème des débouchés : pour vendre à l’étranger, les industriels s’entendent sur les
prix (formation de cartels), vendent sur le marché national protégé à des prix avantageux pour eux et vend à des
prix très bas (quelquefois à perte) sur l’étranger pour éliminer la concurrence. La flotte commerciale se
développe (le double de la flotte française) et Hambourg devient le premier port d’Europe continentale.
Le prestige du pays (richesse, puissance militaire, qualité de ses intellectuels : Wagner, Nietzsche, Thomas
Mann, Einstein) est grand. Dans les milieux nationaliste des développe des théories pangermanistes : regrouper
tous les « peuples germaniques » dans un vaste Etat dirigé par les Allemands. La croyance en une « race
allemande » se développe dont la suprématie sur l’Europe centrale (Mitteleuropa) doit se développer. De plus
ces milieux sont facilement militaristes et bellicistes. On peut retenir le nom d’une de leurs associations
influentes dans les milieux universitaires et intellectuels : la Ligue Pangermaniste.
B. Les choix de Guillaume II
a) la vie politique : médiocre.
Veut absolument gouverner seul mais le rôle de son entourage est souvent déterminant. Le rôle du chancelier
(Guillaume choisit des hommes accommodants ou âgés) diminue. La vie politique reste figée : même le système
électoral archaïque de Prusse ne change pas. Seule petite amélioration : l’indemnité parlementaire accordée en
1906. Les partis continuent à ne représenter que des intérêts spécifiques (par exemple le parti national- libéral
qui décline représente surtout la grosse industrie). Les socialistes restent dans l’opposition (Guillaume II poursuit
Le fils de Guillaume Ier, Frédéric III (oui je sais les rois de Prusse et les empereurs allemands s’appellent
tous, « Guillaume », « Frédéric » ou « Frédéric-Guillaume », remarquez, nous nos rois c’est « Louis »
« Philippe » ou « Louis-Philippe »… Pas mieux finalement. Heureusement aujourd’hui ils ont Angéla et nous
Nicolas, ça change) est mort au bout de trois mois de règne étant gravement malade.
Cherchez je l’ai déjà dit… Ah si vous écoutiez un peu ….. Incorrigible