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qui est installé immédiatement au-dessous de la table de rotation. En même temps, on alourdit la
boue par un épaissis sur (barytine).
Si, au contraire, la pression exercée par la colonne hydrostatique est trop forte, il se
produit une perte de circulation à laquelle on remédie en allégeant la boue et en chargeant de
matières obturantes. C’est la période critique, où une fausse manoeuvre peut conduire à un
dégagement violent de pétrole ou de gaz à 1’atmosphère, qui, parfois, s’enflamme. En plus du
grave danger couru par les foreurs, un incendie de puits cause généralement la destruction totale
de 1’appareil et l’abandon du forage. Pour éteindre le feu, on souffle d’abord la flamme à
l’explosif, puis on coiffe la tête de puits d’une vanne spéciale, que l’on ferme progressivement.
Dans un forage bien contrôlé, la pression du gisement étant équilibrée par la boue, il est possible
de procéder à la complétion, c’est-à-dire aux préparatifs de mise en exploitation, constitués par la
succession d’opérations suivante:
1° mise en place du dernier cuvelage (tubage de production de 7 pouces);
2° cimentation très soigneuse;
3° dernier carottage électrique permettant de situer très exactement le niveau pétrolifère;
4° perforation du tubage, opération réalisée en descendant un fusil à la hauteur voulue et
en tirant.des balles à travers le tubage et le cimentage;
5° installation des vannes de tête de puits (arbre de Noël) au sommet du cuvelage.
Dans la plupart des cas, il suffit alors d’ouvrir les vannes pour que le puits se mette à
débiter. Pour des gisements plus compliqués, on descend dans le puits une ou plusieurs colonnes
de production, trains de tubes de 2 3/8 pouces (60 mm), jusque à hauteur des perforations, avec
des packers (joints isolants): on peut ainsi extraire simultanément, sans les mélanger, des gaz ou
des pétroles provenant de niveaux différents du puits.
Forages particuliers.
En dehors du forage rotary classique, il existe d’autres procédés, par exemple en
remplaçant la boue par de l’air ou du gaz comprimés: on a recours à cette méthode dans les
zones désertiques dépourvues d’eau, ou lorsque des pertes de circulation trop importantes sont à
craindre. Bien entendu, une installation de boue reste branchée en parallèle, pour prévoir le cas
d’éruption.
Entre le forage à l’air et à la boue s’intercalent toute une série de fluides intermédiaires.
- Le turboforage utilise pour l’entraînement de l’outil non plus la rotation du train de
tiges, mais une turbine à multiétages installée juste au-dessus du trépan, auquel elle est
directement accouplée. L’énergie est fournie par la circulation de la boue à travers la turbine, ce
qui nécessite des pompes à boue plus puissantes que pour le rotary. Simultanément, il peut être
intéressant d’effectuer une lente rotation du train de tiges, combinant ainsi les deux méthodes de
forage. En turboforage, l’outil tourne à une vitesse de 500 à 700 tr/mn, ce qui assure une
progression beaucoup plus rapide à travers les roches dures, au prix d’une usure accélérée des
tricônes. Le turboforage présente le très gros avantage de supprimer l’usure des tuges de forage.
Il permet en outre de transmettre au trépan des puissances de 300 à 500 ch. Quoique plus
onéreux, au total, que le rotary, ce procédé est néanmoins très utilisé en Russie, ainsi que dans le
reste du monde, pour les forages en mer et pour les forages déviés.
- Dans le flexoforage, l’outil est entraîné par un moteur de fond de puits, turboforeuse ou
électroforeuse, et le train de tiges est remplacé par un flexible continu en élastomère armé. Ce
procédé a l’avantage de permettre une liaison continue et facile à réaliser entre la surface et les
capteurs de mesures du fond (tachymètre couplemètre, manomètre). Mis au point récemment par
collaboration entre la France et la Russie, le flexoforage a déjà permis d’atteindre des
profondeurs de 4 000 m.
Le forage en mer.
Du forage sur terre, on est passé insensiblement au forage dans des marécages ou des
lagunes, avec des matériels et des méthodes classiques, puis au forage à des distances croissantes