Leçon № 9. Le forage. I. Devoirs prétextuels. Devoir 1. a) Lisez à haute voix les mots et les groupes de mots, essayez de les traduire: le tambour du treuil, le câble, le derrick, le trépan à rouleau, l’engrenage, visser, la masse-tige, le fluide de lavage, entraîner, le bassin de stockage, la conduite de refoulement, le tamis vibrant, repêcher, le forage oblique, la flexibilité, la résistivité, la conductivité, la force électromotrice, l’incendie, la destruction, le turbo-forage, la pompe à boue, le capteur de mesure du fond. b) Quels sont les infinitifs pour les participes passés: transmis, fournie, permis, retenus, repris. les participes présents: appuyant, atteignant, permettant, provenant, lubrifiant. c) Lisez et traduisez le texte: «le forage» II. Devoirs de compréhension du texte. A. a) Trouvez les propositions impersonnelles et indéfinies. Expliquez l’emploi des pronoms. b) Nommez les synonymes des mots: actionner, simultanement, essentiellement, constamment, comporter, remplacer, par conséquent. c) Nommez les antonymes des mots: intérieur, la remontée, envoyer, ajouter, dur, inférieur. d) Faites entrer dans les phrases les unités suivantes: par l’intermédiaire de, au dessus de, par suite de (loc.prép.), à l’aide de (loc.prép.). e) Formez des substantifs avec des suffixes «ation», «ification», «tion» à partir des verbes: humidifier, circuler, se décanter, perturber, cimenter, perforer, installer. f) Dans le texte «repêchage» trouvez les phrases où le sujet est exprimé par le pronom indéfini «on». Est-ce typique pour les textes techniques? g) Dans le texte «carrotage» trouvez les phrases avec le pronom impersonnel «il». h) Formez des adjectifs à partir des substantifs qui contiennent le suffixe «ité»: radioactivité, résistivité, conductivité, productivité, possibilité, instabilité, porosité. i) Transformez la construction passive en active des propositions du texte «le carottage». B. Eléments de conversation. a) Répondez aux questions suivantes: 1. Quelles techniques de forage connaissait-on? 2. Nommez l’appareillage de surface. 3. Quels services la boue de forage rend-elle? 4. Quel est l’accident de forage le plus grave? Comment y remedie-t-on? 5. Quels genres de trépans utilise-t-on? 6. Comment le mouvement de rotation est-il transmis au trépan? 7. Quelle est la composition de la boue de forage? b) Résumez le texte. Le forage On appelle «forage» l’ensemble des techniques, permettant de creuser un puits jusqu’aux profondeurs nécessaires pour découvrir et exploiter un gisement pétrolifère. Les matériels de forage actuels atteignent des profondeurs supérieures à 8000 m sur terre ou en mer, lorsque les fonds ne dépassent pas 200 m. L’appareillage de surface est essentiellement constitué par une tour en charpente métallique, ou derrick, et par une centrale énergétique: à l’origine machine à vapeur, aujourd’hui moteur Diesel et parfois turbine à gaz actionnent le tambour du treuil sur lequel s’enroule le câble du palan et, simultanément, entraîne la table de rotation, située au niveau de la plate-forme de service. L’outil, appelé trépan ou tricône, comporte trois rouleaux dentés de forme tronconique, s’emboîtant comme des engrenages, munis de dents en carbure de tungstène, matériau choisi pour son exceptionnelle dureté, et évantuellement incrustés de diamants industriels. Le mouvement de rotation est transmis à l’outil par l’intermédiaire des tiges de forage, tubes d’acier creux que l’on visse les uns après les autres au fur et à mesure que le puits descend et dont le dernier, au niveau de la surface, est la tige carrée, qui s’emboîte au passage dans la table de rotation. Suivant la consistance de la couche rocheuse traversée par le forage, il faut modifier non seulement la vitesse de rotation, mais la force avec laquelle l’outil avance dans le terrain qu’il traverse: au besoin, le poids des tubes de forage, ou train de tiges, est augmenté en remplaçant les derniers tubes inférieurs, juste au-dessus du trépan, par des barres pleines en acier appelées masses-tiges. Le foreur peut également régler le poids appuyant sur l’outil en ajustant le palan pour abaisser plus ou moins la moufle mobile porte-crochet: pour forer une roche dure, il faudra, par exemple, appliquer une force de 40 t sur un outil de 300 mm de diamètre, ce qui s’obtient en disposant des masses-tiges sur une hauteur de 250 m; la vitesse de pénétration ne dépasse pas 1 m/h. En revanche, dans un terrain tendre, il n’est pas rare d’obtenir un avancement de 100 m/h, la vitesse de rotation atteignant 250 tr/mn. La puissance de la machinerie sur un appareil lourd moderne est de l’ordre de 2 000 ch. La circulation. Le forage rotatif impose l’envoi continu au fond du puits d’un fluide de lavage qui a pour but: 1° d’entraîner les débris et les remonter à la surface; 2° de refroidir le trépan tout en le lubrifiant; 3° d’humidifier la roche, ce qui facilite le travail de l’outil; 4° de déposer un gâteau d’argile, ou cake, sur les parois du puits, afin d’éviter les éboulements; 5° de maintenir dans le puits une pression hydrostatique positive empêchant les entrées intempestives d’eau en provenance des nappes aquifères souterraines et permettant de contrôler toute arrivée inopinée de gaz ou de pétrole. Le fluide, qui joue un rôle si important, est généralement une boue, mélange d’eau, d’argile et de divers produits chimiques, dont la composition est très variable suivant l’opération en cours. A tout moment, on doit maintenir à une valeur comprise entre 0,5 et 1 m/s la vitesse de circulation de la boue dans le circuit suivant: - bassins de stockage situés à côté du derrick; - pompes; - conduite de refoulement, colonne montante et flexible; - tête d’injection suspendue au crochet de la moufle mobile; - descente à l’intérieur des tiges de forage; - sortie par trois évents spéciaux ménagés dans le tricône de manière à balayer les dents de chaque rouleau; - entraînement des déblais; - remontée à la surface par l’espace annulaire compris entre les tiges de forage et la paroi du puits; - retour au bassin de stockage. En arrivant à la surface, la boue est envoyée à l’aide d’une goulotte d’évacuation sur un tamis vibrant où sont retenus les déblais, source précieuse de renseignements sur la roche forée. Elle retourne ensuite dans les bassins à boue où elle se décante de ses plus fines particules. Un incident fréquent au cours d’un forage est la «perte de circulation» qui peut se produire lorsqu’on traverse une roche poreuse ou caverneuse où s’engouffre la boue. Il est alors nécessaire d’adjoindre à cette dernière des matières obturantes telles que des fibres ou de la sciure de bois, des serpentins de Cellophane ou même du ciment. Le fluide de forage doit être constamment adapté à la nature du terrain traversé, ce qui se fait en y incorporant des additifs variés tels que: - du sel marin coagulé à l’amidon ou au ge1 de silice pour éviter de dissoudre les couches salifères; - des biocides comme les phénols chlorés pour lutter contre la corrosion bactériologique; - des dilueurs et des abaisseurs de viscosité comme le tanin, les lignites ou les phosphates. La viscosité de la boue doit être particulièrement bien surveillée, car elle augmente spontanément lors de la traversée de bancs d’argile ou de marne. De même, si le forage vient à être perturbé par des venues intempestives de pétrole ou de gaz, il faut immédiatement alourdir la boue en y ajoutant de la barytine (sulfate de baryum BaSO4). Le tubage. Au fur et à mesure que l’on fore un puits, il est nécessaire de le cuveler, c’est-à-dire d’en consolider les parois à l’aide d’une colonne de tubes d’acier. Cette opération, dite «de tubage», doit être organisée avec soin puisque, le diamètre du forage s’en trouvant réduit, elle ne peut se renouveler qu’un nombre limité de fois. Généralement, le forage d’un puits profond se déroule suivant le cycle opératoire suivant: 1° le sol est attaqué au gros trépan de 24 pouces (610 mm), et il ne faut guère plus d’un jour pour atteindre la profondeur correspondant au premier tubage: 150 à 200 m; 2° on retire le train de tiges et l’on descend à la place la hauteur équivalente de tubage de 18 5/8 pouces (475 mm); 3° une «cimentation» permet de fixer solidement en place le tubage: du ciment introduit dans le circuit de circulation, puis refoulé par de la boue est forcé à remonter à l’extérieur du tubage, où il se solidifie en quelques heures; 4° le forage est repris avec un trépan de 17 1/2 pouces (445 mm) de manière à passer aisément dans le premier tubage; 5° suivant la roche rencontrée, l’usure du trépan est plus ou moins rapide: il arrive qu’il faille chaque jour effectuer une manoeuvre «aller et retour» consistant à remonter tout le train de forage, tige après tige, pour remplacer l’outil. On en profite pour vérifier la verticalité du puits à l’aide d’un inclinomètre, appareil que l’on descend jusqu’au fond à l’intérieur des tiges; 6° vers 1 500 m arrive le moment de faire le second tubage, qui se réalise comme le premier, mais avec une colonne de 13 3/8 pouces (340 mm) cimentée à son tour; 7° le trépan suivant est de 12 1/4 pouces (310 mm) et permet d’atteindre 3 000 ou même 4 000 m, profondeur à laquelle on met en place le troisième tubage, colonne de 9 5/8 pouces (245 mm); 8° avec un trépan de 8 1/2 pouces (215 mm), on prépare le tubage profond, le quatrième et dernier, en 7 pouces (178 mm), 9° le forage se termine jusqu’à la profondeur recherchée avec un trépan de 5 pouces (127 mm). Le repêchage. Il arrive assez souvent qu’une partie du train de tiges ou que le trépan lui-même se détache, par suite de la rupture ou du dévissage d’une tige, et reste au fond du puits après que l’on a remonté à la surface tout ce qui était resté accroché au palan. On descend alors un outil creux en espérant qu’il ira coiffer l’extrémité brisée, ce qui permet de «repêcher» la partie restée en panne (poisson). Malheuresement, celle-ci est le plus souvent coincée, et il faut alors essayer de libérer le trépan de la roche qui le retient prisonnier en imbibant cette dernière d’huile ou d’acide, ou même en l’attauquant à l’explosif. En cas d’échec, on en est réduit à abandonner le poisson en place et à le contourner par un forage oblique: après avoir obturé au ciment l’ancien puits, on y descend un déviateur en biseau (sifflet) et on reprend le forage à un angle de 5 à 10° jusqu’à ce que l’on ait contourné l’obstacle avant de se remettre à la verticale. Cela est possible grâce à la flexibilité de l’acier des tiges et du tubage: en effet, dans un forage profond, la table de rotation doit effectuer plus de 30 tours sur elle-même avant que la torsion appliquée au sommet du train de tiges ne se soit transmise à l’outil, situé à quelques kilomètres plus bas. Le carottage. La nature du terrain foré est connue par l’examen et l’analyse des débris ramenés à la surface par la boue. Il est néanmoins indispensable de se procurer à intervalles réguliers un échantillon plus important (carotte), qui permettra par l’étude des fossiles une identification sûre des diverses couches géologiques rencontrées. Le carottage consiste à descendre au fond du puits un outil de découpage annulaire, fourreau de 20 m de hauteur comportant à son extrémité inférieure une couronne armée de diamants. Un bon foreur possède le doigté voulu pour trépaner, couper net et remonter un échantillon cylindrique de roche de la longueur désirée, opération d’autant plus fréquente et délicate que l’on approche d’une zone pétrolifère. Dans ce cas, il est d’ailleurs prudent d’effectuer de véritables essais de production pour vérifier la présence éventuelle d’hydrocarbures au fond du puits: on y descend un appareil spécial dénommé tester, ou éprouvette, petit récipient équipé d’un packer, joint en caoutchouc en forme d’anneau gonflable venant s’appuyer sur la paroi du puits. Cette manoeuvre, qui est commandée depuis la surface par rotation du train de tiges, isole la colonne de boue, dont tout le poids repose alors sur le joint, et, par conséquent, met le terrain foré à la pression atmosphérique: tout liquide ou gaz contenu dans les pores de la roche s’écoule immédiatement dans le tester et peut être ramené à la surface. On en profite, à ce moment, pour mesurer la pression régnant au fond du puits. Pendant tout le forage, il est essentiel que la géophysique des couches rencontrées soit constamment suivie: d’abord par l’examen des débris et l’enregistrement de la vitesse de pénétration du trépan, ensuite par l’analyse, si possible automatique, de la teneur en hydrocarbures de la boue remontant à la surface, mais surtout en descendant divers instruments de mesure au fond du puits pour y effectuer les opérations suivantes: 1° Carottage électrique, qui mesure la résistivité, la conductivité et la force électromotrice. 2° Carottage radioactif, qui détermine la radioactivité naturelle ou provoquée. 3° Carottage sonique, qui permet d’apprécier la vitesse de propagation du son dans la roche. Ces caractéristiques sont reportées sur un graphique appelé log, ou diagraphie, qui permet à l’équipe de forage de savoir à quelle couche géologique elle a affaire. Un dernier carottage, enfin, permet de vérifier que l’outil a bien pénétré dans le «socle» basalte ou autre roche sousjacente aux terrains sédimentaires: qualifié de sec, le puits est abandonné. L’appareil de forage est alors démonté et transporté sur un autre site. La complétion. Divers indices indiquent qu’un forage pénètre dans une zone productive. Si la pression du gisement est plus forte que le poids de la colonne de boue, le puits commence à débiter, et le niveau du bassin de stockage de la boue monte brutalement: on dit que le puits donne un sursaut, ou kick (coup de pied). Pour éviter l’éruption, il faut aussitôt fermer la vanne de sécurité, obturateur à mâchoires de caoutchouc ou d’acier que l’on actionne par des vérins hydrauliques et qui est installé immédiatement au-dessous de la table de rotation. En même temps, on alourdit la boue par un épaissis sur (barytine). Si, au contraire, la pression exercée par la colonne hydrostatique est trop forte, il se produit une perte de circulation à laquelle on remédie en allégeant la boue et en chargeant de matières obturantes. C’est la période critique, où une fausse manoeuvre peut conduire à un dégagement violent de pétrole ou de gaz à 1’atmosphère, qui, parfois, s’enflamme. En plus du grave danger couru par les foreurs, un incendie de puits cause généralement la destruction totale de 1’appareil et l’abandon du forage. Pour éteindre le feu, on souffle d’abord la flamme à l’explosif, puis on coiffe la tête de puits d’une vanne spéciale, que l’on ferme progressivement. Dans un forage bien contrôlé, la pression du gisement étant équilibrée par la boue, il est possible de procéder à la complétion, c’est-à-dire aux préparatifs de mise en exploitation, constitués par la succession d’opérations suivante: 1° mise en place du dernier cuvelage (tubage de production de 7 pouces); 2° cimentation très soigneuse; 3° dernier carottage électrique permettant de situer très exactement le niveau pétrolifère; 4° perforation du tubage, opération réalisée en descendant un fusil à la hauteur voulue et en tirant.des balles à travers le tubage et le cimentage; 5° installation des vannes de tête de puits (arbre de Noël) au sommet du cuvelage. Dans la plupart des cas, il suffit alors d’ouvrir les vannes pour que le puits se mette à débiter. Pour des gisements plus compliqués, on descend dans le puits une ou plusieurs colonnes de production, trains de tubes de 2 3/8 pouces (60 mm), jusque à hauteur des perforations, avec des packers (joints isolants): on peut ainsi extraire simultanément, sans les mélanger, des gaz ou des pétroles provenant de niveaux différents du puits. Forages particuliers. En dehors du forage rotary classique, il existe d’autres procédés, par exemple en remplaçant la boue par de l’air ou du gaz comprimés: on a recours à cette méthode dans les zones désertiques dépourvues d’eau, ou lorsque des pertes de circulation trop importantes sont à craindre. Bien entendu, une installation de boue reste branchée en parallèle, pour prévoir le cas d’éruption. Entre le forage à l’air et à la boue s’intercalent toute une série de fluides intermédiaires. - Le turboforage utilise pour l’entraînement de l’outil non plus la rotation du train de tiges, mais une turbine à multiétages installée juste au-dessus du trépan, auquel elle est directement accouplée. L’énergie est fournie par la circulation de la boue à travers la turbine, ce qui nécessite des pompes à boue plus puissantes que pour le rotary. Simultanément, il peut être intéressant d’effectuer une lente rotation du train de tiges, combinant ainsi les deux méthodes de forage. En turboforage, l’outil tourne à une vitesse de 500 à 700 tr/mn, ce qui assure une progression beaucoup plus rapide à travers les roches dures, au prix d’une usure accélérée des tricônes. Le turboforage présente le très gros avantage de supprimer l’usure des tuges de forage. Il permet en outre de transmettre au trépan des puissances de 300 à 500 ch. Quoique plus onéreux, au total, que le rotary, ce procédé est néanmoins très utilisé en Russie, ainsi que dans le reste du monde, pour les forages en mer et pour les forages déviés. - Dans le flexoforage, l’outil est entraîné par un moteur de fond de puits, turboforeuse ou électroforeuse, et le train de tiges est remplacé par un flexible continu en élastomère armé. Ce procédé a l’avantage de permettre une liaison continue et facile à réaliser entre la surface et les capteurs de mesures du fond (tachymètre couplemètre, manomètre). Mis au point récemment par collaboration entre la France et la Russie, le flexoforage a déjà permis d’atteindre des profondeurs de 4 000 m. Le forage en mer. Du forage sur terre, on est passé insensiblement au forage dans des marécages ou des lagunes, avec des matériels et des méthodes classiques, puis au forage à des distances croissantes des côtes, par des fonds ne dépassant pas 50 m, limite d’utilisation des plates-formes reposant sur leurs jambes à hauteur réglable; enfin, au forage à l’aide de navires de large permettant actuellement de travailler par des fonds de 200 m. Comme les techniques de prospection marine explorent maintenant le fond de la mer à 4 000 m de profondeur d’eau, et qu’il existe même un projet pour aller à 8 000 m, il ne paraît pas douteux que les progrès du forage offchore, dont le coût est beaucoup plus élevé qu’à terre, continueront bien au-delà du plateau continental. Ce dernier, partie submergée d’anciens continents, est déjà l’enjeu de recherches et de forages très actifs, car on estime qu’il ne recèle pas moins de 100 milliards de tonnes de pétrole, soit deux fois plus que la totalité des réserves prouvées connues actuellement pour l’ensemble des terres émergées. L’industrie du forage. Le forage constitue une industrie propre, ayant ses structures et ses caratéristiques. A l’origine, les grandes sociétés pétrolières possédaient leurs équipes et leurs matériels de forage individuels, dont les méthodes de travail étaient tenues jalousement secrètes. Or, il s’agit d’une activité très difficile à organiser, car on ne peut jamais être certain à l’avance de la durée de la prospection préliminaire, de la durée et du prix du forage, de son résultat, du nombre de puits qui seront nécessaires avant que l’exploitation d’un gisement soit rentable, pas plus que de la conjoncture économique ou du ralentissement ou de l’accélération qui se produisent dans la recherche de nouvelles ressources pétrolières suivant que les réserves sont jugées surabondantes ou insuffisantes. De plus en plus, les travaux de forage sont confiés à des entreprises spécialisées qui, par le jeu de la libre concurrence, offrent leurs services aux propriétaires ou aux concessionnaires des terrains à forer. Cela atténue, dans une certaine mesure, les «dents de scie» dans les programmes de forage. Chaque année, dans le monde, il se fore près de 100 000 km de profondeur totale de puits avec un prix de revient, certes très variable, mais de l’ordre de 1 000 F le mètre foré. Depuis un siècle, l’ensemble des puits réalisés par l’industrie pétrolière atteindrait, s’ils étaient mis bout à bout, plus de 2 millions de kilomètres, de quoi transpercer 160 fois la Terre de part en part. Vocabulaire. Le forage à l’aide de - при помощи, с помощью abaisser - снижать abaisseur (m) - понизитель actionner - приводить в движение, в действие adapter - приспосабливать, прилаживать additifs (m.pl.) - добавки, присадки adjoindre - привлечь в помощь agent (m) moussant - вспениватель air (m) comprimé - сжатый воздух aisément - легко, свободно ajuster - пригонять, прилаживать alourdir - утяжелять amidon (m) - крахмал anhydre - безводный, обезвоженный annulaire - кольцевой, кольцеобразный argile (f) - глина au-dessus de - сверху, выше, над balayer - мести, подметать bano (m) barre (f) barytine (f) bassin (m) à boue bassin (m) de stockage bioсide boue (f) airée boue (f) alourdie câble (m) cake (m), gateau (m) d’argile carbure (m) de tungstène caverneux, -se ciment coaguler à colmater comporter conduite de refoulement consistance (f) сonsolider continue сuveler décanter (se) densité (f) dérouler (se) diluer dissoudre dureté (f) éboulement (m) emboîter (se) empêcher en revanche - 1ос.adv. engoufrer (sе) engrenage (m) enrouler (se) entraîner entrée (f) envoi (m) être forcé à (remonter) évent (m) éventuellement fibre (f) fin –e fluide (m) de lavage - слой, пласт - труба - барит, утяжелитель глинистого раствора - приемная емкость промывочной жидкости - сборный резервуар - биосидный - аэрированный глинистый раствор - утяжеленный глинистый раствор - кабель - глинистая корка - карбид вольфрамовый - кавернозный, ноздреватый - цемент - коагулировать, свертывать - засорять, загрязнять, закупоривать - состоять из, иметь в своем составе - напорный трубопровод - консистенция, плотность - консолидировать, цементировать - непрерывный - крепить (ствол скважины) - отстаиваться - плотность - протекать - разбавлять, разжижать - растворять - твердость - обвал (в скважине) - быть пригнанным, вдавленным - препятствовать, мешать - за то, взамен - врываться, прорваться - зубчатая передача, зубчатое колесо - обматываться - смывать, сносить, тянуть за собой - вход, поступление - посылка, отправка - быть вынужденным (подняться) - насадка (на долото) - в известных случаях, в случае необходимости - фибра, фибровая ткань - тонкий, мелкий - промывочная жидкость - сила - силикагель - желоб - увлажнять - немедленно - инклинометр - неожиданный, внезапный - несвоевременный - включить в состав - покрытый, инкрустированный пром. алмазами la circulation - циркуляция lignite (m) - лигнит marne (f) - мергель masse (f) tige - утяжеленная бурильная труба (УБТ) mélange (m) - смесь, соединение, меланж moufle (f) mobile porte-сrochet - подвижный (талевый) блок и крюк munir de qсh. - наделять чем-либо, снабжать чем-либо négligeable - ничтожный obturant - закрывающий, уплотняющий par l’intermédiaire de - через посредство, с помощью paroi (f) - стенка, внутренняя стена particule (f) - частица, частичка pénétration (f) - проникновение perte (f) - потеря, утечка perte (f) de circulation - потеря циркуляции phénol (m) chloré - фенол хлор… phosphates (m.pl.) - фосфаты précieux, -sе - ценный profiter de (on profite) - пользоваться, воспользоваться réduit, -e - уменьшенный, сокращенный force (f) gel (m) de silice goulotte (f) d’évacuation humidifier immédiatement inclinomètre (m) inopiné, -e intempestif, ve inсorporer inсrusté de diamant industriels renouveller (se) salifère sciure (f) de bois sel (m) marin serpentin (m) simultanément solidifier (se) source (f) spontanément supérieur, -e à surveiller tambour (m) du treuil tamis (m) vibrant tanin (m) tendre - возобнавляться - соленосный - опилки - морская соль - змеевик - одновременно - затвердевать - источник - самопроизвольно, спонтанно - высший, больший - присматривать, следить, наблюдать за… -барабан лебедки - сито вибрационное - танин, дубильное вещество - мягкий tour (f) traverser trépan (m) à rouleau (m) tricône (m) tubage (m) usure (f) viscosité (f) visser Le repêchage acide (m) annulaire apprécier au sommet de basalte (m) biseau (m) (en biseau) carottage (m) électrique carottage (m) radioactif carottage (m) sonique carotte (f) coiffer l'extrémité brisée coincer conductivité (f) contourner couper net découpage (m) démonter dénommé détacher (se) déviateur (m) dévissage (m) diagraphie (f) doigté (m) échec (m) en effet (loс. adv.) éprouvette (t) espérer essai (m) flexibilité (f) forage (m) oblique force (f) électromotrice fossile (m) fourreau - колонна, вышка - проходить - шарошечное долото - трехшарошечное долото - крепление (скважины) обсадными трубами - износ - вязкость - свинчивать - кислота - кольцеобразный, кольцевое - оценивать, определять - на вершине - базальт - выклинивание - электрометрия, электрокаротаж - радиометрия, радиоактивный метод каротажа - акустический каротаж - керн. - накрывать, зацепить поломанный конец - заклинивать - удельная электропроводность - обходить, огибать - отрезать четко (метко) - пересечение - демонтировать, разбирать - названный, именуемый, прозванный - отрываться, отцепляться - отклонитель - развинчивание - промысло-геофизическая (каротажная) диаграмма - сноровка, умение - неудача, срыв - в самом деле - пробирка - надеяться - исследование, опробывание - гибкость - бурение наклонное (искривленное) - электродвижущая сила - ископаемые - хвостовик (колонны) par suite de (loc. prép.) poisson (m) propagation (f) récipient (m) repêcher reporter résistivité (f) retenir prisonnier rupture (f) sec (m) sifflet (m) «socle» (m) sous-jacent, -e teneur (f) torsion (f) trépaner - частый - набухать, распухать, надуваться - случается - благоразумно, осмотрительно - пропитывать, смачивать - присоединенный - каротаж - каротажная диаграмма - препятствие - закупоривать, закрывать, перекрывать - инструмент пустотелый - пакер - таким, образом, следовательно, стало быть - в связи - предмет, упавший в скважину - распространение, продвижение - сосуд - вести ловильные работы - наносить, переносить (на карту) - удельное сопротивление - держать в плену - обрыв, разрыв, поломка - сухой, пустой - отклоняющий снаряд - фундамент - подстилающий, нижележащий - содержание - вращение - бурить La complétion abandon (m) allégeant (m) balle (f) сauser complétion (f) danger (m) débiter dégagement (m) destruction (f) enflammer (se) épaississeur (m) (barytine) éteindre extraire flamme (f) - оставление, ликвидация, консервация - облегчитель (раствора) - пуля - причинять - комплектование, пополнение - опасность - давать дебет, иметь дебет - выброс, выделение - разрушение, уничтожение - воспламеняться, загораться - загуститель глинистого раствора - гасить, погашать - извлекать, удалять - пламя fréquent ,-e gonfler i1 arrive il est prudent de imbiber joint (m) le сarottage log (m) obstacle (m) obturer outil (m) сreux packer (m) par conséquent (loc.adv.) fusil (m) incendie (m) kick (coup (m) de pied) machoire (f) (d’obturateur) obturateur (m) remédier soigneux, -e souffler succession (f) sursaut (m) tirer total, -e vanne (f) de sécurité vérin (m) violent, -e Forages particuliers accélération (f) accouplé, -e broncher capteur (m) de mesure du fond conjoncture (f) couplemètre (m) croissant, -e dépourvu, -e douteux, -sе élastomère (m) armé enjeu (m) entraînement (m) intercaler (se) intermédiaire lagune (f) marecage (m) monomètre (m) onéreux, -se particulier, -e pompe (f) à boue préliminaire ralentissement (m) soit (loc.adv.) supprimer surabondant, -e tachymètre (m) - ружье - пожар - пинок - трубная плашка, превентор - обтюратор, затвор, задвижка - помогать - тщательный - задувать - последовательность - рывок, скачок - простреливать, взрывать - полный - противовыбросовая задвижка, предохранит. задв. - домкрат - сильный, бурный, неудержимый - ускорение, нарастание - соединенный - включать - датчик скважинного прибора - конъюнктура - парометр - возрастающий, растущий - лишенный - сомнительный - эластомер армированный - цель, предмет - привод, вынос, вымывание, тренировка прибора - вставлять, включать - промежуточный - лагуна - болото - монометр - дорогостоящий - особый, частный - грязевой насос, буровой насос - предварительный - замедление - то есть, а именно - ликвидировать, уничтожить - обильный, избыточный - тахиметр totalité (f) turbine (f) multiétagé turboforage (m) - общая сумма, совокупность - многоступенчатая турбина - турбинное бурение