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Partie 1 : Les fonctions économiques
Ch. 2 : Le travail
Pour produire on utilise deux facteurs de production : le travail et le capital. Le travail constitue une activité économique essentielle.
Il est offert par les ménages et demandé par les entreprises. Le travail doit être étudié à 2 niveaux :
1- Quantitativement : l’offre de travail est directement liée à la population active ;
2- Qualitativement : l’offre de travail évolue pour s’adapter à la demande de travail en provenance des entreprises.
3- L’efficacité du travail se mesure par la productivité du travail.
4- Une évolution de l’analyse : la notion de capital humain
1/- L’aspect quantitatif du travail : la population active (document 1)
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Définition
La population active est la quantité du facteur travail disponible dans une économie donnée. Elle peut être définie comme étant
l’ensemble des individus en âge de travailler, exerçant ou déclarant chercher à exercer une activité professionnelle
rémunérée : c'est-à-dire la population active occupée (ayant un emploi) et les chômeurs (définition INSEE).
Population totale = Population Active + Population inactive
Population Active totale = Population Active occupée + Population Active disponible (chômeurs)
Le taux d’activité est le rapport entre le nombre des actifs (occupés ou à la recherche d’un emploi) et la population totale
correspondante.
Taux d’activité =
totalePopulation active Population
Exemple : Taux d’activité féminin =
totaleféminine Population actives Femmes
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Structure de la population active
Progression de la part des femmes dans la PA (document 1) ;
L’évolution de la structure socioprofessionnelle montre :
o la prééminence du salariat ;
o une forte progression des cadres et professions libérales ; (document 2 graph. 1)
o une progression aussi des employés et professions intermédiaires ;
o une perte de puissance de la population ouvrière et agricole
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Evolution de la population active
Constat
:
La population active a augmenté de 1 478 000 personnes de 1992 à 2002.
Les projections montrent une stagnation de la PA à partir de 2006, puis une baisse plus sensible à partir de 2011.
Facteurs d’évolution :
L’influence démographique (natalité, solde migratoire) :
Un fort (faible) taux de natalité à une période aura des répercutions une vingtaine d’années après avec une arrivée massive
(faible) sur le marché du travail des enfants nés à cette période et devenus adultes.
L’effet n’est pas que mécanique : il faut prendre en compte les taux d’activité des plus jeunes (études plus longues) et des plus
âgés (retraites).
Solde migratoire = immigrants émigrants. Si le solde migratoire est positif alors la PA augmente.
L’influence de la durée du travail (législation) :
Comment se manifeste la durée du travail ?
o Augmentation actuelle et future de la durée de vie au travail ;
o Diminution de la durée hebdomadaire du travail (35 h);
o Mais en même temps remise en cause de cette durée hebdomadaire du travail ;
o Développement du temps partiel.
Avec l’accroissement de l’espérance de vie, la durée totale de la vie au travail augmenté et va continuer à augmenter.
L’influence sociale :
Emancipation des femmes, accroissement de la durée des études…..
L’outil d’analyse : le taux d’activité.
2/- L’aspect qualitatif du travail : l’évolution qualitative (document 2)
L’évolution du mode de production correspond à une adaptation aux nouvelles conditions de l’environnement économique des
entreprises.
2-1- La tertiairisation des emplois
Le secteur qui emploie le plus de main d’œuvre est constitué des services qui n’ont cessé de progresser (doc 2 : 76 % de
l’emploi total) alors que l’industrie et l’agriculture régressaient en terme d’emplois. Une part prépondérante de la population
active se trouve donc dans les activités de services.
Les services constituent le secteur tertiaire. Ils représentent la première source d’emplois. On parle alors de tertiairisation des
emplois.
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2-2- La féminisation de la population active
La part des femmes augmente dans la population active, alors que celle des hommes reste stable. C’est le résultat de
l’évolution de la société (émancipation des femmes, élévation de leur niveau d’étude, tertiairisation de la PA).
2-3- Le développement du salariat
91.2% de la population active est salariée en 2004.
C’est le résultat de l’évolution de la structure de la population active entre primaire, secondaire et tertiaire ; et le
développement des activités de service.
2-4- L’augmentation du niveau de qualification
La qualification des ouvriers s’est accrue. Beaucoup d’emplois ouvriers les moins qualifiés ont disparu du fait de la
mécanisation. Les ouvriers exécutent des travaux moins répétitifs et moins parcellaires. Ils sont amenés à conduire des
machines de plus en plus sophistiquées, ce qui nécessite des qualifications plus grandes.
L’évolution de la PA est marquée aussi par la progression des CPIS, des professions intermédiaires et des employés.
L’exigence de travail de plus en plus qualifié et la tertiairisation de l’économie expliquent cette évolution. La demande de
travail, du fait du développement des nouvelles technologies, se développe pour des métiers qualifiés et très qualifiés.
Le développement de l’informatique permet d’automatiser les tâches les plus pénibles, ce qui entraîne la réduction des emplois
les moins qualifiés au profit d’emplois polyvalents à qualification plus élevée.
L’allongement de la durée des études, l’élévation du niveau de formation initiale et la formation continue contribuent à ce
mouvement.
Cependant, aujourd’hui on constate un recul de cette tendance longue.
2-5- La précarisation des emplois
o Développement des CDD, des contrats de travail temporaire, des emplois aidés (CES, contrats de qualification,
etc.)
o 1/10 salariés ;
o Résultat de l’adaptation des entreprises à l’activité : necessité de flexibilité et de réactivité.
3/- La mesure de l’efficacité du travail : la productivité du travail (documents 3 et 4)
3-1- Définition et mesure
La productivité est le rapport entre la production et les moyens mis en œuvre pour obtenir cette production.
La productivité du travail est le rapport entre la production et le travail mis en œuvre pour obtenir cette production.
On distingue :
La productivité physique du travail (ou rendement) =
heures)d' nombre (effectif, travailde Quantité production de Quantité
La productivité en valeur du travail =
heures)d' nombre(effectif, travailde Quantité ajoutéeValeur
3-2- Les conséquences de l’augmentation de la productivité du travail.
Une entreprise qui réalise des gains de productivité du travail va voir sa production augmenter plus vite que le volume du
travail mis en œuvre pour obtenir cette production.
Conséquences :
o Une augmentation de la production, de la compétitivité et de la richesse créée ;
o Une augmentation de la consommation ;
o La croissance économique à long terme ;
o Un transfert de main d’œuvre d’un secteur vers un autre.
Les moyens d’augmentation de la productivité du travail :
o La formation, la motivation ;
o L’organisation du travail ;
o Le progrès technique.
C’est aussi pourquoi on parle de productivité apparente du travail puisqu’elle s’accompagne souvent de l’achat de matériel
incluant du progrès technique.
4/- La théorie du capital humain
Par analogie avec le capital physique d’une entreprise (machines, terrains, etc.) l’homme constitue un capital.
« Cette notion de capital humain regroupe une grande variété d’éléments : à la fois des « savoirs », des « savoir-faire » et des « savoir-
être ».
En effet même si tout le monde n’est pas chercheur ou ingénieur, la connaissance et la compréhension des découvertes scientifiques les
plus récentes jouent un rôle économique important, en facilitant l’appropriation et la mise en ouvre rapide et efficace de nouveaux outils
et de nouvelles techniques. » (Alternatives économiques n°53)
Investir dans l’homme, donc dans sa formation, va permettre d’accroître son capital et donc ses revenus.
Développer la formation permet d’accroître le stock de connaissances des individus. De plus, grâce à la formation les hommes seront
plus efficaces. En ce sens, la formation constitue un investissement de capacité et de productivité. N’ayant pas de réalité physique, la
formation est assimilée à un investissement immatériel (cf. Ch3 EG : Le capital)
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