proposition_com_YM_PL_JIST_2_2016

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15 èmes Journées internationales de sociologie du Travail (JIST)
Athènes- 11-12-13 mai 2016
« Crise(s) et mondes du travail »
Proposition de communication
Résumé
Crise des professions sociales dans le contexte de la Nouvelle
Gestion Publique en France et au Québec
Philippe Lyet1, Yvette Molina2
Le contexte de crise économique et sociale durable que traversent nos sociétés depuis les
années 1980 a transformé les réponses publiques dans le secteur social. Parallèlement,
apparaît pour ce champ, sur le plan international, de nouvelles méthodes gestionnaires dans
les administrations publiques et le secteur associatif emprunt du courant néolibéral
(Fourdrignier, Molina, Tschopp 2014). La Nouvelle Gestion Publique (NGP) ainsi introduite
dans les services sociaux et médico-sociaux, sous couvert de rationalisation des coûts et des
moyens, vient impacter directement les professions du travail social en termes de
recompositions professionnelles tant du point de vue des activités au travail que des
organisations (Molina 2014 ; Bellot, Bresson, Jetté 2013).
Le questionnement central que nous posons pour cette communication, consiste à interroger
en quoi la NGP est venue impacter les professions du travail social. Comment les
organisations normalisent-elles les pratiques professionnelles ? Existe-t-il des marges
d’autonomie professionnelle des travailleurs sociaux dans ce contexte de plus en plus normé
et prescrit ? Quelles sont les résistances ou acceptations et adaptations des professionnels à
cette NGP et selon quels paramètres ? Comment les professionnels se positionnent-ils face à
la normalisation de la NGP pour garantir les conditions de leur intervention conforme à leur
éthos professionnel ? Les différentes générations professionnelles du travail social
connaissent t- elles des positions similaires ou distinctes face aux transformations
managériales des organisations ?
1
Lyet Philippe, sociologue, responsable du Centre de recherche de l’ETSUP Paris
Molina Yvette, sociologue, responsable de formation à l’Institut de Formation sociale des
Yvelines-Versailles, Chercheuse associée au Centre Maurice Halbwachs (EHESS- ENSCNRS), Paris
2
Nous nous proposons d’apporter des éléments de réponse à ce questionnement à la lumière
des premiers résultats d’une recherche franco-québécoise en cours et organisée dans le cadre
d’un partenariat entre le Groupement de recherche Ile de France (GRIF) et l’Université du
Québec à Chicoutimi (UQAC).
Le contexte de la recherche, son questionnement de départ et sa problématique centrale seront
présentés ainsi que les premiers résultats issus de l’analyse d’un matériau empirique croisant
des données du terrain québécois et français (une soixantaine d’entretiens semi-directifs
menés en 2014-2015).
La perspective comparative franco-québécoise permettra de dégager des similitudes mais
aussi des variations dans la compréhension du phénomène social étudié en prenant en compte
les deux contextes nationaux singuliers (analyse en cours de réalisation).
Références bibliographiques
Bellot Céline, Bresson Maryse, Jetté Christian (dir.), Le travail social et la nouvelle gestion
publique, Québec, Presses de l’Université du Québec, 245 p
Carignan Louise, Fourdrignier Marc, (dir.) (2013), Référentiels de compétences et pratiques
réflexives dans les formations sociales, Québec, Presses Universitaires du Québec, 167 p
Fourdrignier Marc, Molina Yvette, Tschopp Françoise (dir.), (2014), Dynamiques du travail
social en pays francophones, Genève, éditions ies, 224 p
Molina Yvette, (2014), « Nouvelle gestion publique et recomposition professionnelle dans le
secteur social », Pensée Plurielle, de Boeck , vol. 2014/2, n°36, Bruxelles, p. 55-66.
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