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Dogmatique avec M. Lehmküler
Qui est Jésus-Christ ?
Jeudi 21 septembre 2005
La dogmatique a pour but de comprendre notre croyance.
La réflexion sur Jésus-Christ s’appelle la Christologie.
Le grand problème qui se pose aux chrétiens est notre religion monothéiste et notre croyance en la
Trinité.
La réflexion étymologique :
La christologie serait alors la science du Christ.
=> « La Christologie en tant que discours concernant le Christ est une science spécifique ; en effet, son
objet est le Christ.
La Christologie est un discours sur la Parole. Elle se donne comme une logo-logie.
La Christologie est la science par excellence. »
Selon la théologie des Pères de l’Eglise :
Le christ comme logos habite toute raison, on pourrait l’appeler logos-spermatijos (la réflexion
humaine).
Remarque sur le plan
Dans le I. :
Qui est Jésus-Christ ? parler des 2 natures du Christ
Qu’est-ce qu’il a fait pour nous ? comprendre l’œuvre de Jésus-Christ :
la réconciliation entre les hommes et Dieu.
Dans le VIII. :
1. Le Christ vainqueur
2. Le Christ a fait l’œuvre de Dieu
3. exemple : l’expiation non acceptée
Dans le X. :
Si on ne trouve pas d’explications aux questions sur le Christ, il faut alors remettre en question le
dogme.
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I. Qu’est-ce que la Dogmatique ? Qu’est-ce que la Christologie ?Qu’est-ce que la doctrine de la
réconciliation ?
La dogmatique est la présentation de l’ensemble de la foi chrétienne de façon cohérente.
Les grands sujets de dogmatique sont sur la perspective du monde.
La structure de la dogmatique
*Une structure utilisée :
Dieu la Création la Réconciliation Sanctification
L’homme Jésus-Christ le temps de l’Eglise
En dogmatique, la méthode utilisée est celle de loci. Un locus est un lieu ou sujet.
Mélanchton a écrit au sujet de « loci communes » , car Martin Luther n’a pas écrit sur les dogmes.
*La méthode trinitaire :
(en utilisant les grands sujets de dogmes qui se trouvent dans le CREDO)
Prolégomène
Père
Fils
Saint Esprit
Ecriture
Sainte
-Théologie
(doctrine sur Dieu)
-Christologie
(les 2 natures)
-Pneumatologie
La personne
elle-même
Dogme
- Doctrine de la
Création
-Anthropologie (de
l’homme)
-Doctrine de la
réconciliation (croix,
expiation,…)
-Ecclésiologie(église, sacrements,…)
-Ordo salutis (ordre de salut :
conversion justification, sanctification, ,…)
-Eschatologie (la fin des jours)
Son œuvre
Cependant, il est très difficile parfois de séparer la Trinité, en effet, certaines œuvres sont les oeuvres de
La Trinité entière.
On parle ainsi d’une appropriation des œuvres.
On remarque que le credo, symbole des apôtres, est divisé ou coupé en 12 phrases ; ce nombre doit avoir
un rapport avec les 12 apôtres.
Barth parle de la Trinité ; alors que Schleiermacher n’y fait qu’allusion.
Selon le premier, la Trinité devrait être un prolégomène, c’est-à-dire que ce devrait être une information
donnée en tout premier lieu.
Pour la Bible, on place la Trinité en prolégomène , car le Père, le Fils et le Saint Esprit s’y trouvent.
(On pourrait, comme Pannenberg, la mettre dans l’œuvre du Saint Esprit, car il a inspiré les auteurs des
livres de la Bible.)
Souvent la partie concernant le Saint Esprit est la plus grande, imposante dans les écrits de Dogmatique.
La méthode trinitaire est la structure la plus classique, elle utilise la Trinité, nature de la foi chrétienne,
comme canevas de la dogmatique.
Dans le catéchisme de M. Luther, on a la doctrine de l’eschatologie dans le chapitre au sujet du Christ, car
il juge les vivants et les morts, en plus du chapitre du Saint Esprit.
II. La confession de Jésus Christ aujourd’hui
« Je crois en Jésus Christ, notre Seigneur. »
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a) Introduction
Le choix n’est pas seulement une affaire passée :
Parler du Christ, c’est parler du personnage qui est au cœur de notre foi. Ce n’est plus seulement un
personnage historique.
On parle ainsi d’un phénomène encore actuel.
Dans le cours donné par Bonhoeffer :
1ère partie : le Christ est présent pour moi
2ème partie : le Christ historique
Il inverse les 2 parties par rapport à l’ordre auquel on s’attendrait.
( Cet ordre serait : passé puis présent.)
Le calendrier occidental est le calendrier chrétien, son départ est la « naissance de Jésus Christ ».
En Israël, le calendrier est compté à partir de la Création.
Chez les Musulman, il débute à partir du départ de Mohammed à Médine.
Chez les Romain, son début se situe à la création de Rome.
Pour les chrétiens, le baptême se fait au nom du Père Trinitaire. En effet, le baptême est un moment très fort
dans la vie de tous les chrétiens.
Beaucoup de prières s’adressent au Christ
La prière est considérée comme un moyen de reconnaissance des chrétiens.
(par exemples : - I Cor1;2
- Actes11;6
- les échanges entre le gouverneur Pline et l’empereur Trajan :
=>au sujet du culte des chrétiens
Si les chrétiens s’adressent à Jésus-Christ comme à Dieu, on peut supposer que Jésus-Christ est du côté de
Dieu. En effet, il est le centre du Salut des chrétiens. (Romains10 ;13)
La pratique cultuelle est toujours liée à la personne du Christ .
Aujourd’hui, le Christ est donc au centre, au cœur de : - la foi des chrétiens
- la vie de l’Eglise
(1 Jn 4;2-3 _ Mt10)
La confession du Christ est la plus grande différence entre les chrétiens et les personnes qui ont d’autres
croyances.
Pour cette raison, Bonhoeffer affirme :
Le Christ se révèle dans la Christologie en plus d’être l’objet de cette science.
Est le sujet de
Nous avons besoin de Dieu pour parler de Dieu.
Pour Bonhoeffer, la question du comment ne suffit pas pour connaître Dieu et Jésus-Christ.
Il s’agit aussi de savoir QUI ils sont.
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A. Christologie
III. Le problème : la Christologie comme interprétation théologique ?
La question du développement de la pensée christologique se pose.
=> Ne serait-ce pas tout simplement parce que les théologiens avaient besoin de donner une réponse à
une question ?
Il faut faire la différence entre la fascination, c’est-à-dire adopter sa moral, et la croyance chrétienne.
La Christologie se dresse-t-elle contre la moral de Jésus-Christ ?
Cette question a été posée à la fin du XIXème et au début du XXème siècle, durant la période de la théologie
libérale.
Il faut faire la différence entre le Jésus historique et le Christ de la foi.
=> Cette lutte intellectuelle laisse des traces :
- il y a une interprétation en fonction des titres christologiques.
Exemple 1 : Albert Schweitzer, un théologien de la période libérale et un organiste.
Dans son œuvre la plus célèbre : « die Geschichte … »
-la tendance est : « Jésus-Christ se libère de son œuvre.
-> la différence entre les 2 Christ est faite.
-> il y a une lutte d’indépendance pour trouver le Jésus historique.
« L’œuvre la plus importante : c’est la quête de la vie de Jésus »
L’histoire de la quête est …
-> elle ébranle le dogme
-> la quête historique n’est pas fondée sur l’histoire.
Le dogme empêche la découvert du Jésus historique.
Cette recherche serait un échec, chaque auteur fait de Jésus un homme que nous
pourrions comprendre.
A la fin, on se trouve devant une description de Jésus transposée dans notre temps et non dans le temps
durant lequel il a vécut. Ainsi, on se trouve face à un Jésus enseignant et sauveur qui n’est pas forcément le
Jésus qui a vécut au tout début de notre ère.
Albert Schweitzer retient la morale de Jésus ainsi que son enseignement.
C’est une éthique de grande qualité : l’essence de la vie chrétienne se base sur la morale.
Exemple 2 : W. BOUSSET, un exégète allemand du Nouveau Testament,
De l’Ecole d’Histoire des Religions
Pour lui le terme de « kurios xristos » est très important.
Jésus aurait vraiment vécut au début de notre ère.
Après sa mort, il y a eu un phénomène de vénération grâce à des prières (entre autres choses).
C’est un phénomène cultuel qui a engendré la création/mise en place de la doctrine.
C’est cette dernière qui divinise le Jésus historique.
C’est la pratique du culte qui a entraîné la doctrine et non l’inverse.
Le lieu sociologique ou « Sitz im Leben » de la Christologie est le culte des premiers chrétiens.
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La Christologie serait alors une invention.
De plus, Ernst Treucht a proposé une réforme de la doctrine, car il refuse l’expiation entre autres choses.
Jeudi 29 septembre 2005
*La théorie de Bousset est basée sur une grande dispute théologique, celle entre Athanase et Arius.
-> Le point de vue d’Athanase :
« Ce que nous adorons dans le culte doit être divin. »
C’est le processus de divinisation.
Selon Treucht, dogmaticien, si on abandonnait la Christologie et la théorie de la Trinité ; alors, la mort de
Jésus serait, pour lui et pour nous, l’exemple de sa morale.
Une des questions décisives du Christianisme est la résurrection.
En effet, pour cette façon de pensée, la résurrection n’aurait pas eu lieu, car il y a le refus des miracles. Ce
serait les disciples qui aurait eu des visions.
Dans un des cours sur la Christologie de Pannenberg, le Christ ressuscité serait le Christ historique et non
le Christ divin.
De plus, pour l’école de pensée de Treucht et de Bousset, la dogmatique chrétienne s’inspire du culte, c’est
un lieu sociologique.
*On peut se demander à quoi est dû le développement de la Christologie ?
Est-ce une explication légitime de la résurrection ? ou une erreur historique?
Donc le dogme chrétien ne serait pas seulement le résultat d’une réflexion mais est quelque chose qui est
présent dès le début de l’idée.
Selon K. Lemkühler, le dogme serait la protection d’une idée.
(exemple : le Christ fait parti du Jésus de Nazareth).
IV. Identité de l’essence (la homoousie) avec Dieu le Père (Concile de Nicée)
« Je crois en Jésus-Christ, son Fils unique. »
Remarque sur le titre :
- l’identité de l’essence peut aussi être considérée comme l’identité essentielle.
- on cherche cette identité entre Dieu le Père et le Christ.
Mais QUI est Jésus ? Quelle est sa personnalité ?
Dans la Bible, Jésus est à la foi un être divin ET un être humain.
1) Réflexion biblique (fondement biblique)
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