CONCLUSION : Dans les faits, tout s’est passé comme si l’islamisme
fondamentalisme avait été installé en Algérie par des gouvernants français.
Pour éliminer, le moment venu, notre pays de cette terre, il fallait promouvoir
l’islam. Pour promouvoir l’islam, il a fallu en faire tout d’abord une religion
apparemment asphyxiée par l’administration française. Faire du culte
musulman, soi-disant opprimé, un thème de combat au nom de la liberté
religieuse.
Voilà donc où se situe, tout logiquement, la signification de la loi du 4 février
1919 : provoquer par réaction une promotion de l’islamisme en Algérie. Celui-ci
étant considéré comme l’arme privilégiée pour tuer dans l’œuf le
développement possible d’un plus grand christianisme méditerranéen, grâce
à l’Algérie française. C’était le but recherché par les hommes de pouvoir de la
IIIème République, toujours motivés par un anti-christianisme fondamentaliste.
Lorsque le sénateur de Batna, Ben Chenouf déclara à un notable de la IVème
République, Monsieur Augarde, mon compatriote de Bougie « La France se
débarrasse des musulmans en les cloîtrant dans la religion », ce sénateur de
Batna simulait une ignorance.
Je veux dire qu’il s’exprimait comme s’il n’avait pas compris qu’en « cloîtrant »
les Arabes d’Algérie dans la religion, les gouvernants français les soumettaient
aux entreprises révolutionnaires de l’islamisme fondamentaliste, le moteur réel
de l’anti-France, mis en route en 1920 par Omar Smaïl au lendemain de la loi du
4 février 1919.
B/ la rénovation de l’Islam
L’importance de la langue arabe, voilà ce qui frappe l’esprit quand on fait
l’effort de s’approcher de l’histoire de l’islam.
Rappelons qu’elle fut choisie, au VIIème siècle, comme la langue du qoran.
Langue choisie administrativement par le 3ème calife pour transcrire et faire
connaître la parole de Dieu, enseignée et transmise, selon la tradition
musulmane, par l’archange Gabriel au rasoul Mohamed.
Ce n’était pas, nous le savons, la langue du prophète, selon le professeur Karl
Vollers de l’université d’Iéna. C’est lui qui a enseigné, lors du congrès
orientaliste d’Alger de 1905, que la langue arabe fut choisie ultérieurement, bien
après la mort du prophète pour diffuser son message. Mohamed ne parlait pas
l’arabe.