Au Premier Corps d'armée : les 17e et 10e Bataillons de Chasseurs à pied, les 74e, 84e, 91e,
98e, 15e, 21e, 61e, 100e, 33e, 34e, 37e et 75e Régiments d'infanterie, le 1er Régiment de
Zouaves et en cavalerie : les 1er, 2e et 3e Chasseurs d'Afrique et le 5e Hussards.
Au Deuxième Corps d'armée : Un régiment de marche des Tirailleurs Algériens, les 45e, 65e,
70e, 71e et 72e Régiments d'Infanterie, le 11e Bataillons de Chasseurs à pied, le 2e Zouaves,
les 1er et 2e régiments Étrangers et en cavalerie : les 4e et 7e Chasseurs à cheval.
Au Troisième Corps d'armée : les 8e, 19e, 18e Bataillons de Chasseurs à pied, les 23e, 90e,
56e, 41e, 43e, 44e, 64e, 88e, 11e, 14e, 46e et 56e Régiments d'infanterie et en cavalerie : les
2e, 7e, 6e et 8e Hussards.
Au Quatrième Corps d'armée : les 5e et 6e Bataillons de Chasseurs à pied, les 30e, 49e, 6e, 8e,
52e, 73e, 85e, 86e, 2e, 53e, 55e et 75e Régiments d'infanterie et en cavalerie les 2e et 10e
Chasseurs à cheval.
Au Cinquième Corps d'armée : le 3e Zouaves, le 14e Bataillon de Chasseurs à pied, les 75e,
89e, 93e, 99e, 18e, 26e, 80e, 82e Régiments d'infanterie et en cavalerie : les 6e et 8e Hussards.
Avec toutes les batteries d'artillerie divisionnaires, le Train, le Service de Santé, le Génie, etc...
Le commandant de l'Armée autrichienne (Giulay) pense que Napoléon III va reprendre la
tactique de son oncle en 1796 et il retire ses troupes dirigées vers Turin, évacue
définitivement Verceil le 19 mai, et pour se rapprocher du théâtre supposé des opérations
futures, transporte son quartier général de Mortara à Garlasco. Il dégarnit en même temps sa
droite et son centre (Novare, Mortara) pour porter le gros de ses forces à gauche. Il organise
sur la rive droite du Pô, une reconnaissance offensive avec 2 divisions. Les premiers éléments
français (division Forey) rencontrent ces deux divisions à Montebello. Il est 16H30, le général
Forey n'hésite pas à lancer ses hommes sur la position autrichienne, car pour lui, la retraite
serait désastreuse. Combinant une attaque de front avec une attaque de flanc, il lance ses
soldats contre les troupes autrichiennes massées autour de Montebello. Après des combats
dans les rues, dans les jardins, dans les maisons, les Autrichiens sont acculés dans le cimetière
qu'ils ont transformé en réduit. Ils y effectuent une ultime résistance, puis battent en retraite
sur Casteggio. Loin de poursuivre l'ennemi, Forey, dont les troupes sont épuisées par cette
lutte acharnée, regagne dans la nuit ses cantonnements de Voghera. Il a perdu 700 hommes
pendant que les Autrichiens ont perdu 1 200 hommes.
Giulay suppose que l'Armée française se prépare à traverser le Pô à Plaisance. Pour maintenir
Giulay dans son erreur, l'Empereur concentre les différents corps français sur sa droite, puis
brusquement, en utilisant les routes et les chemins de fer d'Alexandrie à Verceil, il fait
exécuter à tous ses corps une marche de flanc de plus de 100 kilomètres qui lui permet de
déborder la droite autrichienne et de se porter sur Milan. Cette marche s'effectue à l'insu de
l'ennemi du 21 au 31 mai. Le I° corps seul doit rester à Voghera pour continuer à donner le
change aux Autrichiens. L'Armée sarde qui forme l'aile gauche reçoit pour mission de
masquer le mouvement des troupes françaises en occupant Verceil, et en chassant de la rive
gauche de la Sésia la droite autrichienne qui occupe Palestro. Le 29 mai, Verceil est occupé.
Le 30 mai, Victor-Emmanuel franchit la Sésia et se heurte aux Autrichiens à Palestro. L'action
de l'Armée française se limite aux exploits des Zouaves du 3e Régiment qui campaient sur les
bords de la Sésia. Masqués par les accidents de terrain, ils débouchent dans le flanc des
Autrichiens. Rien ne les arrête, ni les fossés, ni les haies, ni les rizières. Un canal les sépare
ensuite de l’ennemi, ils le franchissent, de l'eau jusqu'à la ceinture, se reforment sur la rive
opposée, courent à une batterie et s'emparent de cinq canons. Sous cette attaque foudroyante,
les Autrichiens reculent et bientôt s'enfuient vers Rivoltella et Robbio. Le reste du combat a
été supporté par les Piémontais de Victor-Emmanuel.
Tandis que se livrent ces combats, l'Armée française continue son mouvement tournant, et le
31 mai, Napoléon III établit son quartier général à Novare. Giulay, revenu enfin de son erreur,
se replie en toute hâte derrière le Tessin qu'il choisit comme ligne de défense. Reste donc aux