TRAIT D’UNION
Bulletin d’informations bimestriel
de l’Ecole d’Arts Martiaux YAMA-ARASHI
agréée et subsidiée par la Ville de Bruxelles
et la Commission Communautaire Française.
N° 36 MARS AVRIL 2008.
Editeur resp. et expéditeur: Joëlle Thielemans, chaussée de Mons, 51 C2/4 à 1400 Nivelles
Bureau de dépôt : 1400 Nivelles 1. N° d’agréation P 202287.
LA GRANDE MURAILLE DE CHINE
(Ve siècle av.J.C. 6700 kms 6 à 7 m de hauteur 4 à 5 m de largeur)
Belgique Belgïe
P.P.
1400 NIVELLES 1
BC 4083
JUROJIN
Le 7e, par ordre alphabétique, des 7 Dieux du Bonheur ou de la Bonne
Fortune, voici JU-RO-JIN. D’abord philosophe de l’antiquité chinoise et
d’origine taoïste, Jurojin fut, par la suite, tout à fait japonisé et remplit, dans
le groupe bien connu sous le nom de Shishi-Fuku-Jin, le rôle du génie de
longévité, rôle qui est aussi attribué à Fuku-Roku-Ju (voir notre trait d’union
34 de novembre-décembre 2007), un autre génie du même groupe et que
certains auteurs confondent absolument avec Jurojin. Celui-ci est représenté,
par les artistes japonais, comme un vénérable vieillard barbu, de taille élancée,
à la mine solennelle et pleine de dignité. Il est habillé de vêtements des anciens
sages chinois et coiffé d’une toque toute particulière, transparente et sur
laquelle est souvent représenté le disque du soleil. Ses attributs habituels sont
un éventail ou un écran à main et un long bâton noûeux , sur lequel, parfois,
est attaché un rouleau d’écriture, si toutefois le sage ne préfère le tenir dans sa
main. Etant dieu de la longévité, Jurojin est souvent accompagné, d’un daim
blanc ou d’une cigogne.
(Ko-Ji-Ho-Ten)
On peut retrouver les explications concernant les autres dieux du bonheur,
Benten, Bishamon, Daikoku, Ebisu, Fukurokuju et Hotei, dans les numéros
précédents du « trait d’union ». (www.yamaarahi.be).
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TOUJOURS CONCERNANT LE SIGNE DU RAT
Pour répondre à la question de certains de nos lecteurs, sont nées sous le
signe du rat, les personnes dont la date de naissance se situe entre le 19 février
1996 et le 6 février 1997 (rat de feu), entre le 2 février 1984 et le 19 février
1985 (rat de bois), entre le 15 février 1972 et le 2 février 1973 (rat d’eau), entre
le 28 janvier 1960 et le 14 février 1961 (rat de métal), entre le 10 février 1948 et
le 28 janvier 1949 (rat de terre) et entre le 24 janvier 1936 et le 10 février 1937
(rat de feu). Nous rappelons qu’il est faux de croire que l’on fasse partie de tel
ou tel signe par rapport à une année. Par exemple celui qui est le 2 février
1969 est singe de terre car ce signe débute le 30 janvier 1968 pour se terminer
le 16 février 1969 alors que la personne née le 16 août 1969 est coq de terre, ce
signe débutant le 17 février 1969 pour se terminer le 5 février 1970. Si vous
êtes entre le 20 janvier et le 20 février, il faut vérifier l’exactitude de votre
signe chinois.
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De toutes les sciences que l’homme peut et doit savoir, la principale c’est la
science de vivre de manière à faire le moins de mal et le plus de bien possible.
TOLSTOI (lettre à Romain Rolland 1887)
TECHNIQUE JUDO TAI_OTOSHI
Il existe un ouvrage, introuvable actuellement, publié et imprimé au
Japon (Dai Nippon Yubenkai Kodansha) et datant de 1955 : le « JUDO
KODOKAN ILLUSTRE ».
Voici décrit par feu Maître Kyuzo MIFUNE, 10e dan, TAI OTOSHI
(renversement du corps) :
Description générale :
Rompez l’équilibre de votre adversaire sur son côté avant droit, avancez votre
pied droit plus loin que son pied droit et projetez-le sur votre oblique droit de
face par-dessus votre pied, avec la force action combinée de vos deux mains.
Méthode :
Engagez en posture naturelle droite (migi-shizentai).
Faites un léger pas en arrière avec votre pied droit et tirez votre partenaire
vers son avant droit, puis dérangez son équilibre sur son côté droit avant par
l’application de tsuri-komi ou « monter-tirer » avec vos deux mains. Presque
simultanément tournez de sorte que votre pied gauche soit largement éloigné
sur l’arrière et que votre pied droit se place juste devant son pied droit avancé.
Tirez-le alors fortement en avant et vers le bas avec votre main gauche et
renforcez ce mouvement avec votre main droite.
A présent, incapable d’avancer ses pieds en avant, Uke chute dans un large
cercle « par-dessus son propre pied ».
La coordination des mouvements de vos mains, de vos reins et de vos hanches
aussi bien que de vos jambes est nécessaire pour obtenir une « belle
technique ».
Uke chute sur le dos sur votre oblique droit de face.
Il est conseillé de ne pas avancer votre pied droit trop loin.
Faites attention lorsque vous appliquez votre projection, de ne pas tirer, mais de
pousser votre adversaire avec vos deux mains.
Aucun ouvrage ne peut remplacer, sur un tatami, l’enseignement d’un bon
professeur. Les cours de judo enseignés dans notre école sont dirigés par
Monsieur Jean JEURISSEN, 6e dan. Voir l’horaire de nos cours en fin de ce
bulletin d’informations.
Vous pouvez retrouver les textes des « trait d’union » précédents sur notre site
www.yamaarashi.be
L’ESTAMPE JAPONAISE
La technique
L’estampe japonaise est le produit de la collaboration du peintre, du
graveur et de l’imprimeur. Le graveur travaille sous les yeux du peintre, qui a
dessiné et peint le modèle. Les japonais n’ont connu que la gravure sur bois et
n’ont jamais eu recours au burin, ni à l’eau-forte. L’artiste commence par
dessiner le sujet au pinceau sur papier transparent, puis il colle ce papier en le
retournant sur une planche de bois de cerisier et entaille le bois à travers le
papier. C’est alors que l’imprimeur intervient : son rôle est des plus délicats, il
doit s’efforcer de réaliser les finesses de tons de la composition fournie par le
peintre. Avec un tampon rond, il frotte le papier sur la planche gravée.
Lorsque l’estampe est en plusieurs couleurs, il faut autant de planches de bois
qu’il y a de couleurs et le repérage est fait avec le plus grand soin.
L’imprimeur, lui, travaille uniquement à la main, sans le secours d’aucune
machine, et c’est avec une science consommée qu’il varie l’encrage et les
couleurs. Ces couleurs, délayées à l’eau, pénètrent facilement le papier, qui est
un papier sans colle.
À suivre prochain article : les primitifs.
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L’ART DU SABRE
C’est en Chine que l’art du sabre, s’appuyant sur la philosophie, prit
une dimension exceptionnelle. Pendant la période Heian (794-1191) la
philosophie chinoise fut introduite au Japon et la pratique des arts martiaux
fut momentanément délaissée, à l’exception de l’art du sabre qui représentait
un moyen unique de survie en ces temps tumultueux.
A la fin du XIIème siècle, on vit se constituer une nouvelle classe de
tendance aristocratique, celle des samouraïs, qui joua tout au long de l’histoire
nipponne un rôle important dans la vie sociale autant que dans la vie politique.
Le samouraï suivait un code de vie idéal appelé BUSHIDO ou voie du guerrier,
qui réservait une place très large aux activités artistiques (peinture, poésie), à
la philosophie et à la pratique des armes.
Durant les périodes Kamakura et Muromachi (1190-1570), le sabre prit
un essor exceptionnel et fut vénéré comme symbole de la virilité, de la pureté
et du courage des samouraïs. Etant indispensable pour défendre la vie, le sabre
en vint à représenter l’âme du guerrier. (suite en page 5)
L’ART DU SABRE (suite de la page 4)
De plus, le sabre fut incorporé aux rites religieux du shinto et acquit une
place d’honneur dans la vie de l’Etat. Il faudra cependant attendre la période
Muromachi (1337-1570) pour que le sabre, appelé katana en japonais,
devienne un art de mieux vivre et un moyen d’élévation spirituelle. La vie des
jeunes guerriers nés dans les familles de rang impérial était marquée par deux
événements importants :
« Le premier était la cérémonie d’initiation au cours de laquelle on leur
donnait un premier sabre, le mamori-katana, que le jeune garçon portait
jusqu’à l’âge de 5 ans. La seconde cémonie était le Gembuku qui marquait le
début de sa vie d’homme. Il recevait alors son sabre véritable et une armure,
puis on le coiffait comme un adulte. Dès lors, il devait se spécialiser dans les
fonctions réservées à son rang, mais sans jamais négliger la pratique du sabre
défini par le code militaire comme « l’âme du samouraï ».
Le sabre est mentionné dans les archives du Japon conjointement
à l’histoire des dieux, et cela bien avant l’installation de Jimmu Tenno, le
premier empereur nippon.
La religion shintoïste fait remonter l’origine du sabre au dieu
Izagami. Le sabre des origines avait différentes appellations telles que « céleste
point lame tendue », « épée violente qui tue le serpent géant », ou encore
« céleste coupeur de géant » et il est aisé de découvrir dans ces mythes la
genèse même du monde semblable, à peu de différences près, à celle des autres
religions. A titre de rappel, souvenons-nous des mythes rattachés au sabre
dans nos propres traditions occidentales, celui d’Excalibur, l’épée du roi
Arthur, ou de Durandal, celle de Roland, et bien d’autres encore…
Iaï-Do ou l’art de trancher l’ego » Michel Coquet- éditions l’Or du Temps)
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L’homme se découvre quand il se mesure avec l’obstacle.
(Saint-Exupéry)
Celui qui refuse le simple bonheur de vivre commet un délit envers soi-même
et envers la vie.
(Albert Camus)
L’action, c’est la vie de l’âme aussi bien que celle du corps.
(Georges Meredith)
L’enthousiasme est de tous les sentiments celui qui donne le plus de bonheur,
le seul qui en donne véritablement, le seul qui sache nous faire supporter la
destinée humaine dans toutes les situations le sort peut nous placer.
(Mme de Staël)
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