Sociologie urbaine (Logiciels SPSS) A. Objectifs et contenu : Le cours de sociologie urbaine poursuit un double objectif : 1) Comprendre la ville contemporaine plus concrètement dans une perspective critique. Il s’agit de : -Identifier les transformations de la ville contemporaine et de les interprétées à l’aide d’outils de la sociologie urbaine. Car la ville se disperse, s’étend, se décompactiez, voire pourquoi et comment ? -Evaluer les effets sociaux, spatiaux, urbanistiques, économiques, politiques et même symboliques de telles transformations. -La sociologie urbaine porte une attention particulière sur les nouvelles inégalités sociales, généraient par ses transformations et sur les modalités de l’action public qu’elles s’y posent. 2) Il s’agit dans une perspective dynamique d’apprendre à lire la ville dans ses dimensions sociologiques et d’acquérir des outils de lectures. Il s’agit de connaitre les approches, les objets de recherche et les méthodes de la sociologie pour appréhender la complexité de la vie sociale dans un milieu urbain. Les mutations urbaines contemporaines marquent en profondeurs les modes de vie et le lien social et engendrent des formes inédites d’exclusion sociale. Elles imposent de nouvelles approches et définitions proposaient par l’université pour problématiser les liens entre la ville et la société. Les différentes orientations théoriques et thématiques traditionnelles et actuelles de la sociologie urbaine seront ressorties, on aura pour objectif de tenter d’apporter des réponses à des questions diverses : Définition de la sociologie urbaine. Définition de la ville. Quelles sont les principales logiques des mutations urbaines actuelles ? Quelles sont les enjeux de la recherche urbaine et des débats sur la ville ? Les écoles qui ont marqué l’histoire de la pensée urbaine. L’organisation des modes de vie et des rapports sociaux et culturelles au sein des espaces urbains. La ville engendre-t-elle de l’anonymat de la solitude ou crée-t-elle des identités collectives et communautaires. Les problèmes liés et l’intégration et la cohésion d’une formation sociale subissant un énorme changement. Les mobilités sociales et urbaines. Culture sociale ; qui est des piliers de la sociologie urbaine. La ville comme produit de la société. Ville et solidarité mécanique. Ville et changement social. Ville et violence, délinquance et déviance sociale. Quelles sont les réponses des institutions et des politiques, quelles sont leurs effets, comment ses politiques sont elles vécues par les populations bénéficiaires ? Tel est l’ensemble de problématiques, de questions qui peuvent être l’objet de débat, d’atelier aux cours des quels se passent l’analyse de situations concrètes. B. Définition de la sociologie urbaine :(organisation-morphologie sociale et aménagement-morphologie urbaine) La sociologie urbaine est une branche de la sociologie qui tend à comprendre les rapports d’interactions et de transformations qui existent entre les formes d’organisations de la société et les formes d’aménagements des villes. L’étude de la première de ses formes celle qu’une société prend dans l’espace est appelée morphologie sociale. L’étude de la seconde celle des formes de la ville avec son habitat, ses monuments, ses décors et en général tous ses aménagements s’appelle morphologie urbaine. La connaissance de la réalité des interactions entre une morphologie sociale et urbaine permet : D’une part de favoriser la vie sociale dans les villes existantes D’autre part de mieux concevoir les nouveaux ensembles urbains ou architecturaux (programmations). De telles recherches sont à la fois descriptives, compréhensives et programmatiques. Par ailleurs on appelle aussi sociologie urbaine des enquêtes sociales empiriques qui portent sur les populations établies sur des territoires urbanisées et qui les abordent par les problèmes qu’elles posent pour l’administration ; ceci afin d’éviter les conséquences de leurs mécontentements, ses études sont les plus souvent simplement descriptives et revendicatives(les débuts de la sociologie empirique, Antoine Savoye, 1994 paris). La différence entre ses deux sortes de sociologie urbaine n’est pas une question de méthode (toutes deux procèdent par comparaison à partir des statistiques ou de monographie), mais une question de visé pratique de leur destiner : Les unes permettent d’intervenir par l’aménagement architectural et urbain à toutes les échelles (rénovations, transformations, constructions, décorations etc.) Les autres visent à intervenir par des mesures administratives individuelles (subventions, assistantes, informations, éducations etc.) ou collectives (lois et règlements). C. La ville(Définition): La ville est une unité urbaine, un établissement humain (pour l’ONU) étendue et fortement peuplée par opposition au village dans lequel se concentre la plupart des activités humaines : habitat, commerce, industrie, éducation, politique et culture etc. La ville est un ensemble « d’abris » habités et de structures qui assument les 3 fonctions suivantes : Travail-Repos-Loisirs dans qui l’ont été en parti relié par des réseaux de communications en surface dans les aires ou sous sol. La fonction et le but de la ville sont de réussir la vie de ceux qui à la fois l’à servent sans être asservie par elle et se servent d’elle sans l’à servir. Elle est à la fois territoire et unité de vie collective, milieu et enjeu, cadre physique et nœud de relation entre êtres sociaux. L’étude de la vie urbaine est saisie dans les tensions qui la traverse et qui la constitue : Tension entre la distance et la proximité. Tension entre l’hétérogénéité et l’intégration. Tension entre les hommes de forces qui commandent le devenir des villes et la gestion collectives des enjeux de la cité. D. L’urbanisme : Le terme est une création récente. Il est apparu dans la langue française au cours des années 1910 pour désigner une discipline nouvelle née des exigences spécifiques de la société industrielle. L’urbanisme se présente alors comme la science de l’organisation spatiale des villes et comporte une double face théorique et appliquée. Cette discipline s’est progressivement imposée dans le monde entier, l’urbanisme peut être définit comme l’action réfléchit visant à disposer, à aménager ou à restructurer physiquement et socialement l’espace envie d’assurer l’unification la plus harmonieuse et la plus efficace des fonctions que remplit un cite donné singulièrement l’habitation et la circulation. C’est inséparablement une théorie et une pratique dont l’exercice entraine le recours à une technique. S’efforçant de penser, de planifier, et d’organiser concrètement la mise en forme de l’espace des agglomérations (regroupements de personnes citadines), l’urbanisme intervient dans la disposition des bâtiments, la structure des réseaux de communication et ses équipements publics et plus généralement dans l’aménagement du territoire. E. Quelques théories de la ville: Les fondateurs de la sociologie considèrent les collectivités urbaines comme une dimension d’analyse essentielle de leur discipline. KARL MARX, MAX WEBBER, GEORG SIMMEL ou EMMUL DURKHEIM ont tous écrient sur les villes ou ont intégré la ville et l’urbanisation dans leurs analyses de la société surtout industrielle en lui donnant une place centrale exemple WEBBER dans son livre : « économie et société ». Ils furent suivis par de nombreux auteurs qui donnèrent corps en corps à la sociologie urbaine. Il suffit de mentionner aux USA l’école de Chicago qui exerçait une influence féconde dès le début du 20ièm siècle pour affirmer une théorie spécifique à la ville prenne de la force notamment après la publication de PARK BURGESS et MC KENZIE s’appelle « The city ». Plu tard en grande Bretagne une pléiade de sociologues dont notamment : RUTH OLASS, MICKHAEL HAVLOV se sont distingués. En France et en Belgique dès les années 1960. ROBERT PARK voit dans la ville la nouvelle société, le laboratoire offrant aux sociologues toutes les formes de phénomènes sociaux et surtout les problèmes liés à l’intégration et à la cohésion sociale subissant un énorme rythme de changement, il préfigure le terme de « culture urbaine » qui sera reprit et développer par WITH qui sera l’un des piliers de la sociologie urbaine et le fondement des discours sur le changement social. ERNEST BURGESS établit le rapport entre : -développement économique –transformations sociales-organisation de l’espace en élaborant la fameuse théorie de la croissance urbaine par zone concentrique, théorie qui vise une affirmation de dépendance de l’espace et donc de la ville à une structure sociale donnée. Le courant historiciste en sociologie urbaine surtout aux USA avec MUMFORD, FIREY, FORM considèrent la ville comme produit de la société. MC KENZIE traite la ville comme un système écologique comme d’ailleurs DUCAN qui élabore la notion de complexe écologique qui est une théorie de la régulation et du changement du système social de la communauté à partir de l’interaction des quatre éléments qui la compose : Environnement-population-technologie-organisation sociale. 1. Axes de la définition de la théorie de la sociologie urbaine : Les axes de la définition théorique autour des quels est constitués la sociologie urbaine : Le système culturel spécifique. La production des normes et valeurs nouvelles caractéristiques des sociétés modernes. Espace façonné par les transformations de la structure socioéconomique. Organisme écologique. Institutionnellement la sociologie urbaine a eu deux époques d’orées aux états unis : a. Entre deux guerres avec l’étude dirigée par l’école de Chicago des mécanismes d’intégration et des désorganisations sociales dans les villes. b. La période postérieure à la deuxième guerre mondiale avec l’étude dirigée par l’école du Michigan mais poursuit aussi par l’école de Chicago par Mr BOGUE des phénomènes de diffusion urbaine. Au cours des années 60, les problèmes urbains deviennent centraux, la sociologie urbaine devient une sociologie générale, car les problèmes urbains à traiter ne sont plus les problèmes d’intégration mais les gestions de l’ensemble du system. 2. Le mythe de la culture urbaine : Le concept de culture urbaine fonde théoriquement la sociologie urbaine. Par culture urbaine on entend un système de norme ou valeur, ou au niveau des acteurs, des comportements, attitudes et opinion. On parle donc d’attitude citadine, de comportement urbain, de valeur urbaine. La sociologie urbaine est donc chargée de les étudiés. Les premiers sociologues avaient centré leurs attentions sur les transformations en milieu urbain, en particulier TONNIES, SIMMEL et DURKHEIM. L’histoire de l’humanité est donc l’histoire du passage des sociétés rurales aux sociétés urbaines par toute une série d’échelon intermédiaire sous l’impulsion des transformations dans la dimension, la densité et l’hétérogénéité du groupe. Urbanisation devient donc synonyme de modernisation. On appelle culture urbaine donc tout ce qui ce passe dans les villes. Selon EMMANUEL CASTELS la sociologie urbaine fondée sur la culture urbaine est une idéologie de la modernité assimilée de façon ethnocentrique à la cristallisation des formes sociales du capitalisme libéral. 3. L’organisation sociale de l’espace : L’étude de l’urbanisation a été en entier sur la description des nouvelles formes d’implantations spatiales, des activités des populations, ainsi que sur l’établissement du lien entre structures sociales et l’organisation de l’espace. Cette perspective est présente chez BOURGESS mais aussi dans le courant du marxisme historique qui s’intéresse aux problèmes urbains. Le rapport entre espace et société n’est pas un objet théorique mais la délimitation dans le domaine du réel. La sociologie urbaine serait alors dans la sociologie de la société moderne et la société des masses. La sociologie urbaine a traité de préférences deux types de problèmes : a. Le rapport à l’espace c’est à dire articulation de l’élément matériel (espace) avec l’ensemble de la structure sociale (processus d’urbanisation). b. Le processus de consommation collective est un processus de consommation dont l’organisation et la gestion ne peuvent être que collective par la nature et la dimension des problèmes : logement, équipement et loisirs. La sociologie de l’espace s’est définie comme l’étude du sociale dans le spatiale et du spatiale dans le social. Elle s’interroge sur la façon dont le social influence la production et la représentation de l’espace et à l’inverse sur la manière dont l’espace constitue une ressource mise au profit par les acteurs sociaux. c. L’analyse sociologique de la production de l’espace : Les éléments du système urbain sont : P-Production&E-Echange&C-Consommation&GGestion. Bref la sociologie a été et est encore une tendance forte de la sociologie contemporaine. Les enjeux de la sociologie urbaine concernent la réalité d’aujourd’hui, la manière dont la société fonctionne, façonne le destin des individus. Aujourd’hui comprendre la vie sociale, il faut faire un diagnostique de notre présence urbaine autour des trois thèmes : La question sociale et les inégalités sociales de classe ou de caste. La démocratie et la question des différences. L’ambivalence de la modernité et expérience urbaine : la communauté et le sujet. L’urbain semblait devenir le domaine exclusive de la sociologie politique.