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L’ensemble regroupe le plus haut niveau régional de compétences diverses
mises en commun pour travailler sur la question de la ville durable : génie
civil et urbain, génie de l’environnement, nouveaux matériaux, énergies,
mobilité. Cet ensemble correspond à la plus-value recherchée par l’éco-
construction qui est de prendre en compte à tous les niveaux la notion de
durabilité : de l’extraction des ressources au recyclage du bâti en passant
par les VRD et l’aménagement des espaces libres.
La Seine-et-Marne comme premier département francilien pour la
construction de logements et l’intégration dans un marché considérable
que représente l’Île-de-France, métropole de 12 millions d’habitants
offrant des débouchés commerciaux à proximité immédiate, sont aussi
des points d’appui à prendre en considération.
Enfin, au-delà du bâti, l’économie de la construction ne sera durable que
si les formes urbaines, la mobilité elles-mêmes sont compatibles avec la
préservation de l’environnement. C’est l’objet des chantiers n°2 « Mobilité »
et n° 5 « Un nouveau modèle d’aménagement ».
Ressources en matériaux de construction: une gestion problématique
au regard de la préservation de l’environnement
Le territoire de la Seine-et-Marne est particulièrement riche en matériaux
mais, comme toute ressource, elle n’est pas inépuisable. La ressource en
sables et graviers alluvionnaires, par exemple, est très exploitée et risque
de manquer à moyen terme, tandis que d’autres ressources abondantes
dans le département sont aujourd’hui moins exploitées (calcaires, sablons,
chailles,…). D’autre part, l’accessibilité à ces ressources peut également
être réduite du fait du développement urbain de la Seine-et-Marne : des
gisements de qualité sont susceptibles d’être gelés définitivement parce que
situés sur l’emprise d’une infrastructure ou sur un espace naturel pouvant
devenir urbanisé. Il est donc nécessaire d’anticiper la disponibilité de ces
ressources.
Le respect des objectifs de l’après Kyoto implique par ailleurs d’intervenir sur
le bâti existant. Pour en prendre conscience, il suffit de comparer l’objectif
annuel de construction de logements fixé dans le projet de SDRIF à 8 900
au parc actuel de 530 000 logements. Il est indispensable de développer
les capacités à rénover et rendre plus durable l’existant. Mais aussi de
passer d’une logique de démolition avec mise en décharge à une logique de
déconstruction avec recyclage. Cette nouvelle manière de faire est aussi une
chance pour la Seine-et-Marne de part la présence des deux filières sur son
territoire : production de matériaux et déchets. La marge de progression
est importante : les matériaux de recyclage (produits de démolition de tous
types, mâchefers d’incinération d’ordures ménagères,…) se développent
mais demeurent encore largement sous-exploités.
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Les nouveaux matériaux ne concernent pas uniquement les produits du
recyclage ou un développement de matériaux existants plus performants,
plus respectueux de l’environnement ou plus économes des ressources
alluvionnaires et du sous-sol. Les agromatériaux constituent aussi un
champ nouveau à investir plus fortement : l’agriculture seine-et-marnaise
a engagé des expérimentations comme à Moret-sur-Loing et dans le Pays
Fertois. Dans une logique industrielle, ce potentiel mérite d’être davantage
valorisé.
ENJEU 1 : Rendre le secteur des matériaux de construction
durable, tant sur le plan de la préservation des ressources
naturelles que sur sa pérennité économique.
Un ensemble d’activités qui n’est pas encore pensé comme une filière
Si les différents secteurs de l’économie de la construction durable sont bien
présents en Seine-et-Marne, ils ne fonctionnent pas pour autant comme une
filière intégrée. Les activités d’extraction de matériaux en sont un exemple
significatif : une fois la ressource extraite du territoire seine-et-marnais, elle
est en majorité directement « exportée » pour être transformée en dehors
du département. A contrario, plusieurs pistes intéressantes pourraient être
explorées et « reproduites ». Exemple : l’entreprise Placoplatre propose aux
entreprises plaquistes une filière nationale de recyclage des déchets plâtre
en s’appuyant sur un réseau de collecteurs partenaires.
Dans le même temps les établissements de la Cité Descartes ont développé à
travers le Pôle de compétitivité Advancity des relations avec des entreprises
et des laboratoires de recherche seine-et-marnais. On peut ainsi citer, à
titre d’exemple, les laboratoires de recherche d’EDF à Ecuelles ou les
laboratoires de l’école des Mines à Fontainebleau ; les entreprises Oxand à
Avon, Soletanche-Bachy à Montereau-Fault-Yonne, Yprema à Lagny-sur-
Marne. Naturellement ces partenariats doivent être développés.
L’enjeu est double : il s’agit de faire émerger une filière intégrée mais aussi
de renforcer chacun des éléments de cette filière comme une excellence
seine-et-marnaise exportable et compétitive à l’échelle de la métropole.
ENJEU 2 : Faire monter en gamme et améliorer la compétitivité
des activités de construction en pensant la filière d’amont en aval.