Françoise Drouard groupe maîtrise de la langue – observation réfléchie de la langue année 2005-2006
Répartition sur le cycle 3 (fichier C3 MDL ORL 25) Date de rédaction : 19/09/2005 ce document comprend 3 pages
MAITRISE DE LA LANGUE AU CYCLE 3
Observation Réfléchie de la Langue
Répartition du programme sur les trois années du cycle 3
Le programme d’O.R.L. au cycle 3 comprend trois chapitres :
1. Le verbe et le nom dans la phrase et dans le texte
2. Quelques phénomènes grammaticaux portant sur le texte
3. Vocabulaire et orthographe lexicale
Le chapitre 1, qui concerne le programme de grammaire de la phrase, de conjugaison et d’orthographe grammaticale,
fait l’objet ici d’une répartition sur les trois années du cycle. Cette répartition ne peut servir que de guide ; dans la réalité, elle
est à aménager en fonction des besoins des élèves et de la nature des problèmes rencontrés en lecture et en écriture.
Le défaut de toute répartition est qu’elle crée l’illusion qu’une fois le point du programme traité, on n’a plus besoin d’y revenir.
Pour un enseignement efficace, c’est l’attitude inverse qu’il faut adopter : toute notion abordée une fois doit être vue et revue
plusieurs fois dans l’année et les années suivantes. Il faut donc plutôt considérer que la programmation donne un calendrier
(modifiable) des points à aborder et que chaque sujet, une fois ouvert, est repris pour un ajout, une comparaison, une révision,
une réorganisation… dans ce même cadre de l’ORL mais qu’il fait aussi l’objet de remarques dans toutes les activités de
lecture et d’écriture.
Deux choix pédagogiques vont faciliter cette manière de procéder :
- Les collections, listes, tableaux, définition avec exemples…que l’on construit sont des outils que l’on utilise et réutilise en
particulier pour écrire ou pour réviser l’orthographe des textes, et ce sont des outils provisoires, c’est-à-dire qu’une fois
ouverts, ils peuvent (doivent) être complétés et révisés.
- Les dominantes données aux cinq périodes de deux mois découpant l’année scolaire se répondent du CE2 au CM1 puis au
CM2 ; ceci devrait faciliter le travail de préparation pour les enseignants des classes à plusieurs niveaux.
Un autre principe à respecter concerne la définition précise des limites de l’enseignement dispensé ; un enseignement sérieux
et bien documenté conduit parfois à traiter trop vite des sujets trop difficiles pour les élèves. L’enseignement de l’ORL aura
atteint son but si les élèves arrivent en sixième en s’intéressant à la langue, en ayant des méthodes et des techniques pour
découvrir son fonctionnement et prendre conscience des régularités, en voulant écrire de mieux en mieux ce qui suppose
vigilance, mémorisation et souci de la vérification.
Le chapitre 2 qui parle essentiellement de la grammaire de texte est peu concerné par la répartition proposée ici (ne sont
évoqués que les procédés de reprise) car le choix a été fait de traiter presque toute la grammaire de texte à l’occasion de la
rencontre avec les textes, dans les activités de lecture et d’écriture dans toutes les disciplines et particulièrement en littérature.
Il conviendra donc de faire une répartition particulière des points de ce chapitre en tenant compte de leurs difficultés
respectives, des œuvres littéraires choisies et des activités de d’écriture prévues.
Le chapitre 3 n’est pas touché par la répartition proposée. On le divise en deux ensembles, le premier concerne
majoritairement le vocabulaire et le second majoritairement l’orthographe lexicale (voir les fichiers 03 et 04).
Le vocabulaire est à enrichir et structurer dans toutes les disciplines : Le sens des mots et l’image orthographique des mots sont
à construire et renforcer constamment, à l’occasion des échanges oraux comme au moment du passage à l’écrit. Les notions de
polysémie, synonymie, antonymie, hyperonymie ne sont pas à traiter sous forme de leçons, comme cela était (est encore)
souvent proposé dans les manuels : c’est à l’enseignant de montrer comment on les utilise puis de les faire utiliser dans les cas
concrets, tout au long des trois années, pour faciliter la compréhension d’un mot ou d’une expression et pour structurer le
vocabulaire en créant des relations entre les mots. L’enrichissement du vocabulaire se fait dans toutes les disciplines : les mots
vus ou donnés en contexte, éventuellement expliqués et reliés à d’autres mots font l’objet de listes thématiques qui, dans
chaque discipline et pour chaque séquence, servent d’aide-mémoire. A l’occasion des activités d’écriture, des listes de mots
sont établies avec les élèves ou données par l’enseignant. Dans les activités du chapitre 1 en ORL, des collections de mots sont
établies. Tout ce capital de mots accumulé est à conserver et à utiliser. Les élèves peuvent aussi être encouragés à établir leur
propre trésor de mots, à partir de leurs lectures personnelles ou des lectures guidées dans le cadre de la littérature et des autres
disciplines. La constitution des familles de mots (une par semaine, au moins) se fait aussi dans l’une ou l’autre des disciplines,
à partir des mots relevés, en choisissant ceux qui ont les dérivés les plus intéressants. A cette occasion, sont faites toutes les
remarques utiles sur la formation des mots de la famille, leur sens, le sens des affixes, leur orthographe, les modifications
éventuelles de l’affixe ou de la racine, la nature grammaticale des mots, leur emploi et, éventuellement, leur origine.
Le second ensemble prend place dans l’horaire d’ORL ou dans l’atelier de lecture différencié mis à l’emploi du temps :
entraînement régulier en orthographe (lexicale et grammaticale) surtout par des exercices de dictées raisonnées ; constitution
de listes analogiques ; mise en évidence des préfixes et des suffixes les plus productifs ; apprentissage de l’usage des différents
types de dictionnaires.