Homélie de Pâques le 16 avril 2017 par Claude Sigouin, montfortain

Jour de Pâques
Ac 10 : 43a.37-43 Co 3 : 1-4 Jn 20 : 1-9
Le Christ est ressuscité! Alleluia ! Alleluia! Réjouis-toi, Reine des Cieux! Ton
Fils est ressuscité Alleluia! Alleluia! Le tombeau est vide, il est ressuscité. Alleluia!
C’est aujourd’hui, la grande fête de Pâques, la plus importante fête de toutes les
célébrations chrétiennes, la fête des fêtes, les journalistes diraient la « mère de toutes les
fêtes ». Comme nous l’avons répété dans le refrain du psaume « Le jour que le Seigneur a
fait est pour nous un jour de fête et de joie ».
Quel est le sens de ce mystère de la résurrection ?
D’une façon négative : ce n’est pas la réanimation d’un cadavre, ni l’immortalité
de l’âme, ni la réincarnation, ni un phénomène scientifique, ni une imagination ou une
invention des disciples.
D’une façon positive : La résurrection est d’abord une action de Dieu, un acte de
la puissance d’amour de Dieu : l’apôtre Pierre dans la première lecture des Actes des
Apôtres l’affirme: « Dieu a ressuscité le Christ, le troisième jour ». Ce n’est pas un fait
alternatif, c’est une réalité vraie de vrai. C’est la victoire définitive de la vie sur la mort.
la victoire de la grâce sur le péché, la victoire de l’éternel sur le temporel.
La Résurrection, c’est aussi la glorification du corps. Au sens biblique du mot, le
corps, c’est toute la personne, corps et âme. Saint Paul nous enseigne dans son épître
aux Corinthiens « Semé corruptible, le corps ressuscite incorruptible; semé terrestre, le
corps ressuscite éclatant de gloire, semé dans la faiblesse, le corps ressuscite plein de
force, semé corps psychique, le corps ressuscite corps spirituel (I Co. 15 :42). Le corps,
au sens biblique, c’est toute la personne, corps et âme.
Quel est l’impact de la résurrection dans le concret de nos vies ?
Saint Paul nous donne la réponse dans la deuxième lecture de ce matin.
« Vous êtes ressuscités avec le Christ. Recherchez donc les réalités d’en haut. »
Quelles sont les réalités d’en haut ? St Paul les mentionne un peu plus loin dans
son texte. « Ce sont des sentiments de compassion, de bienveillance, de douceur,
d’humilité, de patience, » (I Col.3, 12) Des réalités qui se résument en seul mot : amour :
un amour qui accueille, un amour qui se réjouit de la différence de l’autre, un amour qui
un amour qui se donne et plus encore un amour qui pardonne.
Que nous enseigne l’évangile d’aujourd’hui sue ce mystère de la résurrection ?
Trois personnes : Marie de Magdala, Pierre et Jean; trois cheminements de foi
différents à la rencontre du Christ-Ressuscité.
Quelle est le cheminement de de Marie de Magdala ? Elle est inquiète, anxieuse,
elle s’énerve. « On a enlevé le Seigneur de son tombeau et nous ne savons pas où on l’a
mis ». Elle pleure. Elle vit une perte, un deuil, une séparation profonde d’un ami.
Quelle est le cheminement de Pierre ? Il est à la recherche des preuves pour croire.
Il coure pour aller voir.. C’est une démarche de foi qui cherche à comprendre. Selon la
finale de notre évangile : les disciples ne croyaient pas que d’après l’Écriture, il fallait
que Jésus ressuscite.
Quelle est le cheminement de Jean ? C’est l’attitude d’une foi vraie et
authentique : « Il vit et il crut ». Les signes sont évidents pour lui : un tombeau vide, des
linges et le suaire roulé à part.
Qu’en est-il pour nous de notre cheminement de foi en la résurrection ?
Est-ce une foi est plutôt émotionnelle comme celle de Marie de Magdala ? Une
foi qui veut toucher, une foi sensible ? Si le sensible n’est pas là, la foi diminue.
Est-ce une foi qui se compare d’avantage à celle de Pierre. ? Une foi qui cherche
à comprendre. Une foi qui doute et pose des questions Une foi qui cherche des preuves,
une foi qui veut être enracinée sur du solide. Une foi au niveau de l’intelligence mais qui
ne descend pas au niveau du cœur.
Est-ce une foi qui se compare à celle de St Jean, le « disciple que Jésus aimait »?
Une foi pleine de confiance parce qu’elle est un abandon d’amour, parce qu’elle est
relation d’amitié avec le Christ. Une foi au niveau du cœur. Une foi qui libère du
tombeau des peurs et des risques de croire, une foi qui libère du tombeau des limites de
notre intelligence, qui libère du tombeau des obstacles à notre foi : l’obstacle du mal dans
le monde, l’obstacle souffrances et nos épreuves personnelles. « Il vit et il crut »
En terminant, je voudrais dire un mot du cheminement de foi de la Vierge Marie,
une foi courageuse jusqu’à se tenir debout au pied de la Croix. Elle a cheminé comme
nous dans les doutes et dans la nuit obscure de la foi. C’était une foi intuitive, elle savait
dans l’espérance que son Fils allait ressusciter.
Demandons-lui une participation à sa foi fidèle dans les épreuves, une foi joyeuse
dans la résurrection. Demandons-lui cette grâce par l’intercession de l’hymne liturgique
en son honneur durant ce temps pascal.
« Reine des Cieux, réjouis-toi Alleluia!
Celui que ton sein a mérité de porter Alleluia
Est ressuscité comme il l’a dit Alleluia
Prie pour nous notre Dieu, Alleluia
Réjouis-toi et sois heureuse, O Vierge Marie Alleluia!
Le Seigneur est vraiment ressuscité Alleluia »
Claude Sigouin, s.m.m.
16 avril 2017
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