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Carthage Reconstitution de Carthage (hist-europe.fr)
1. Localisation : •
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Carthage est une ville « africaine » située en Tunisie près de Tunis. C’était une ville influente lors de son apogée et une grande puissance navale. Cette ville a été créée par les phéniciens et la reine Didon, ce qui vaudra aux habitants de Carthage dans certaines œuvres littéraires le surnom de « enfants de Didon ». Lors des guerres puniques, Carthage est détruite en 146 av J.C. Elle sera cependant reconstruite par Jules César qui en fait la nouvelle capitale de cette province. Carthage en 1900. Les ports puniques vus de Byrsa. Collection Bertrand Bouret. 2. Carthage du Moyen Âge à nos jours : •
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Elle est convertie au christianisme au 6ème siècle. Plusieurs civilisations (les Vandales ou quelques temps plus tard les Byzantins) se sont battues pour cette cité. Elle est prise lors des grandes conquêtes arabes mais on lui préfère la ville plus proche de Tunis qui a donné son nom par la suite à la Tunisie actuelle. C’est au IXème siècle que Saint Louis (qui meurt peu de temps après) envahit la capitale. Une cathédrale est érigée au XIXème siècle sur l’endroit présumé de sa sépulture. Carthage est habitée par la suite par de hauts dignitaires. Elle devient l’académie tunisienne des sciences, des arts et des lettres. Les carthaginois ont été les premiers à utiliser le glaive (petite épée) en fer alors que les autres civilisations de l’époque se battent plus généralement avec des lances. Cette arme sera reprise par la suite par les romains. 3. La religion carthaginoise : Sculpture en marbre de Saturne Baal (ou Baal Hammon) Origine méditérannéenne Datée entre 100 et 400 après JC matériau : marbre Les dieux Carthaginois forment une triade et sont composés de : Baal Hammon (ci dessus), Tanit et Eshmun. Les carthaginois sont dans l’antiquité « mal vus » des autres nations pour leur religion mais aussi pour les molks, offrandes accordées à Baal ou à Tanit (tous les deux, dieux cosmiques).On sacrifie des portées de chèvres, des fruits ou des enfants premiers nés. Certains supposent que c’est en fait un rite de passage vers l’au-­‐dela accordé aux enfants morts en bas âge. D’autres pensent que les familles de notables et les familles de hautes catégories sociales, achètent un enfant esclave dans l’unique but de le sacrifier aux dieux, en témoignage de leur foi. Les dieux Carthaginois disparaissent avec la montée du christianisme. 4. les guerres puniques : 1. La première guerre punique : Artiste : Lafitte Louis Titre : Regulus retourne à Carthage Type : Peinture •
Sur cette œuvre, on voit Regulus, à Rome, entouré de sa famille, le suppliant de ne pas retourner à Carthage. Contexte historique : -
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Alors que Carthage a subi plusieurs défaites (prise d’Agrigente, soulèvement des peuples numides, prise de Syracuse), Regulus, un sénateur romain, mène la bataille en Afrique. Il s’empare en 255 de Tunis et impose des conditions de capitulation à Carthage. Carthage refuse les conditions trop sévères des négociations. Elle engage Xanthippe et mobilise l’opinion publique. Elle rassemble aussi ses éléphants de guerre et sa cavalerie. Lors de la bataille de Tunis, Xanthippe sort vainqueur et Regulus est fait prisonnier. La flotte romaine passant au large de la Sicile et qui harcèle Carthage est détruite par une tempête. Agrigente est reprise par les carthaginois et on abat ses murailles. Regulus est libéré et renvoyé au sénat romain où, au lieu de proposer l’offre de négociation de Carthage, il supplie que la guerre continue et retourne chez les carthaginois. Il est torturé à son retour à Carthage et meurt comme martyre. Après cet événement, Carthage et Rome, affaiblis, vont renforcer leurs positions et vont peu à peu commencer une guerre de position, chacun cherchant à posséder des villes stratégiques, se battant pour le contrôle total de la Sicile. C’est lors de la bataille des îles Aegates que la flotte Carthaginoise est anéantie. Carthage ne possède plus les moyens de poursuivre la guerre et se rend à Rome. 2. La deuxième guerre punique : La bataille de Cannes par François Nicolas Chifflart, 1863 •
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Sur cette œuvre, on voit au centre des soldats morts ou tentant de se relever ainsi que des combats violents entre les cavaliers des deux camps. À droite, des soldats vont au combat pendant que d’autres s’enfuient. À gauche, on voit une cavalerie en rang serré, piétinant les soldats au centre. Sur l’ensemble de l’œuvre on voit tout en bas des corps inanimés pour les deux camps (bien qu’il y en ait plus au centre) L’œuvre possède deux grands axes de symétrie, un formé par la limite entre le ciel et la terre, l’autre formé au milieu des combats entre les deux cavaleries. Contexte historique : - Hannibal, le fils d’Hamilcar Barca (général Carthaginois ayant mené la guerre en Sicile), va déclarer la guerre aux romains en prenant la ville de Sagonte(en Espagne). Il décide de surprendre les Romains en effectuant un grand détour qui l’oblige à passer par la Gaule et les Alpes. Hannibal reçoit des renforts de la part des tribus qu’il croise sur son chemin mais de nombreux soldats désertent ou meurent pendant le voyage. - Une fois près de l’Italie, de nombreux combats vont s’y dérouler. La bataille la plus connue de toutes, de nos jours, est celle de la bataille de Cannes, restée mémorable car considérée comme le plus cuisant échec reçu par les romains. Deux consuls de Rome décident qu’un affrontement aura lieu à Cannes. Ils y envoient pour cela 80 000 hommes. Les Carthaginois, au nombre de 50 000, sont en infériorité numérique mais comptent avant tout sur la stratégie et non le nombre. À la fin de la bataille, seulement 8 000 hommes sont morts chez les Carthaginois alors que de 45 000 à 60 000 sont morts chez les romains ainsi que 80 sénateurs. Titre : La bataille de Zama Auteur : Cornelis Cort (1533-­‐1578) Date de réalisation : 1567 Ce tableau montre les éléphants d’Hannibal face aux cavaliers romains. Contexte historique : -
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Alors que Rome est démunie face à Hannibal, la légende dit que ce dernier n’aurait pas su profiter de sa victoire sur les romains à Cannes. Hannibal décide d’envahir Capoue et non Rome dans l’espoir que tous les alliés des romains le rejoindront. De 205 à 203 av J.C, Scipion, devenu célèbre pour ses victoires en Espagne, propose le débarquement de troupes en Afrique. Le sénat accepte et Scipion débarque non loin de Carthage. Il s’allie alors avec les tribus numides et attaque les alliés africains de Carthage. Carthage qui a compris qu’elle ne pouvait pas gagner cette guerre, demande alors des pourparlers et une trève est signée. Hélas, Carthage a faim et Hannibal, sur le chemin du retour, attaque un navire de ravitaillement Romain. Zama est une bataille qui marque la fin de la seconde guerre punique. Les romains, inférieurs en nombre mais aidés des tribus numides, remportent la victoire et infligent des conditions encore plus sèvères à Carthage. 3. La troisième guerre punique : La destruction de Carthage (hist-­‐europe.fr) Contexte historique : -
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Carthage est une puissance affaiblie. Elle subit constamment des attaques du roi numide Massinissa qui ne cesse de grignoter son territoire. Elle lui déclare finalement la guerre en 149 av J.C. Rome se sert de ce prétexte pour lui déclarer à son tour la guerre. Poussée par le consul Caton L’Ancien, elle souhaite devenir la seule puissance méditerranéenne. En apprenant cette nouvelle, les Carthaginois s’empressent de demander un compromis à Rome. Cette dernière accepte à condition qu’ils leur livrent toutes leurs armes ainsi que de nombreux otages. Carthage obéit et envoie des émissaires vérifier que les romains tiendront parole. Mais les romains après avoir reçu les armes et les otages, annoncent aux Carthaginois qu’ils doivent quitter leur ville et en reconstruire une autre un peu plus loin. Les Carthaginois refusent naturellement et réquisitionnent tous les hommes et toutes les femmes pour construire de nouvelles armes. Les premières batailles sont remportées par les Carthaginois. Rome ne cesse d’envoyer des hommes en Afrique pour faire durer le siège. Pour en finir avec Carthage, ils nomment comme chef militaire Scipion Emilien (fils adoptif d’un des fils de Scipion l’africain). Il arrive à s’emparer de la ville mais les citoyens Carthaginois s’enfuient et se réfugient dans la citadelle. Scipion l’émilien tente de boucher le port mais les Carthaginois forcent le blocus en faisant venir de la nourriture par voie maritime. Scipion décide d’en finir et s’empare au bout de trois mois de lutte acharnée du port. Il s’empare alors de la citadelle et, après 6 jours de combat de rues, Scipion brûle la ville, obligeant ainsi les Carthaginois à se rendre. Scipion accepte mais il en fait des esclaves et rase la ville. Les romains versent ensuite du sel et maudissent l’endroit avec l’interdiction pendant 25 ans de retourner sur les ruines de la ville. 
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