- Oui, mais on n’a pas d’argent.
- Je n’ai pas demandé d’argent, j’ai demandé si je pouvais vous aider.
- OK, Richard Johnson va te rencontre.
C’est comme ça que Tommy Turcotte a commencé chez Planète Québec. Il a
travaillé pendant un an, sans salaire. Aujourd’hui, Turcotte, est le directeur
général des opérations qui sont à Rivière-du-Loup, rue Lafontaine.
Parallèlement, Johnson convainc ses amis Jean Lapointe, Gilles Proulx, Léo-
Paul Lauzon, Gérald Larose, la Chambre de commerce de Montréal, et pleins
d’autres, à signer des chroniques régulières, sans rémunération, dans Planète
Québec.
La roue tourne. Lentement. Passionnément. Les internautes arrivent, un par un.
Au bout de deux ans, la Toile du Québec, Branchez-vous et Planète Québec,
dans l’ordre, sont les principaux joueurs. Le sprint se transforme en 10
000mètres.
Puis c’est la période boursière. La Toile du Québec, suivie de Branchez-vous
font appel à l’épargne publique, et s’inscrivent à la cote de la Bourse.
Rapidement, la Toile est vendue plusieurs millions à TVA qui sera avalée par
Quebecor. On injecte plus de 16M$ dans l’affaire. Il faudra huit ans pour générer
un premier trimestre de profit.
Branchez-vous lève 3M$ en utilisant la même stratégie. Le titre qui est émis à
1.80$ vaut environ 10 cents aujourd’hui. Branchez-vous, offre d’acheter Planète
Québec pour 2M$ en titres de Branchez-vous. Refus catégorique de Johnson.
« Du papier? Non merci! »
Par contre, Microtec, une société de Québec inscrite à la cote de la Bourse de
Toronto, prend une participation à hauteur de 30% et injecte 125 000$.
La course se transforme encore une fois. Ce n’est plus le 10 000 mètres, mais le
marathon.
St-Denis déménage en Floride avec Michèle Senecal. Là bas, Mme Senecal qui
signe déjà la chronique Showbiz, lance la section Floride. Il y a bien, en Floride,
un journal et un magazine en français, mais rien sur le Net. Elle s’associe avec
Yvonne Courage, et lancent la section Floride.
Aujourd’hui, trois ans plus tard, notre section Floride est devenue le média
francophone le plus populaire de la région alors que les journaux et magazines
s’agenouillent. Nous avons pris le marché.
On se souvient, l’objectif initial de Planète Québec était de créer une
communauté sur le net et faire du commerce en ligne. Surprise. Les banques,
toutes les banques, ne voulaient pas nous donner les autorisations de crédit