Wolfgang Lotz
Wolfgang Lotz (né en 1921 à Mannheim en Allemagne et mort dans le même pays en 1993)
est un espion israélien.
A sa venue en Israël avec sa mère, il prend pour nom hébreu Ze'ev Gur Arie.
Il devient père de famille, il a un garçon (Oded Gur Arie) et une femme, tous deux israéliens.
Sa principale mission se passe en Égypte dans les années 60 où il épouse Waldraut Neumann,
une femme allemande. Il est en réalité un espion, major au sein du Mossad. Au Caire, où il
ouvre un haras, il se fait passer pour un ancien nazi allemand. Il mène ainsi une double vie
pendant quatre ans, ne revenant à Paris, où se trouvent sa première épouse et son fils, qu'à
intervalle de plusieurs mois. Aucune de ses deux épouses ne connaît l'existence de l'autre
femme.
En 1965, il est arrêté pour espionnage, mais les Égyptiens le prennent pour un Allemand
enrôlé par le Mossad, et ignorent qu'il est israélien. Lotz est condamné à la prison à vie et son
épouse à trois ans de prison. Tous deux sont libérés en 1968 lors d'un échange de prisonniers
suivant la Guerre des Six Jours. Son rôle mondain au sein de la communauté allemande
d'Égypte lui vaut le surnom d'"espion au champagne" lorsqu'il raconte et publie ses souvenirs.
Mort en 1993, Lotz est enterré en Israël avec les honneurs militaires
Reinhard Gehlen
Reinhard Gehlen
Reinhard Gehlen durant la Seconde Guerre mondiale
Naissance
3 avril 1902
Erfurt, Allemagne
Décès
8 juin 1979 (à 77 ans)
Starnberg, Allemagne
Origine
Allemagne
Grade
Général de Brigade
Années de
service
1920 - 1968
Conflits
Seconde Guerre mondiale,
Guerre froide
Distinctions
Deutsches Kreuz in Silber, Bundesverdienstkreuz mit Stern am
Schulterband (1968)
Autres
fonctions
1er directeur du BND (services de renseignement de la République
Fédérale d'Allemagne)
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Reinhard Gehlen (né le 3 avril 1902 à Erfurt en Thuringe, Allemagne - mort le 8 juin 1979 à
Starnberg ) est un officier allemand de la Wehrmacht sous le Troisième Reich. En 1944 chef
du service des renseignements à l'est récemment promu général de brigade, hostile aux choix
stratégiques d'Hitler il fut proche des conspirateurs de juillet 1944.
Il a collaboré avec les États-Unis après la guerre. En outre, il fut le fondateur et le chef du
BND, les services de renseignements ouest-allemands, et ce jusqu'en 1968.
Sommaire
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1 Débuts
2 La conspiration
3 La reddition
4 L'organisation Gehlen
5 Notes et références
6 Bibliographie
Début
Reinhard est le fils d'un ancien lieutenant catholique du 19e régiment d'artillerie de l'armée
impériale qui a démissionné en 1908 pour devenir libraire à Breslau et de son épouse, née
Katharina von Waernewyck, de petite noblesse d'origine flamande. En 1920, il rejoint la
Reichswehr. Il épouse en 1931 la fille d'un lieutenant-colonel[1] d'un régiment de hussards,
Herta Charlotte Agnes Helena von Seydlitz-Kurzbach, ce qui lui donne une certaine
promotion sociale. De 1933 à 1935, il s'occupe de la formation du personnel. Il est promu au
poste de capitaine, puis, en 1939, au rang de commandant. En mai 1940, il devient officier de
liaison du commandant en chef Feld-maréchal Walther von Brauchitsch et du groupe de chars
d'assaut du général Guderian. En juin 1940, il est aide-de-camp du général Franz Halder et
fait partie en octobre de l'opération du front Est sous les ordres du général Heusinger. En
juillet 1941, il est promu au poste de lieutenant-colonel.
La conspiration
Pendant l'hiver 1941-1942[citation nécessaire], Gehlen rencontre le colonel Henning von Tresckow.
Ils discutent de la situation géopolitique et conviennent que Adolf Hitler doit être éliminé, car
l'offensive allemande sur le front de l'Est est désastreuse. Plus d'un million de soldats sont
tués ou portés disparus pendant l'hiver 1941-1942. Gehlen est nommé chef du service de
renseignement sur les armées étrangères de l'Est (Abteilung Fremde Heere Ost ou FHO), le
1er avril 1942, sur ordre du général Heusinger au moment où les désaccords du
commandement suprême et de Hitler étaient au plus haut point. Bien que n'étant pas un
membre actif de la conspiration, Gehlen développera plus tard des liens étroits avec Tresckow
et d'autres conspirateurs allemands, tels le colonel Claus von Stauffenberg, le général
Helmuth Stieff, le colonel Wessel, le général Adolf Heusinger et le colonel Alexis von
Roenne.[2]
L'opposition de Gehlen au pouvoir se cristallise sur le traitement des Russes et autres slaves.
Alors que Gehlen souhaite former une armée de Russes anticommunistes autour de Vlassov
qui comprendrait 200.000 hommes, les Nazis s'y refusent catégoriquement et s'aliènent la
possibilité d'un soutien de la population par leurs opérations d'extermination. Comme un
certain nombre de généraux, Gehlen attribue ce comportement à l'entourage de Hitler. Vers la
fin de l'année 1942, ses critiques commencent à se tourner directement contre le führer.[3]
En 1943, Gehlen est promu colonel, puis en décembre de la même année, nommé général de
brigade. Le colonel Wessel prend la tête du groupe I, chargé des comptes-rendus sur les
effectifs, le matériel et les interventions de l'Armée rouge et le major Heinz Danko Herre
(d'origine lorraine et qui parlait russe), du groupe II, chargé d'analyser les rapports. Gehlen
engage plus tard le commandant Hermann Baun, russophone d'origine allemande né à Odessa
et ancien collaborateur de Wilhelm Canaris. Gehlen est frappé par la façon dont les
prisonniers de guerre et les civils russes sont traités.[réf. nécessaire] Plus tard, il recrutera plus de
100 000 anciens prisonniers de guerre soviétiques pour l'Armée de libération de la Russie.
Le 17 juillet 1944, Wessel informe Gehlen des plans de Stauffenberg visant à assassiner Hitler
au prochain briefing de ce dernier.[4]. Les protecteurs de Gehlen, les généraux Halder et
Heusinger, sont arrêtés après l'attentat raté contre Hitler en juillet 1944, mais Gehlen n'est pas
inquiété. Le jour de l'attentat, il était hospitalisé pour une septicémie[5]. Il cache pourtant des
documents secrets concernant l'opération Walkyrie que Wessel parvient à détruire après
l'attentat.
Courant 1944, Himmler modifie sa politique à l'égard des recrues russes et permet la création
de divisions russes. Gehlen n'envisage cependant de se servir de ces unités qu'à des fins de
renseignement, suivant une configuration qui préfigure son réseau d'espionnage après la
guerre[3].
Le réalisme des estimations de Gehlen quant à l'état des forces soviétiques provoque à
plusieurs reprises l'ire de Hitler et déclenche des confrontations entre celui-ci et Guderian.
C'est à la suite d'une de ces confrontations que Guderian est écarté de la direction de l'état-
major. Gehlen connait le même sort le 9 avril 1945 : il est démis de ses fonctions de chef de
renseignement des armées étrangères de l'Est[3].
La reddition
Photographie du Major-Général Reinhard Gehlen lors de sa reddition en 1945.
En mars 1945, Gehlen et ses agents photocopient et microfilment tous leurs documents secrets
sur l'Union soviétique et les cachent dans des coffres en acier en Bavière[3]. Fin mars ou début
avril, Gehlen, Wessel (successeur de Gehlen aux services secrets) et Baun se retrouvent dans
la petite ville de Saxe de Bad Elster et concluent un pacte pour proposer leur service aux
Américains, ayant analysé que tôt ou tard les Occidentaux se confronteraient à l'Union
soviétique, régime expansionniste et décidé à soviétiser les territoires sous son contrôle[3].
Gehlen et ses collègues se rendent aux forces américaines. À ce moment-là, celles-ci ignorent
l'existence des informations secrètes qu'ils détiennent sur les Soviétiques et les envoient dans
des camps de prisonniers. Gehlen et ses partenaires attirent finalement l'attention des
Américains. Emprisonné à la villa Pagenstecher à Wiesbaden avec Halder et Dönitz, il est
mis sous la protection du Général Edwin Sibert, lorsque celui-ci apprit son identité et traité
par le capitaine John Bocker qui met lui-même en lieu sûr la documentation du FHO. Si Sibert
exploite les informations de Gehlen et récupère ses documents secrets, il s'abstient de même
que son supérieur, de signaler ces activités à Eisenhower qui a interdit toute fraternisation
avec les Allemands. Sibert s'adresse donc directement au ministère de la guerre[3]. En août
1945, Gehlen remet un compte-rendu à l'OSS, dissoute par Truman, fin 1945. Gehlen est
ensuite transféré avec six autres collègues à Fort Hunt aux États-Unis pour interrogatoires et
pour rédiger un manuel de tactique militaire soviétique, destiné aux Américains. Il y reste un
an. Les Américains décident de mettre à profit ses connaissances et son réseau, la menace
soviétique apparaissant de plus en plus tangible[3].
L'organisation Gehlen
En juillet 1946, Gehlen est libéré en tant que prisonnier de guerre et rentre en avion-cargo en
Allemagne. À l'instigation clandestine de l'ancienne OSS, il va créer l' Organisation Gehlen et
retrouve le capitaine américain d'origine autrichienne Erich Waldmann qui l'avait interrogé en
Amérique et qui l'avait précédé, ainsi que le général Sibert, encore chef des services secrets
militaires américains, qui venait de remettre sur pied l'ancien réseau avec le capitaine Wessel
et Baun. Baun sera écarté par Gehlen[3].Ce réseau dont le siège était d'abord à Oberursel, était
initialement formé de 350 anciens agents secrets de l'Allemagne nazie. L' Organisation
Gehlen devient les yeux et les oreilles de l'ancienne OSS en Europe de l'Est et en
URSS[réf. nécessaire]. Le réseau n'est pas une émanation des services américains mais un
organisme allemand[3]. Il installe son QG au 25-acre, à Munich, sous le couvert d'une
entreprise : South German Industrial Development Organization. Ses agents aideront les
services américains à démasquer les fonctionnaires communistes et les organismes
sympathisants dans l'ensemble de l'Europe de l'Ouest.
Sa première action d'importance fut l' opération Hermès qui consista à interroger
systématiquement les centaines de milliers d'anciens prisonniers de guerre allemands qui
commençaient à revenir des camps d'URSS et qui avaient été obligés de participer à la
reconstruction et à la relance de la production en URSS. C'est ainsi qu'un ancien prisonnier du
combinat chimique de Dzerjinsk mit l'OG fortuitement au courant des préparatifs soviétiques
sur la radioactivité, nécessaire à l'industrie atomique.
L Organisation Gehlen, création de Gehlen, fournit déjà avant 1947 des informations
exagérées sur la puissance militaire et les ambitions de l'URSS[réf. nécessaire]. En 1947, Gehlen
avertit la CIA que l'URSS est sur point de lancer une guerre éclair sur l'Europe.[réf. nécessaire] Les
conséquences de ces renseignements falsifiés est une augmentation considérable de la
dotation de la CIA (qui leur fournit plus de 200 millions USD en fonds secrets, encourageant
une surenchère d'informations).[réf. nécessaire]
D'abord consacrée uniquement au renseignement militaire, l'organisation Gehlen élargit son
action au renseignement politique, économique et technique lorsqu'il entre en collaboration
avec la CIA en juin 1949[3]. Le réseau Gehlen est une source de renseignement capital pour
les Américains, lui fournissant 701% de ses informations militaires sur l'URSS[3].
La Gehlen Org aurait recruté et formé, dès 1946, plus de 5 000 agents est-européens et russes
anti-communistes, avec parmi eux nombre d'anciens agents nazis, qui exécutent une varié
d'opérations secrètes derrière le rideau de fer, comprenant l'espionnage, le sabotage, et de
fournir l'aide aux insurgés ukrainiens qui ont continué à entraver la mainmise soviétique
jusqu'en 1956[réf. nécessaire]. Elle fournit également à la CIA des rapports précis sur le parc de
missiles de l'armée rouge pointés vers l'Ouest.
Cependant, dans les années 1950, l'organisation, comme le MI-5, est infiltrée par des agents
doubles du KGB qui trahissent des « douzaines d'opérations, des centaines d'agents et de
milliers de civils innocents[réf. nécessaire] » et qui, plus tard, seront exécutés.
En octobre 1956, l'organisation Gehlen est transférée au gouvernement ouest-allemand. Elle
sera intégrée au Bundesnachrichtendienst naissant (abrégé par BND et que l'on peut traduire
par « Service fédéral de renseignement »). Gehlen est promu lieutenant-général dans la
Bundeswehr et devient directeur du BND. Il atteint le grade de général principal.
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