La santé publique

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Santé publique : Isabelle Gentilhomme
L’éducation pour la santé
Les concepts et représentations
PLAN
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La santé et la maladie
La santé publique
La santé communautaire
La promotion de la santé
La prévention
Les concepts de santé et de maladie
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Professionnels et usagers des soins de santé ont chacun leurs représentations de la maladie et de la
santé.
Ces représentations sont souvent différentes voire contradictoires.
Il est essentiel que le soignant décode les représentations de la maladie de son patient pour améliorer
la compliance de celui-ci au diagnostic et au traitement.
Important de reconnaître le « façonnement » par des représentations "savantes" mais essentiel de
prêter une oreille attentive aux savoirs profanes, qui peuvent contribuer à une meilleure prise en
charge du patient et de la maladie.
Le concept de santé
La santé est un concept neutre que chacun est appelé à définir.
Quelles représentations avons –nous ?
Finalité : s’entendre sur une définition collective de la santé.
Moyen : donner 5 mots évoquant le mieux possible votre définition de la santé.

Définitions
OMS (1946)  définition de la santé comme étant : « Un état complet de bien-être physique, mental
et social, qui ne consiste pas seulement en l'absence de maladie ou d'infirmité"… »
 Autres définitions *…
 La santé holistique : La santé doit être envisagée dans une vision globale de l'être humain considéré
comme un tout en osmose avec son environnement. (Cf. le concept du Yin et du Yang, on soigne une
personne malade et pas seulement un organe). Du grec holos : tout, entier, complet.
La santé holistique est simplement une approche globale à la santé (ou à la maladie) qui prend soin de
l’être humain sous toutes ses facettes.
Le but : la santé de l’individu et de la population, qui doivent se rendre acteurs pour l’atteindre; pour prendre
soin du corps, l’information reste le meilleur outil.
 Le concept de santé peut être défini comme : un ensemble d’équilibres portant sur : une alimentation
saine, un environnement sain et un équilibre psycho émotionnel sain
 La santé serait donc :
 la possibilité de bien et de mal être
 une organisation du système social
 un processus dynamique dans l’espace et le temps
 impliquant une dimension politique
 incluant les individus et les groupes
 des normes, valeurs, cultures, connaissances, représentations et un imaginaire social.
26/05/2017
Ecole de puéricultrice
Santé publique : Isabelle Gentilhomme
MODELE MEDICAL / MODELE EDUCATIONNEL
L'objet principal : la maladie
L'objet principal : la santé
Traitement individuel.
Prévention des maladies et promotion de la santé =la
Conception dualiste du corps et de l'esprit.
priorité
Patient passif.
La maladie = composante psychologique ET physique
Intervention
Soignant =personne ressource
Patient actif


Le concept de maladie
Définie par le Larousse comme étant " l'altération de la santé, des fonctions des êtres vivants".
Concept a évolué en fonction des cultures, des religions (punition divine), des époques…
La maladie
 L’enjeu du processus d’adaptation psychosociale à la maladie est de se sentir suffisamment en vie
pour pouvoir mener une vie normale…
 la compliance : finalité de la relation éducative et enjeu pour les soignants = pas de sens en tant que
tel pour les patients…
 M.Toombs (1993), «ce qui importe le plus au patient, ce sont les effets que sa maladie va avoir sur sa
vie de tous les jours».
Tendances nouvelles:
 Approche psychosomatique
 Approche écologique
 Approche anthropologique
 Émergence des médecines dites parallèles : acupuncture, homéopathie, ostéopathie, phytothérapie,
naturopathie, radiesthésie…
La Charte de Ljubljana, (adoptée par les États membres européens de l'OMS le 19
juin 1996)
Elle envisage la réforme des systèmes de santé en Europe.
Elle est centrée sur le principe selon lequel les systèmes de santé ont avant tout pour objectif d'améliorer l'état
de santé et la qualité de vie des individus.
Écologie de la santé = tout ce qui contribue à l’état naturel de l’être humain dans toutes ses dimensions.
Principes fondamentaux de la charte
 Un élément moteur : les valeurs fondamentales (dignité, équité, solidarité, éthique professionnelle)
 Un objectif : la santé
 Un acteur : l’individu
 Un pôle de convergence: la qualité
 Un mode de financement viable
 Un élément fondamental : les soins de santé primaires*
La santé publique
Historique et textes législatifs
Au Moyen-âge : prise en charge des malades par un système d'assistance réalisé par les paroisses (Hôtel
Dieu).
Dès le 18ème siècle, mais surtout au 19ème, développement de l'hygiène et prévention des maladies
épidémiques.
1902 : Charte de l'hygiène publique : hygiéniste, populationnelle et préventive…
o Réglementation et organisation sanitaire au niveau départemental (dispensaires AT tuberculeux et
vénérien) et communal.
o Ce texte rend obligatoire la vaccination contre la variole, la déclaration des maladies infectieuses, la
désinfection des locaux, la surveillance des sources d'eau potable.
o Aide Médicale Gratuite.
o Aide aux vieillards et infirmes.
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Ecole de puéricultrice
Santé publique : Isabelle Gentilhomme
1945 : naissance de la Sécurité Sociale.
Première partie du 20ème siècle = préoccupations sociales et sanitaires.
o Hygiène alimentaire.
o Hygiène des lieux de travail et prisons.
o Prophylaxie des maladies infectieuses
Début des années 80 : nouveau virage.
o Les pays industrialisés traversent une série de crises sanitaires : épidémie de sida, la crise de la vache
folle…
o Problématiques jugées disparues ou ayant perdu leur acuité resurgissent : tuberculose, résistance aux
ATB, persistance des infections nosocomiales, lutte contre les dépendances…
o Prise de conscience de l’impact des facteurs environnementaux sur la santé.
o Parallèlement, poids croissant des dépenses de santé oblige les pouvoirs publics à redéfinir des
priorités de santé.
o Nécessité de développer une politique de santé publique moderne et performante en matière de
prévention et d’éducation pour la santé
La loi du 4 mars 2002 relative aux droits des malades et à la qualité du système de santé (création du
réseau de santé) complète le dispositif en matière de prévention (réduire les risques éventuels pour la santé,
améliorer les conditions de vie, réduire les inégalités sociales et territoriales de santé) et d’éducation pour la
santé (création de l’INPES, établissement public, pour exercer une fonction d’expertise et assurer le
développement de l’EPS)
Loi relative à la politique de santé publique du 9 août 2004.
Cette loi définit des objectifs nationaux de santé publique exprimés en résultats sur l’état de santé de la
population:
o Elle définit des plans et des programmes nationaux, des orientations stratégiques dans des domaines
jugés prioritaires.
o Elle donne les instruments d’action.
o Elle organise le partenariat des acteurs du réseau de la santé (région=niveau optimal du partenariat).
o Elle permet l’évaluation des actions menées


Les principes
Le principe de connaissance (=meilleures réponses aux besoins)
Le principe de réduction des inégalités (= connaître les déterminants responsables des inégalités de
santé et lutter contre)
 Le principe de parité et de protection de la jeunesse (spécificités de santé hommes/femmes et santé
des nourrissons, enfants, ado.)
 Le principe de précocité (prévention)
 Le principe d’efficacité économique (ressources nécessaires)
 Le principe d’intersectorialité (interventions de tous les acteurs concernés)
 Le principe de concertation (entre prof. de santé, acteurs éco. et milieu associatif)
 Le principe d’évaluation (des actions menées//aux résultats attendus)
Concrètement…
 Identification des problèmes de santé et leur importance
 Analyse des connaissances disponibles
 Définition d’objectifs
 Actions
 Evaluation


Définition de la santé publique
Ensemble de connaissances et de techniques spécifiques, propres à préserver, à améliorer, à
promouvoir la santé, à prévenir et combattre les maladies par une action collective concertée.
Discipline autonome qui s'occupe de la santé globale des populations sous tous ces aspects : curatif,
préventif, éducatif et social.
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Santé publique : Isabelle Gentilhomme

Introduit les dimensions d'organisations administrative, politique et économique.
Les acteurs de santé publique
L’État*
Elabore les lois précisant les orientations prioritaires*
Répartit le budget (dépenses de santé)
Organise la prévention (niveau national et européen)
Les collectivités territoriales
Le département
Chargé de l’action sociale et protection de la famille
Élabore un règlement (salubrité, conditions de vie….)
Finance certaines actions sur fonds propres
Exerce des activités en matière de vaccination, de lutte contre la tuberculose, la lèpre, le sida et les infections
sexuellement transmissibles.
La commune
Peut exercer la responsabilité de la politique de résorption de l’insalubrité dans l’habitat
Idem que département en matière de politique sanitaire
Santé publique: les acteurs
Les professionnels de santé:
Formés
Permettent l’accès aux services rendus
Les différentes institutions (CPAM, CRAM, CNAM…).
Les associations
(Comité d'Éducation pour la Santé, INPES, ligue nationale contre le cancer, les comités de lutte contre le
tabac…)
Les assurances privées et les mutuelles.

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
Les objectifs



Réduire les mortalité et morbidité évitables et augmenter l'espérance de vie.
Réduire les incapacités évitables et ainsi améliorer la qualité de vie des personnes en situation de
handicap.
Réduire les inégalités face à la santé et prendre en compte dans leur globalité les déterminants de
santé.
Les actions
Prévention *
Planification
sanitaire *
Santé
publique
Promotion
de la santé *
Education pour
la santé *
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Santé publique : Isabelle Gentilhomme

Planification sanitaire* (qui détermine les besoins à partir de l'épidémiologie): obligation de
formation continue pour les professionnels de santé, ...
 La prévention : consultations de prévention de pré-ado. en classe de 5ème, prévention et gestion des
crises sanitaires…
 La promotion de la santé : santé au travail et santé environnementale …
 L'éducation pour la santé : éducation nutritionnelle, lutte contre l’obésité…
Prévention, éducation et promotion de la santé ?
o Utilisation de ces termes : parfois un peu imprécise…
o Essayer de les clarifier est utile :
o Pour mieux communiquer
o Pour mieux agir
o Deux niveaux distincts :
o Celui du cadre d’intervention
o Celui des méthodes d’intervention : (dont fait partie) l’éducation pour la santé.
Les champs d’actions
Cinq plans nationaux sont prévus pour la période 2004-2008 concernant :
 La lutte contre le cancer
 La lutte contre la violence, les comportements à risques et les conduites addictives
 La santé et l’environnement
 La qualité de vie des personnes atteintes de maladies chroniques
 La prise en charge des maladies rares.
Les enjeux
Santé = préoccupation première des citoyens, des élus, des pouvoirs publics.
Etat de santé des Français : 2 paradoxes :
o En France : l’espérance de vie est une des meilleures au monde, mais la plus faible en Europe pour les
moins de 65 ans. Ces morts prématurées sont presque toutes évitables car liées à des comportements
individuels ou collectifs modifiables.
o Ensemble des soins en partie accessibles à la majorité mais toujours inégalités de santé liées aux
conditions sociales, géographiques ou aux handicaps.
 Progrès médicaux,
 vieillissement de la population,
 croissance des dépenses de santé,
 crises de sécurité sanitaire,
 défis de la bioéthique,
 renforcement des droits des malades et des usagers...
Nécessité de corriger le système de santé:
o Cesser d’opposer soins et prévention : un même acte médical = à la fois visée curative et
préventive.
o Développer l’organisation de la prévention en fonction des différents groupes de population (les
cibler, les rassembler et les organiser en un système cohérent)
o Renforcer l’approche collective qui prend en compte l’ensemble des déterminants de santé.
 Prendre en compte l’ensemble des déterminants de santé :
pour adapter au mieux demande de soins et activités des professionnels, les pouvoirs publics doivent
intervenir sur l’environnement :
 Physique : lutte contre la pollution, amélioration des infrastructures routières, des conditions d’habitat…
 Professionnel : amélioration des conditions de travail…
 Social : en favorisant l’adoption de comportements souhaitables par et pour l’individu et la collectivité.
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La santé communautaire
Définition
La santé communautaire peut se définir comme « l'art et la science d'améliorer l'état de santé de la
population, de prévenir la maladie et de promouvoir l'efficacité des services de santé par la coordination des
efforts communautaires ».
L’OMS à Alma Ata en 1978 :
Nécessité d'une action urgente de tous les gouvernements, de tous les personnels des secteurs de la santé et
du développement ainsi que de la communauté internationale pour protéger et promouvoir la santé de tous les
peuples du monde.
But : Permettre à tous l'accès aux soins de santé primaire (curatifs, préventifs et promotionnels) et en
encourager le recours (financièrement, culturellement, géographiquement).
Les soins primaires : 5 principes :


Distribution équitable (éducation pour tous)
Participation communautaire (agriculture, élevage, production alimentaire, approvisionnement en eau,
fournitures de vaccins ou de médicaments…)
 Prédominance de la prévention
 Technologie appropriée
 Approche multisectorielle
3 types de communautés
 Une idée sociodémographique : groupe de population avec propriétés communes (âge, sexe, CSP,
habitat…) : la ménagère de – de 50 ans.
 Une idée ethnique et culturelle : appartenance ethnique, culturelle, voire religieuse.
 Une idée de réseaux de solidarité : formels ou informels
La promotion de la santé
De la déclaration d’Alma Ata (1978)…à la charte de Bangkok (2005).
Définition :
C’est le processus qui confère aux populations les moyens d’assurer un plus grand contrôle sur leur propre
santé et de l’améliorer.
Buts :
Agir sur les déterminants de santé
Contribuer à la réduction des inégalités en matière de santé, promouvoir les droits fondamentaux de l’homme
et le développement social
La charte d’Ottawa. 1986
Affirme que la santé exige des conditions et des ressources préalables :
 la paix,
 un logement,
 une éducation,
 de la nourriture,
 des revenus,
 un écosystème stable,
 des ressources durables,
 la justice sociale et l’équité.
Cinq axes :
- Politique
- Environnemental
- Communautaire
- Éducatif
- Institutionnel
Tous doivent œuvrer ensemble à la création d’un système de soins servant les intérêts de la santé.
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Santé publique : Isabelle Gentilhomme
Déclaration de Jakarta (1997)
Témoigne des préoccupations grandissantes quant au processus de mondialisation de l’économie et de ses
effets sur la santé.
Déclaration de Mexico (2000)
Met l’accent sur la responsabilité sociale de la santé, la capacité communautaire en matière de santé,
et la consolidation de la promotion de la santé dans toutes les politiques de santé.
Objectif : la santé pour tous = réalité pour l’an 2000…
Cette charte : confortée en 2001, par le lancement du Plan National d’Éducation pour la Santé.
Charte de Bangkok 2005



Confirme l’importance de la Charte d’Ottawa et les recommandations des conférences sur la
promotion de la santé.
Mentionne la nécessité de s’adapter au 21e siècle et de trouver de nouvelles formes d’action.
Donne une nouvelle orientation :Promouvoir la santé consiste à permettre aux gens de mieux
maîtriser leur santé et les facteurs qui la déterminent et par là même d’améliorer leur santé
La prévention
Les objectifs
Les moyens
Les grands secteurs d’intervention
Évolutions principales
Questions
Exemples
Définition : les différents stades


Consiste à anticiper les phénomènes risquant d'entraîner ou d'aggraver des problèmes de santé.
C'est l'ensemble des actions mises en place pour éviter ou réduire le nombre et la gravité des maladies
ou accidents.
SECONDAIRE= TERTIAIRE= QUATERNAIRE
PRIMAIRE
dépistage
réadaptation
Éviter
l'apparition,
diminuer
l'incidence des
maladies et des
accidents.
Réduire le
développement,
diminuer la
prévalence des
maladies et
accidents et
retarder
l’apparition des
maladies.
Prévenir les
rechutes ou
complications
Réduire les
conséquences
Accompagner les
mourants (soins
palliatifs
dispensés aux
malades en phase
terminale)


La prévention doit se penser autrement que par rapport au seul système des soins.
Elle vise à réduire les risques subis collectivement et ceux liés aux comportements, en assurant
l’intégrité physique et mentale de chacun.
 Elle doit s’envisager par rapport à la santé et au bien-être, et non plus par rapport à la maladie. La
santé est en effet devenue une valeur sociale centrale, identifiée à l’accomplissement personnel.
La longue absence d’une politique globale de prévention en matière de santé
Depuis le développement de la médecine moderne, la prévention = place très secondaire dans le système de
santé français.
Le XXème siècle a marqué l’avènement de la médecine dite curative, et pendant des décennies notre société
a davantage été intéressée par les progrès de la médecine que par la promotion de la santé.
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Ecole de puéricultrice
Santé publique : Isabelle Gentilhomme
Evolutions principales






Développement des politiques de prévention.
Réduction de la tolérance sociale par rapport aux risques (cf. risque zéro)
Principe de précaution (cf. grippe aviaire)
Prise de conscience d’un déficit d’organisation : cloisonnement et multiplicité des acteurs,
planification insuffisante.
Nécessaire anticipation en matière de santé publique.
Emergence d’un nouveau concept: celui de sécurité sanitaire.
Les objectifs



Réduire la morbidité et la mortalité évitables liées aux comportements à risques.
Réduire les menaces liées à l’environnement.
Renforcer la protection des personnes et communautés.
Les moyens
Connaître les risques auxquels est exposée la population pour favoriser leur réduction en :
 développant l’EPS,
 prenant des mesures de protection,
 réglementant l’activité socioéconomique,
 mettant en place des programmes d’intervention coordonnés (vaccination, dépistage, prise en
charge précoce).
Les grands secteurs d’interventions
o
o
o
o
Les déterminants comportementaux de santé : consommation de tabac, d’alcool et drogues…
Les grandes pathologies : cancers, maladies cardiovasculaires, MST, maladies infectieuses…
Les accidents de la vie courante, du travail, de la route.
La sécurité de l’environnement.
Questions



Inégalités face aux risques.
Risque de stigmatisation, de culpabilisation de certaines populations à risques : toxicomanes, porteurs
VIH…)
Restriction de la liberté individuelle.
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L’éducation pour la santé



Éduquer un patient=DIFFICILE
Nécessite une pédagogie spécifique centrée sur les besoins et potentialités de la personne.
L’éducation pour la santé = pas seulement des intérêts individuels, c’est également, intérêts collectifs,
sociaux et économiques.
L’éducation pour la santé
 Selon vous, l’éducation pour la santé, c’est…
 Réflexions sur…
La posture de l’éducateur.
Où vous situez vous ?
 Exercices…
Selon vous, éduquer c’est…
Selon vous, l’éducation nutritionnelle c’est…
Définitions
ÉDUQUER vient du latin :
 EDUCARE : élever, nourrir des plantes, des animaux, des hommes.
Processus exogène
L’éducation repose sur les apports extérieurs à l’individu.
 EDUCERE (EX DUCERE) : conduire hors de, tirer, faire sortir.
Processus endogène
L’éducation consiste à faire éclore les potentialités inhérentes à la personne.
Larousse
Action de développer les facultés physiques, intellectuelles et morales
Petit Robert
Mise en œuvre de moyens propres à assurer la formation et le développement d’un être humain
Les nombreux synonymes
Affiner, apprendre, apprivoiser, civiliser, conduire, cultiver, discipliner, dresser, dégrossir, développer,
enseigner, entraîner, exercer, façonner, former, gouverner, guider, habituer, instruire, lettrer, nourrir, policer,
polir, préparer, pétrir, soigner, styler, éclairer, élever.
Définition de Charles HADJI *
« … Intervenir dans le cours d’un développement, pour l’infléchir dans un sens jugé souhaitable… »
« Il n’y a pas d’éducateur, il n’y a que des gens qui montrent aux autres comment ils font pour s’éduquer euxmêmes ». Jean Guiton Auteur de « l’évaluation des compétences »

Tout éducateur a des intentions vis-à-vis des personnes auprès desquelles il travaille.

Idée de « partenariat » où chacun serait à sa place : le professionnel dans une position d’humilité, (qui
situe l’éducateur dans son rapport à autrui, non pas comme un technicien),et le patient comme sujet de
droit.

Acquérir des techniques de communication: savoir écouter, se faire comprendre, faciliter l'expression,
aider à apprendre…
Les buts




« L’éducation pour la santé du patient a pour but que la personne qui consulte un professionnel des
soins, quel que soit son état de santé, soit en mesure de contribuer elle-même à maintenir ou améliorer sa
qualité de vie » (Brigitte Sandrin Berthon, Médecin de santé publique, Directrice du Cres LanguedocRoussillon
Le choix de rechercher auprès du patient, de sa famille ou d’un groupe « le meilleur niveau de santé »
(diagnostic IDE) est le résultat d’une DDS (analyse, identification des besoins ou problèmes, objectifs)*
La démarche éducative = un des buts principal de l’exercice IDE
S’intéresser aux conditions de vie des personnes, aux dynamiques qui font et défont la vie des
groupes et des organisations.
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Santé publique : Isabelle Gentilhomme






S’intéresser aux ressources nécessaires pour se protéger et promouvoir sa santé
Considérer l’entourage social comme un support essentiel pour le changement, le reconnaître et le
valoriser.
Inscrire nos pratiques dans la lutte contre les discriminations et les inégalités.
Nécessaire pour un individu de bénéficier d’un type d’éducation lui permettant de développer son
potentiel et ses aptitudes.
EPS = processus systématique d’apprentissage, continu, centré sur le patient.
Objectif : ce n’est pas de lutter contre la maladie mais de promouvoir la santé
Caractéristiques de l’éducation
Reconnaître l’autonomie de l’autre



C’est aider l’autre à vivre comme différent de soi et l’accompagner dans sa recherche d’autonomie
Éduquer,c’est plus qu’informer.
C’est savoir qui nous sommes…
Établir une relation de « parité asymétrique »



Créer une proximité, être ouvert sur l’autre différent de soi…
L’éducation repose sur le dialogue, l’écoute, la négociation avec le sujet de soins et la construction
d’un projet commun.
Passer d’une démarche prescriptive et injonctive à une démarche de participation active du patient.
Avoir du sens pour le patient
Éducation sera possible…

Si le patient y trouve un intérêt, un désir, une satisfaction voire du plaisir…

S’il peut l’intégrer dans son projet de vie, à son avenir.

S’il peut la situer par rapport à son histoire personnelle, familiale et culturelle…
Accepter l’imprévisible





Il n’y a pas d’éducation sans intention de faire exister l’imprévisible, le non imaginé.
L’éducation est création et non façonnage.
Laisser la place au désaccord, voire au rejet
Savoir se remettre en question
Réfléchir, dialoguer, argumenter avec le patient sur les solutions possibles
Les méthodes éducatives
Que recouvre le terme éducation ?
 Les conceptions de la démarche éducative varient selon les auteurs :
 Information
 Guidance
 Conseil
 Enseignement - apprentissage
 Sensibilisation et communication
 Techniques de modification de comportements
Se pose la question du respect de la liberté du patient et de son autonomie de décision…
Le modèle « traditionnel* » :
Apport de connaissances → individu → modification des comportements
Des actions d’information
Objectif :
Accroître les connaissances des patients et du grand public sur les maladies, leur prévention, leur traitement,
l’organisation du système de soins.
Moyens :
Brochures d’accueil à l’hôpital
Dépliants sur la MSN, allaitement, syndrome du bébé secoué…
Fiches relatives à des examens médicaux….
26/05/2017
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Santé publique : Isabelle Gentilhomme
Des actions éducatives de proximité
Objectif :
Permettre aux personnes de s’approprier des informations et d’acquérir des aptitudes.
Moyens :
Entretiens individuels, activités de groupe, supports écrits ou audiovisuels…
 Travail d’accompagnement dans la durée
 Coordination des différents professionnels nécessaire
Des actions de communication
Objectif :
 Modifier les représentations* et les normes sociales*
 Renforcer l’image du patient acteur, sujet de son histoire de santé.
Ex. : promotion de l’allaitement maternel, promotion de la santé du nourrisson et prévention de la MSN.
La nature des méthodes
L’information
Limites : que les personnes informées ne changent pas forcément leur comportement face à la santé.
La persuasion :
Il s’agit de modifier le comportement de l’autre parfois par l’injonction.
Limites: droit à la liberté des individus est brimé.
L’éducation.
Les avantages : libre choix de l’individu, responsabilité, liberté respectée.
Les inconvénients : le changement ne touche qu’un nombre limité de personnes.
Approches en EPS
L’approche persuasive, volontariste, injonctive



Doit faire changer les comportements d’un individu ou d’un groupe.
Par ex : Fumer tue.
Pour l’IPDE, c’est la prescription de comportements favorables à la santé de l’enfant d’un point de
vue professionnel.
L’approche « cognitive »



Permet à l’individu par le biais de l’information de se saisir de ce qui lui semble important pour sa
santé.
Par ex : Vous voulez arrêter de fumer, Tabac Info Services peut vous aider.
Pour l’IPDE : viser l’appropriation des savoirs du professionnel par les parents.
L’approche responsabilisante



A partir de l’expérience de l’individu ou du groupe, c’est pouvoir modifier ses croyances, ses
représentations, son comportement à l’égard du problème de santé.
Par ex : « Les antibiotiques, c’est pas automatique ».
Pour l’IPDE, cette approche fait appel à la responsabilité des parents dans les comportements qu’ils
ont adoptés.
L’approche participative
 Vise la motivation et la participation pour entraîner un changement de comportement.
 Pour nous, professionnels et parents ne sont plus dans une relation de face à face : ils sont partenaires.

Développer l’éducation du patient suppose :
La prise en compte globale des besoins* du patient (en plus de sa santé) dans toutes ses dimensions:
o Individuelle
o Familiale
o Culturelle
o Professionnelle
o Sociale
26/05/2017
Ecole de puéricultrice
Santé publique : Isabelle Gentilhomme
Les intentions
o L’EPS privilégiera la démarche participative.
o Elle garantit une adéquation des programmes aux besoins et demandes des personnes concernées.
o Elle exige un regard tolérant et respectueux sur des valeurs non-conformes aux nôtres.
Quels repères pour l’éducation pour la santé ?
o Une grande prudence dans la mobilisation de la peur, de la culpabilité.
o Une attention au désir, au plaisir des personnes comme mobilisateurs de leur énergie.
o Un regard et des pratiques qui construisent, confortent, renforcent l’estime que les personnes ont
d’elles même, la confiance qu’elles ont dans leurs capacités.
o Une attention aux émotions mobilisées par le champ de la santé.
Les thèmes
o La nutrition, le tabac, la contraception, les accidents, les vaccinations, l’accès aux soins, le sida,
le cancer, les allergies…
o Le corps : relation bronchite chronique et tabac
o Attitudes personnelles dans le champ de la santé : connaître les gestes qui sauvent.
o Système de santé : où et quand se faire vacciner?
o Politique de santé : info sur la législation sur la publicité en matière d’alcool.
o Environnement et facteurs socio-économiques : accidents domestiques, saturnisme.
o Système social (services autres que sanitaires): associations de consommateurs
Les groupes cibles
Les jeunes, les femmes enceintes, les personnes âgées dépendantes, les personnes en situation de précarité…
Type
Relais
Public cible
Médias
Population générale
Masse
(TV, presse, radio, Internet…)
Intermédiaire
Associations
Individu
Professionnels de santé
Famille, école,travail,
groupes à risques…
Patients, usagers
EPIDEMIOLOGIE
La révolution de la santé
Selon l’OMS, le système de soins français est l’un des meilleurs au monde.
Plus longue espérance de vie à la naissance après les Japonais.
Chiffres flatteurs, mais réalité plus contrastée : Des inégalités sociales et territoriales de santé persistent (alors
que l’état de santé moyen de la population s’améliore, la France se situe dans le peloton de queue des pays
industrialisés).
 une mortalité prématurée élevée*, beaucoup de DC évitables avant 65 ans surtout chez les hommes :
cancers liés à l’alccol, au tabac
 un taux de suicide qui augmente, notamment chez les jeunes,
 7 000 à 8 000 morts par an sur les routes
 18 000 morts par an par accident domestique,
 90 000 décès par an liés à la consommation d’alcool ou de tabac
Natalité : En 2006, la France devient le premier pays d’Europe en matière de fécondité : 2 enfants par femme
63 millions 735 Français
830 000 naissances en 2006 (contre 530 000 décès)
Forte implication des femmes dans la vie active avec un taux d’activité de 80 % pour les femmes de 25 à 49
ans
En France, 22% de P.A de plus de 60 ans
Espérance de vie : 77 ans pour les hommes et 84 ans pour les femmes
26/05/2017
Ecole de puéricultrice
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