IV. JEUNES PARKINSONIENS : leur MALADIE et ses THERAPIES
Docteur Christine BREFEL-COURBON
Neurologue spécialisé dans la maladie de Parkinson au CHU de PURPAN à Toulouse (31)
La maladie de Parkinson chez les jeunes adultes de moins de 60 ans présente en principe une forme moins grave
que les personnes plus âgées.
L'impact psychologique du diagnostic est tel qu'il a tendance à aggraver cette forme de maladie.
La représentation du malade n'est aujourd'hui plus la même qu'au début de sa description (19e siècle).
Il existe aujourd'hui à la disposition du neurologue une « panoplie » importante de médicaments capables de
diminuer voire supprimer les symptômes.
Les médicaments :
- l dopa
- agonistes dopaminergiques
- IMAO B (Azylect) …
Leurs avantages : ils permettent en général de vivre mieux (qu'avant) avec la maladie de Parkinson
Les inconvénients : leurs effets secondaires peuvent être gênants, voire très dérangeants, et doivent être
communiqués au neurologue afin qu'il ajuste le traitement en cause :
la l dopa médicament le + efficace peut provoquer à forte dose des dyskinésies ou mouvements
involontaires : on évite de les prescrire aux jeunes parkinsoniens qui vont devoir prendre un traitement
plus longtemps que les patients plus âgés qui par conséquent aura été progressivement augmenté
les agonistes dopaminergiques plus récents qui sont donnés souvent en monothérapie et en première
intention (parce qu'ils ne provoquent pas de dyskinésies) peuvent provoquer des effets secondaires
compulsifs addictifs tels que hypersexualité, addiction au jeu, compulsion d'achat, compulsion de
nourriture, hyperactivité.
Enfin, quand les médicaments ne sont plus suffisamment efficaces, une intervention chirurgicale appelée
« neurostimulation » peut être proposée au malade sous certaines conditions. Elle permettra de remplacer les
médicaments qui seront à cette occasion réduits ainsi que leurs effets secondaires.
Quant à la recherche, elle avance. La thérapie génique semble être prometteuse.
Les solutions médicamenteuses ou chirurgicales peuvent être dans tous les cas améliorées par une prise en charge
paramédicale et psychologique.
En outre, une prise en charge éducative du patient sur sa maladie, ses médicaments et toutes les méthodes
susceptibles de les complémenter peut lui permettre de mieux vivre avec sa maladie. L’éducation thérapeutique du
patient qui existe dans d’autres pathologies chroniques est en cours d’expérimentation sous la forme d’un
protocole de recherche appelé ETPARK au service neurologie du CHU Purpan de Toulouse.
SAMEDI 29 JANVIER 2011
Repas-débat dansant jeunes à Toulouse
Contact :
Corinne Belmudes 06.37.17.76.90