des différends et des conflits par des moyens pacifiques. Nous soulignons par ail-
leurs que ces principes nous inspirent à travailler à fond à la création d’un système
économique international plus juste et plus équitable qui offre à tous les peuples la
sécurité et des occasions croissantes d’améliorer leur niveau de vie.
6. Nous nous sentons engagés envers un système mondial basé sur la primauté du
droit, sur la démocratie dans la prise de décisions et sur le plein respect des prin-
cipes du droit international et de la Charte des Nations Unies. Le nouveau système
mondial doit refléter ces principes.
7. Nous soulignons que le développement est la meilleure contribution à la paix,
et que l’un et l’autre doivent se construire de concert. Le développement est un pr o-
cessus continu sans limites arbitraires par lequel nous oeuvrons pour la prospérité et
le bien-être de nos peuples. Notre priorité maximale est de sortir du sous-
développement, ce qui implique l’élimination de la faim, de l’analphabétisme, des
maladies et de la pauvreté. Bien que ceci découle de notre entière responsabilité,
nous prions instamment la communauté internationale d’adopter d’urgence des ac-
tions résolues, selon une approche globale et multidimensionnelle, en vue de nous
aider à atteindre ces objectifs et d’instaurer des relations économiques internatio-
nales fondées sur la justice et l’équité. Nous affirmons que le développement en vue
du bien-être de nos peuples restera l’axe de l’action du Groupe des 77 et de la Chine
et, à cet égard, nous redisons notre attachement à cet objectif. Nous reconnaissons le
droit des pays en développement de choisir, dans l’exercice de leur souveraineté et
sans ingérence dans leurs affaires intérieures, leur voie de développement selon
leurs priorités et leurs objectifs nationaux. Nous sommes toutefois vivement inquiets
de constater que la coopération internationale au service du développement a été re-
léguée dans l’ordre du jour de la communauté internationale, y compris aux Nations
Unies. Compte tenu des objectifs que nous nous sommes fixés, nous appelons donc
la communauté internationale, au seuil du nouveau millénaire, à donner la priorité
au développement des pays en développement et à adopter d’urgence des mesures
résolues qui nous aideront à surmonter les obstacles sur la voie du développement.
8. À cet égard, ayant à l’esprit l’interdépendance des nations et les différents ni-
veaux de développement humain dans le monde, nous soulignons la nécessité
d’instaurer un nouvel ordre humain mondial en vue de supprimer les clivages crois-
sants entre les riches et les pauvres, aussi bien au sein des pays qu’entre eux, et ce
grâce à la promotion de la croissance dans l’équité, à l’élimination de la pauvreté, à
l’expansion des emplois productifs et à la promotion de l’égalité entre les sexes et
l’intégration sociale. Aussi nous engageons-nous à travailler de concert pour relever
ces défis au bénéfice de tous nos peuples.
9. Nous notons que, ces dernières décennies, des facteurs externes ont contraint
la réalisation du potentiel économique du Sud. Ceci a porté préjudice à leur com-
merce extérieur, ainsi qu’au courant d’investissements étrangers directs et à d’autres
formes d’investissement. Il est donc impératif de promouvoir un dialogue Nord-Sud
basé sur un esprit de partenariat, d’avantages mutuels et d’interdépendance authen-
tique en vue de lever au plus tôt ces contraintes.
10. Nous sommes pleinement convaincus de la nécessité de créer un nouvel esprit
de coopération internationale fondé non seulement sur le principe du partage des
avantages, mais encore sur celui des responsabilités communes mais différenciées
des pays en développement et des pays industriels. Nous jugeons que, pour ce faire,
il est impérieux d’élaborer des solutions collectives et pacifiques aux problèmes qui