Un observatoire à 3000m
Un observatoire à 3000m
Le parc du Queyras
Géographie, flore, et faune
"La plus aouto mountagno enté sé mandgjo de pan", la
plus haute montagne où se mange le pain. Cela résumé
bien le pays du Queyras, région montagneuse au climat
difficile mais ensoleillé pendant plus de 300 jours par
an.
Ce petit massif de la zone interne des Alpes françaises
s'organise autour des vallées du Guil et de ses affluents:
le calcaire, à l'origine des paysages sévères à l'ouest,
s'oppose aux schistes formant les douces vallées
orientales, cœur historique du Queyras.
Le gros bourg de Guillestre, fortifié au XIVème siècle, commande l'entrée du massif. Les sévères
gorges du Guil débouchent sur la maison du Roi qui doit son nom à l'auberge où Louis XIII aurait fait
étape en 1629 alors qu'il se rendait en Italie.
La route qui franchit les belles gorges du Cristillan mène à Ceillac, sauvé par le développement du
tourisme à partir de 1965. La combe du Queyras est un défilé plutôt étroit et sauvage long de 8 Km
jadis emprunté par un sentier muletier; la route construite au XIXème siècle fut totalement emportée
par la crue dévastatrice de 1957.
Château-Queyras, écart de la commune de Château-Ville-Vieille, se blottit au pied d'une forteresse qui
occupe le site d'un verrou glaciaire. Ce lieu était fortifié dès le XIIIème siècle, le donjon date du
XIVème siècle. Mais c'est Vauban qui s'occupa d' agrandir et d'améliorer la forteresse à partir de 1692.
Divers aménagements ont été ajoutés au cours du XIXème siècle. Au pied du château, une ancienne
crypte abrite l'espace géologique, une initiative du parc qui retrace l'histoire géologique des Alpes.
En s'aventurant dans la vallée des Aigues, on découvre les hameaux de Molines-en-Queyras qui
conservent tous des bâtisses queyrassinnes typiques, les fameuses maisons à fustes du XVIIème et
XVIIIème siècles.
La flore est d'une extrême variété (2000 espèces). En effet, du pied
des pentes aux sommets, elle présente des étagements d'espèces de
plantes méditerranéennes aux plantes alpines. La végétation s'est
adaptée à tous les éléments qui pouvaient logiquement limiter son
implantation: le vent, le froid, la neige, les variations très
importantes des facteurs climatiques.
Mais le Parc c'est aussi la faune, toute aussi diversifiée, et
caractéristique de la haute montagne: espèces prestigieuses comme
le chamois, l'aigle royal, le bouquetin, le tétras lyre mais aussi des
plus insolites telles que la salamandre noire, le papillon Isabelle,
l'hermine et l'éternelle marmotte.
Historique
L’histoire la plus reculée du Queyras est encore en grande partie inconnue. Les découvertes
archéologiques souvent fortuites ne permettent pas de reconstituer un puzzle encore très largement
incomplet. L’occupation n’a pu se faire qu’à la fin de la dernière grande glaciation. On pense
actuellement qu’avant 9000 ans avant JC il n’y avait pas d’habitants dans ces vallées. La région devait
être parcourue par des chasseurs-cueilleurs; l’installation de groupe sédentarisés est vraisemblablement
plus récente, vers le Vème ou IVème millénaire.
Les vestiges de la nécropole de Peyre-Heute, au dessus de Guillestre, témoignent d’une implantation
sédentaire avant la conquête romaine, sans que l’on ait retrouvé encore des traces d’habitat. C’est à
cette population nommée les Queyrates ou les Quariates, que certains attribuent l’origine du nom
Queyras. A l’époque romaine, le village des Escoyères était le lieu central des implantations,
certainement situées aux emplacements des villages actuels.
16-Sep-2006 – Page #5 – Rapport Mission CALA «COROT 2006»