Épreuve composée
Cette épreuve comprend trois parties.
1 Pour la partie 1 (Mobilisation des connaissances), il est demandé au candidat de répondre aux
questions en faisant appel à ses connaissances personnelles dans le cadre de l’enseignement obligatoire.
2 Pour la partie 2 (Étude d’un document), il est demandé au candidat de répondre à la question en
adoptant une démarche méthodologique rigoureuse de présentation du document, de collecte et de
traitement l’information.
3 Pour la partie 3 (Raisonnement s’appuyant sur un dossier documentaire), il est demandé au candidat
de traiter le sujet :
- en développant un raisonnement ;
- en exploitant les documents du dossier ;
- en faisant appel à ses connaissances personnelles ;
- en composant une introduction, un développement, une conclusion.
II sera tenu compte, dans la notation, de la clarté de l'expression et du soin apporté à la présentation.
Première partie : Mobilisation des connaissances (6points)
1. Expliquez comment l’accumulation de capital physique contribue à la croissance économique.
2. Présentez le lien entre productivité globale des facteurs de production et progrès technique.
Deuxième partie : Etude d’un document (4 points)
Question :
Après avoir présenté le document, vous mettrez en évidence l’évolution du PIB en France depuis
1950.
Troisième partie : Raisonnement s’appuyant sur un dossier documentaire (10 points)
A l’aide de vos connaissances et du dossier documentaire, vous montrerez comment les facteurs de production contribuent à la
croissance économique.
Document 1
Dans les années 60, le Japon était l’économie qui connaissait la croissance économique la plus rapide ; il dépensait également une
part beaucoup plus importante de son PIB en biens d’investissement comparé aux autres économies importantes. Aujourd’hui, la
Chine est l’économie qui connaît la croissance économique la plus rapide. Pour assurer cette forte croissance économique, la Chine
dispose de facteurs de production déterminants : une main d’œuvre abondante, bon marché et de plus en plus qualifiée, et des biens
de production durable. En effet, elle dépense une part très élevée de son PIB en biens d’investissement. En 2007, les dépenses
d’investissement représentaient 41% du PIB de la Chine, comparés seulement aux 15% aux Etats-Unis. Ces dépenses
d’investissement ont été financées à la fois par une épargne nationale élevée et par des investissements étrangers qui ont afflué
massivement dans le pays depuis plus d’une décennie.
Une analyse de la contribution des différents facteurs à la production fondée sur le concept de fonction de production permet de
mettre en évidence les contributions des facteurs travail, capital et progrès technique à la croissance économique. En utilisant une
fonction de production du type Cobb-Douglas, le taux de croissance annuel moyen des vingt dernières années du PIB, soit 9,4%, peut
se répartir comme suit : 1,1% pour le travail, 5,4% pour le capital fixe et 2,9% pour le progrès technique, ce dernier étant une
mesure globale des progrès d’efficacité dans l’utilisation des facteurs ou encore productivité globale des facteurs de production.
Ainsi, l’utilisation massive des capitaux a contribué à plus de la moitié de la croissance économique en Chine depuis vingt ans.
Source : Françoise Hay et Yunnan Shi, « la Chine, forces et faiblesses d’une économie en expansion « 2006
Document 2
Pour comprendre la richesse des nations, les économistes distinguent habituellement le travail, le capital et le progrès technique
comme facteur de production. Le travail et le capital sont évalués de façon conventionnelle. ….. Si par exemple deux économies
investissent les mêmes sommes et recrutent le même nombre de travailleurs mais que l’une soit pourtant plus pauvre que l’autre, on
dira qu’elle a bénéficié d’une moins bonne productivité globale. De même, si la croissance d’une économie se réduit au cours du
temps en dépit du fait qu’elle investisse ou recrute autant qu’avant, on dira que la croissance de sa productivité globale s’est ralentie.
La productivité globale est comme une boite noire où les économistes mettent tout ce que n’expliquent ni le travail ni l’accumulation
du capital. …. Chaque fois qu’une telle décomposition des sources de la croissance entre travail, capital, et productivité globale a été
faite, les économistes ont été stupéfaits de découvrir que la productivité jouait un rôle au moins aussi important que les facteurs de
production traditionnels. Les statistiques de la plupart des pays industrialisés illustrent ce constat.
Source : Daniel Cohen, « Richesse du monde, pauvreté des nations ».
Document 3
Comparaison internationale des contributions des facteurs de production à la croissance économique.
( taux de croissance annuels moyens en % et contribution en points de % , 1985-2009)
PIB Facteur capital Facteur travail Productivité globale des facteurs
Allemagne 1,1 0,5 -0,3 0,9
Corée du Sud 6,1 1,7 0,6 3,8
Espagne 2,9 1,2 1,3 0,4
Etats-Unis 2,6 0,9 0,7 1,0
Finlande 2,1 0,5 -0,2 1,8
France 1,8 0,7 0,0 1,1
Japon 2,0 0,9 -0,4 1,5
Source: données OCDE, 2010
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