RESUME EXECUTIF
Introduction
La récente mise en exploitation des gisements pétroliers du Tchad a conduit à la construction d'un oléoduc
connectant Komé, au Tchad, au terminal maritime de Kribi, au Cameroun. L'adjonction, tout le long du
parcours de l'oléoduc, d'un câble comportant 18 fibres optiques, dont la jouissance de 12 de ces fibres a été
accordée à la République du Cameroun et la jouissance de 6 fibres à la République du Tchad, créant ainsi
une dorsale optique de plus de 1 000 kilomètres de long, reliant Komé à Kribi et desservant 14 villes
intermédiaires (11 au Cameroun et 3 au Tchad), se révèle être une formidable opportunité pour le
développement d'un Réseau Principal en Afrique Centrale (CAB), centré sur le Cameroun, le Tchad et la
République Centrafricaine. L'objectif du projet CAB est de compléter les chaînons actuellement
manquants pour, à la fois, fournir les liaisons de télécommunication indispensables entre ces états et
également assurer leur raccordement au réseau à fibre optique mondial et permettre ainsi la mise à
disposition de l'Internet haut-débit au plus grand nombre en se reliant à moindre coût. Le projet financera
seulement des câbles optiques de fibre enterrés à côté des routes nationales principales existantes, dans les
tranchées peu profondes, étroites. La mise en œuvre de certaines activités du projet CAB pourrait exiger
l’application des directives opérationnelles de protection environnementale et sociale. C’est pourquoi la
formulation de ce projet a prévu l’élaboration d’un Cadre de Gestion Environnementale et Sociale
(CGES).
Objectif du CGES
L’objectif du CGES est de déterminer un processus de sélection environnemental et social qui permettra
aux structures chargées de la mise en œuvre du projet de pouvoir identifier, évaluer et atténuer les impacts
environnementaux et sociaux potentiels des activités prévues au stade de planification. Le CGES est conçu
comme étant un mécanisme de tri pour les impacts environnementaux et sociaux des investissements et
activités inconnues avant l’évaluation du projet. Il se présente donc comme un instrument pour
déterminer et évaluer les impacts environnementaux et sociaux potentiels futurs. En outre le CGES définit
un cadre de suivi et de surveillance ainsi que et les dispositions institutionnelles à prendre durant la mise
en œuvre du programme et la réalisation des activités pour atténuer les impacts environnementaux et
sociaux défavorables, les supprimer ou les réduire à des niveaux acceptables.
Enjeux environnementaux et sociaux dans la zone d’intervention dans les trois pays
Au Tchad, les enjeux environnementaux et sociaux pour la réalisation du projet portent
essentiellement sur la traversée des agglomérations, des cours d’eau, des zones agricoles et des zones
marécageuses.
En RCA, si les activités du projet sont prévues le long des voies de communication, il faut souligner
également la présence de campements de pygmées le long de ces voies. En zone urbaine, l’enjeu majeur
est la problématique de la traversée des agglomérations : emprise réduite, occupée par des magasins,
commerces, kiosques, garages ; caniveaux d’eau pluvial, etc. En zone rurale, les enjeux concernent : les
nombreuses traversée de cours d’eau (ponts et ponceaux) ; les plantations de manioc, plantains,
manguiers, avocatiers, etc. ; la présence de tombes le long de la route (certaines familles enterrent leurs
morts au bord de la route, mais les tombes sont en général en dehors de l’emprise de la route) ; la présence
de la ligne électrique Haute Tension (vers usine de BOALI) ; les activités intenses de séchage du manioc
le long de la route.
Au Cameroun, au plan social, il n’est pas noté de populations autochtones (les pygmées) dans la zone du
projet, malgré leur forte présence dans certaines autres zones du pays (les Pygmées Baka, Bakola, Bagyeli
et Medzam). Les enjeux environnementaux et sociaux pour la réalisation du projet portent essentiellement
sur la traversée des agglomérations (emprise réduite, occupée par des magasins, commerces, kiosques,
garages ; caniveaux d’eau pluvial, etc.), de zones agricoles (plantains, manguiers, avocatiers, etc.), des