ces mouvements + laïcité devient autoritaire, en particulier en Algérie, pour s’imposer contre islamistes
(qui à ce moment-là en profitent pour se présenter comme défenseurs de la démocratie !)
PROBLEME :
certains Etats perdent le contrôle de cette réislamisation ce qui entraîne une recrudescence des
critiques vis-à-vis de l’Etat en question et des revendications de type individuel : des groupes
considèrent que la réislamisation constitue un moyen pour l’Etat d’asseoir son autorité, ou moyen
d’assurer la domination d’un groupe sur le/les autres : c’est le discours avancé par les Kabyles
d’Algérie, les chiites du Pakistan et d’Arabie Saoudite, les chrétiens ou animistes du Soudan, d’Égypte
et du Nigeria
b) les mouvements islamistes :
= mouvements islamistes, apparus dans les années 1930 et 1940. Ils ont pour points communs :
revendication d’un «État islamique» (dawla islamiyya en arabe) car ils considèrent que la
société ne peut être véritablement musulmane que si l’État est islamique.
islamiser le système politique, le droit, l’économie, la politique étrangère, etc.
leur stratégie passe par l’organisation la plus dense possible : en mouvements politiques,
s’efforçant d’agir à tous les niveaux de la société (syndicats, mouvements de jeunes, de
femmes, d’étudiants, etc.).
dans les années 1970, ces mouvements se diffusent chez étudiants et dans professions
« modernes » (avocats, ingénieurs).
Ils sont parfois nourris par des militants anti-impérialiste de gauche.
= exemples d’organisations islamistes (hormis le Hezbollah, ceux qui sont cités ici sont sunnites)
=> Frères musulmans (F.M.), en Égypte en 1928 = a essaimé en Syrie, en Palestine, au Soudan, au
Koweït, en Jordanie et au Yémen.
=> En Inde, mouvement équivalent dès 1941 (mouvement Jama’at-islami, créé par Aboul Ala Maududi,
mort en 1979 et qui dispose de branches au Pakistan, en Inde et au Bangladesh) : le maududisme rejette
l’islam institutionnel et a engendré de nombreuses confréries prédicatrices et fondamentalistes, qui
influencent certains milieux musulmans immigrés présents en Europe occidentale ; ce mouvement a
aussi influencé la résistance afghane à l’occupation soviétique de l’Afghanistan, donc sorte de parrain
des Talibans
=> En Turquie, cette mouvance est plus récente ; elle date du début des années 1970.
Le mouvement a touché plus tardivement le Maghreb (création en Tunisie du Mouvement de la
tendance islamique en 1986 (devenu Nahda) ; de Al Adl wal Ihsan de Cheikh Yasin au Maroc, et enfin
du F.I.S. algérien, apparu à la fin des années 1980).
ces partis demandent un changement radical de système politique mais participent aux élections
lorsque cela leur est possible (le F.I.S. a remporté élections de décembre 1991 en Algérie, les Frères
musulmans jordaniens ont obtenu plus du quart des sièges de députés en 1989) + rôle du Hamas en
Palestine aux dernières élections.
Le Hezbollah libanais est un des partis importants au Parlement (il est chiite)
(septembre 2000, le bloc Hariri (sunnite)-Joumblatt (druze, c'est-à-dire secte ismaélienne
descendant des Fatimides) compte 43 élus sur 128 sièges au Parlement ; celui du
président de l’Assemblée, Nabih Berri, chef du parti chiite Amal, une dizaine d’élus, et
celui du Hezbollah, autant. Le 23 octobre, 106 députés se prononcent en faveur de la