Crise : les maires en première ligne Page 3

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Vendredi 5 juillet 2013
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Justice et Liberté
L’armée égyptienne impose son ordre
Nous avons assisté
à la dernière de Taratata
Worldwide
Mi-juin, au studio de
France 2, à la Plaine SaintDenis. Nagui enregistre la
dernière de son émission
de variétés, créée il y a
vingt ans. Taratata aura
reçu les artistes les plus
en vue, de Patti Smith à
Alicia Keys. Ce soir-là,
l’animateur-producteur a
rassemblé ses 130 collaborateurs sur le plateau.
La tristesse est palpable,
mais Nagui avait prévenu: « Pas de pompes funèbres ce soir ! ».
Reuters
En fin de journal
Tandis que l’armée a nommé un président par intérim, Adly Mansour, des violences entre anti et pro-Morsi ont fait seize morts, hier,
après la liesse. 300 mandats d’arrêt ont été émis contre des Frères
musulmans dont le Guide suprême a été interpellé.
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Crise : les maires
en première ligne
Ses comptes invalidés, Sarkozy
quitte le Conseil constitutionnel
Finistère
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Vols de cuivre :
deux hommes incarcérés
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À Kersaint-Plabennec, on relance
la cueillette du p’tit goémon
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Trois jours après son limogeage, l’ex ministre de l’Écologie a critiqué le « fonctionnement gouvernemental » et les
« puissances économiques »
qui ont sapé son « niveau
d’ambition ». Mais elle n’a rien
dit sur Fessenheim et assume
Notre-Dame-des-Landes.
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En 62 minutes de jeu, la numéro 1 française a survolé sa demi-finale face à la Belge Kirsten Flipkens (6-1, 6-2). Impressionnante de maîtrise, Marion
Bartoli (de face), retourne en
finale de Wimbledon, six ans
après son match perdu face à
Venus Williams.
En Sports
Les UVA et UVB sont dangereux pour la peau. Et les
crèmes solaires ne suffisent
pas. Seuls les chapeaux et
les vêtements protègent. Pour
bronzer quand même, il faut
respecter les heures et la durée d’exposition, même par
temps couvert.
Pratique, en fin de journal
Fotolia
Soleil et peau, mode d’emploi
AFP
Marion Bartoli en finale de Wimbledon
Reuters
Delphine Batho charge Ayrault
Commentaire
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par Laurent Marchand
L’islam et la question démocratique
Dans la crise égyptienne que le
monde suit en direct, un double
échec vient de se consommer.
L’échec d’une force politique : les
Frères musulmans. Elle avait reçu
le suffrage des urnes pour gouverner la transition du pays. À tous
les niveaux – institutionnel, économique, démocratique – elle n’y est
pas parvenue.
Le second échec, c’est celui de
la transition elle-même. Du passage de l’autocratie à la démocratie. Et du rôle que les forces politiques islamistes sont appelées à
jouer dans ce passage. En d’autres
termes, la crise du Caire marquerait-elle la crise radicale de l’islam
politique ? Ou faut-il, de façon plus
prudente, n’y voir qu’un moment
d’une longue séquence de crises
dont on est loin d’avoir vu le bout ?
La question est, en fait, posée
depuis trente-cinq ans. Depuis la
violente révolution iranienne. En
raison des spécificités du chiisme,
le séisme iranien n’entraîna pas
alors, heureusement, toutes les répliques que l’opinion occidentale
redoutait.
Avec l’épuisement des régimes
de Ben Ali et de Moubarak, accéléré par la crise économique internationale, une nouvelle phase s’est
ouverte, en 2011. Les partis islamistes de la mouvance des Frères
musulmans ont été les grands gagnants des premières élections libres. Pour plusieurs raisons : leur
résistance ancienne aux dictateurs et leur enracinement capillaire dans la société ; les financements venus de l’étranger, notamment du grand parrain du Printemps arabe, le Qatar ; mais aussi
en raison du rejet de la corruption.
Le vote islamiste a, pour une part
non négligeable, été aussi un vote
moral, un vote anti-corruption. Une
demande d’ordre.
Le raidissement est inévitable
Or, deux ans plus tard, que
constatent des millions de Tunisiens et d’Égyptiens ? Que la corruption n’a pas cessé, elle a seulement changé d’habits. Au bénéfice de forces politiques qui manquent, cruellement, d’une culture
de l’État, ce qui a aggravé le poids
de la crise. Cela explique les manifestations imposantes.
La secousse provoquée par la
destitution de Morsi comporte, cependant, un grand risque. Faire
cesser, au sein de l’islam politique,
la confrontation avec le modèle
démocratique. Le géant égyptien est scruté par tous les pays
arabes. Voir le premier président
démocratiquement élu arrêté par
l’armée, une télé fermée, des leaders emprisonnés : tout cela suscite aussi une émotion.
À Paris, comme à Washington,
on se garde de parler de « coup
d’État », pour ne pas couper les
ponts avec Le Caire. Ce qui vient
de se produire est pourtant bien
un putsch plébiscité par la rue.
Drôle de leçon de démocratie.
La colère et la radicalisation des
partis islamistes sont donc plus que
prévisibles. On en a déjà eu les signes, hier. Les salafistes, deuxième
force au premier tour de la présidentielle égyptienne, ne vont pas
rester observateurs. Le raidissement est inévitable. C’est « à bord
de la transition » que l’évolution des
partis islamistes était possible. Pas
par leur retour à la marge.
Car banaliser l’islam politique
est le grand enjeu des révolutions
arabes, dans des sociétés largement plus modernes qu’il y a
trente ans. Autrement dit, l’objectif est de faire en sorte que l’islam
devienne une matrice culturelle légitime dans le jeu démocratique
et non pas une tyrannie religieuse
« du » politique lui-même. Cet objectif a été atteint, pour une large
part, en Turquie. En Égypte, ses
contours se sont brouillés mercredi soir. Laissant la Tunisie inquiète
sur son propre sort.
du 26 juin au 30 juillet 2013
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