
informations sur les planètes extrasolaires, nous pouvons améliorer notre compréhension
des mécanismes de formation et d’évolution des planètes. Nous pouvons également voir
comment les propriétés des systèmes planétaires varient selon le type de l’étoile centrale,
son âge ou encore le matériau présent lors de la formation du système.
Il existe différentes méthodes de détection des exoplanètes. Ces méthodes sont
complémentaires car elles ne sont pas sensibles aux mêmes types de planètes ni aux
mêmes caractéristiques planétaires. Il existe deux types de méthodes de détection : les
méthodes indirectes et les méthodes directes.
Les méthodes indirectes ne nécessitent pas de "voir" la planète. Elles consistent à
détecter ses effets sur les caractéristiques photométriques ou dynamiques de l’étoile. La
méthode ayant permis de détecter le plus d’exoplanètes à ce jour est celle des vitesses
radiales. Si elle est au centre d’un système planétaire, l’étoile observée tourne autour du
centre de masse du système comme les planètes. Par exemple, Jupiter fait varier la vitesse
du Soleil de 12.5m.s−1sur une période de 11.8ans. On peut détecter ce mouvement (et
donc la présence de planètes) en mesurant l’évolution temporelle de la vitesse radiale
de l’étoile grâce à l’effet Doppler-Fizeau. La première exoplanète a été découverte grâce
à la méthode des vitesses radiales en 1995 à l’Observatoire de Haute-Provence autour
de l’étoile 51 Pegasi. Actuellement, on détecte des exoplanètes par cette méthode grâce
à des instruments tels que le spectrographe HARPS (High Accuracy Radial velocity
Planet Searcher) installé à l’Observatoire de la Silla au Chili. HARPS permet de mesurer
des vitesses radiales de l’ordre de 1m.s−1. On peut également mesurer directement le
mouvement des étoiles dû aux planètes grâce à l’astrométrie. Cette technique sera utilisée
pour détecter des exoplanètes avec le satellite astrométrique GAIA qui sera lancé en
2013. Il pourra mesurer des mouvement d’étoiles avec des précisions de l’ordre de 30 µas
(µas =micro-arcseconde). Le chronométrage pulsar repose sur une méthode similaire,
qui consiste à étudier les modifications de la période d’un pulsar causées par une planète
en orbite autour de lui.
La méthode des transits consiste à observer la diminution de luminosité de l’étoile
quand une planète passe entre l’étoile et l’observateur. Les transits de planètes causent
des variations de la photométrie de l’étoile de l’ordre de 10−2(pour les planètes géantes)
à10−4(pour les planètes telluriques) fois le flux de l’étoile. Cette méthode a permis de
détecter plus de 2300 candidates exoplanètes grâce au satellite Kepler à ce jour (juin 2012,
[Released Kepler Planetary Candidates]). Cependant, il faut confirmer ces détections en
recherchant ces planètes avec la méthode des vitesses radiales. Lors des transits, on peut
également étudier directement les atmosphères des exoplanètes en prenant des spectres
d’absorption (quand la planète passe devant l’étoile) ou de réflexion (pendant les anti-
transits c’est-à-dire quand la planète s’apprête à être occultée par l’étoile). Par exemple, le
télescope spatial Spitzer permet de faire de la spectroscopie des anti-transits en infrarouge.
On peut également détecter des planètes par la méthode des microlentilles gravita-
tionnelles. Quand deux étoiles sont alignées avec l’observateur, le champ gravitationnel
de l’étoile du milieu dévie la lumière de l’étoile la plus lointaine (source) comme une
lentille. Si l’étoile "lentille" a un système planétaire, la déviation et le grossissement
seront différents du cas où l’étoile est "seule". C’est le type d’observations réalisées dans
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