Développement d`un test ELISpot pour mesurer la réponse

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Développement d’un test ELISpot pour mesurer la réponse immunitaire anti‐ZIKV à médiation cellulaire chez la femme enceinte et l’enfant. Le virus Zika (ZIKV) est un Flavivirus ré‐émergent qui est parent avec le virus de la fièvre jaune et qui est transmis par le moustique Aedes aegypti. L’infection par le ZIKV cause généralement une maladie indolente chez l’Homme. Cependant, l’infection chez la femme enceinte a été associée avec la survenue chez son enfant de malformations congénitales parfois très sévères, dont la microcéphalie. D’autres complications, notamment oculaires, ont été également rapportées chez ces enfants. Le ZIKV semble être capable d’établir une infection persistance chez la femme enceinte. Chez l’homme, il est également retrouvé dans le sperme plusieurs mois après l’infection et peut être transmis sexuellement. La réponse immunitaire à médiation cellulaire de l’hôte joue un rôle‐clé dans le contrôle de plusieurs infections virales. Son importance dans l’Infection à ZIKV a récemment été mise en évidence dans un modèle de souris (Ngono et al., Cell Host Microbe 21: 35‐46, 2017). L’objectif ultime de ce projet est de mieux comprendre comment la réponse immunitaire anti‐ZIKV contribue à la protection de la femme enceinte et de son enfant contre l’infection à ZIKV et contre les malformations congénitales qui y sont associées. Pour ce faire, nous devons procéder au développement d’un test permettant de mesurer cette réponse. La méthode en question est une technique dite d’« ELISpot » (« Enzyme‐Linked ImmunoSpot Assay »), qui sera réalisée à partir d’échantillons sanguins prélevés chez des femmes enceintes porteuses du ZIKV et chez leurs enfants, qu’ils soient infectés ou non. Ce test repose sur la production d’interféron gamma (IFN‐g) par les lymphocytes T du patient en réponse à une stimulation par des peptides synthétiques qui reproduisent la séquence et la structure des protéines virales C, E, M et NS1 du ZIKV. Les sujets à l’étude seront recrutés à la clinique « GAMI » (« grossesse et maladies infectieuses ») du CHU Sainte‐Justine. Des spécimens provenant de 4 cas d’infections à ZIKV en grossesse ont déjà été collectés. Le projet impliquera une formation à la manipulation de spécimens biologiques en conditions de confinement biologique de niveau 2. Cette étude mettra entre nos mains un test qui nous permettra de mesurer la réponse immunitaire anti‐ZIKV à médiation cellulaire chez l’Humain, ce qui ouvrira la porte à des recherches visant à comprendre la pathogenèse de cette infection et à trouver des moyens pour l’enrayer. 
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