Séismes et volcans : l’explication électrique
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d’autres manifestations lumineuses. La foudre en boule a été signalée accompagnant des
tremblements de terre, comme l’ont été des formations brillantes, ressemblant à des nuages
colorés, flottant dans le ciel au-dessus des strates fracturées. Il n’est guère étonnant que des
décharges lumineuses se produisent avant et après les tremblements de terre : la
compression du quartz crée un flux de courant électrique. C’est l’une des raisons pour
lesquelles il est possible de détecter du bruit radio venant des zones subissant une pression
extrême. Est-ce que le travail est dû à la compression seule ?
Le quartz réagit à la pression en produisant de l’électricité, mais quand le courant électrique
le traverse, le quartz vibre à une fréquence s’accordant à la puissance électrique fournie [*].
Dans un article précédant de notre série Picture of the Day, notre planète a été comparée à
un condensateur, pouvant être chargé et déchargé par des champs électriques externes.
[* Ndt : Notons qu’une fréquence exacte s’obtient en taillant un quartz à des dimensions
précises. Par ailleurs, les séismes s’accompagnent toujours d’une fréquence de résonance
d’environ 2,5 hertz. Par analogie avec le quartz, du fait de la réversibilité du phénomène, il
est tout à fait envisageable de déclencher un tremblement de terre dans une région sismique
en la bombardant assez longtemps avec une fréquence électromagnétique stable de 2,5Hz,
dont la puissance importe peu, puisqu’il s’agit d’amorcer le séisme par résonance.]
Les condensateurs stockent des charges électriques. Ils sont constitués de deux conducteurs,
ou « plaques, » séparés par un diélectrique isolant. La charge électrique d’une plaque attire
une charge opposée sur l’autre, en formant un champ électrique entre elles. Tandis que la
charge du condensateur augmente, son champ électrique s’intensifie, en mettant à
contribution la capacité de l’isolant à séparer les charges opposées. Si le potentiel devient
suffisamment grand entre les deux plaques conductrices, le diélectrique isolant lâchera et le
condensateur se court-circuitera en libérant soudain l’énergie stockée.
C’est ce phénomène qui vraisemblablement contribue à la foudre atmosphérique. L’énergie
électrique stockée dans les nuages et dans le sol vainc la capacité de l’atmosphère à
maintenir les deux charges séparées, de sorte qu’elles s’allongent l’une vers l’autre en
formant des « précurseurs » [*]. Au moment où les deux précurseurs se rencontrent, un
circuit entre les nuages et le sol (ou entre un nuage et un autre) est établi et un jaillissement
de courant électrique projette des éclairs le long du chemin conducteur.
[* Ndt : Première décharge électrique de faible intensité qui ionise et échauffe l’air avant la
foudre.]