Pour quelle société éthique et responsable voulons

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Pour quelle société éthique et responsable voulons-nous nous engager avec les
générations futures, pour une planète où il fait bon vivre ensemble?
4ème rencontre : Une société éthique et responsable dans ses évolutions, la place et
le rôle des aînés ?
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I - précisions :
Nous préférons société d'évolutions : qui modifie ses objectifs avec la conscience des
changements irrémédiables ; à une société durable sans, peut-être, développer les objectifs
que nous cherchons à réaliser !
Les réflexions et actions, de notre travail sur le vieillissement, se veulent constamment
remises en discussion afin de suivre, au mieux, mais surtout d'anticiper les changements
permanents des personnes, des environnements, des sociétés.
Lors de notre première rencontre, nous avions défini l'éthique comme une partie de la
philosophie qui envisage les fondements de la morale. Ensemble des principes moraux qui
sont à la base de la conduite de quelqu'un. Larousse
La culture de la nature intelligente, l'institution du peuple. Littré
Et la responsabilité comme l'obligation ou la nécessité morale de répondre, de se porter
garant de nos actions ou de celles des autres ; fonction, position qui donne des pouvoirs de
décision, mais implique que nous en rendions compte.
II - Question :
Que pouvons-nous attendre de l'éthique et des responsabilités exercées, ou non, de la part
des aînés, ceux en situation de retraite, ceux de plus de 55 ans que les entreprises
« libèrent » pour des raisons diverses, ceux en difficultés (maladie, handicap, difficultés de
vie)
Ces vingt dernières années, durant lesquelles nous avons mené notre travail sur les
situations des retraités et personnes vieillissantes, nous avons constaté que :
- celles et ceux qui ont connu et se sont engagés, jeunes et durant leur carrière
professionnelle, dans des activités collectives telles que les mouvements de jeunesse
(scoutisme, patronage….), les syndicats et/ou milieux associatifs,
- celles et ceux qui ont vécu d'autres engagements volontaires que leur travail obligé,
ont davantage de volonté, de capacité et de facilité pour continuer une activité personnelle et
collective sociale durant leur temps de retraite et de vieillissement.
Ces remarques dites, nous volons chercher quelles raisons, quelles motivations, peuvent
inviter ceux entrant en situation de retraite à s’engager de façon éthique et responsable pour
une nouvelle étape aussi longue, voire plus, que celle de la carrière professionnelle qu'ils
terminent !
Comment ces nouveaux retraités pensent vivre un BNB - Bonheur National Brut comme le
propose Patrick Viveret – entre quatre, cinq, voir six générations et des environnements
parfois tellement complexes qu'ils « tuent » bien des bonnes volontés à comprendre !
Comment, ceux qui ne bénéficient pas encore des protections sociales telles que nous les
connaissons, peuvent envisager une longue vieillesse dans la paix, la dignité, le bonheur !
Les « formules » de préparation à la retraite, n'ont pas intégré le fait que trente, quarante ans
et plus, en situation de retraite ne pouvaient plus être « un temps libéré pour des
occupations »
Nous en sommes toujours – nous avons consulté plusieurs sites sur l'internet – à quelques
journées pour un point de situation administrative (mutuelles, caisses de retraite,
assurances, placements financiers…) et l'ouverture de pistes possibles telles : le milieu
associatif, la transmission de savoirs, une passion à développer mais sans but précis autre
que le plaisir, un engagement dans l'action l'humanitaire, les salles de sport, ou de jeux de
société…. !
Il n'est pas question d'un réel accompagnement dans un projet à plus long terme, pour une
« nouvelle carrière » choisie, apprise, comprise et entreprise avec bonheur.
« Rares sont les sujets de société qui cristallisent autant d’avis contradictoires que celui de la
retraite.
Moment rêvé ou échéance redoutée, oisiveté assumée ou surmenage coupable, gouffre
béant de dépenses publiques ou compensation légitime d’une vie de labeur… la retraite ne
laisse personne indifférent.
Loin de vouloir produire une énième étude sur le subtil équilibre des systèmes de
redistribution, nous examinons la retraite telle qu’elle existe aujourd’hui. Les activités des
retraités, qu’elles soient marchandes ou bénévoles, sont une vraie source de richesse pour
notre société. Elles présentent de réelles possibilités de développement, dont l’action
publique doit savoir se saisir pour en tirer le plein potentiel ».
Ré-impliquer le troisième âge dans la société .
Extrait Corps des Mines Avril 2015 Pierre Etienne Girardot, Yann Song.
Le terme retraité est trop uniforme face aux réalités : des différences sont parfois très
grandes entre 65 et 90 ans, entre parents et enfants (deux générations en retraite dans les
familles), entre les formations (supérieure ou minimum) entre les cultures (métissages) entre
les expériences de carrière …
En 2009 17 % des 60/64 ans en activité professionnelle contre 42 % dans l'OCDE
Aux Etats-Unis imposer une limite d'âge serait discriminatoire.
Considérés comme des nantis, les retraités qui ont vécu leur carrière dans les trente
glorieuses entre 1950 1980 sont considérés davantage comme des citoyens capables de
consommer, rarement apparaît l'idée qu'ils puissent continuer de produire
Le Conseil Français des Retraités, un ensemble d'associations éparses, ne représente que
10 % des retraités, 1,5 million. L'AARP des Etats Unis 50 % des retraités américains !
La place et le rôle possibles des retraités dans la société seront d'autant plus difficiles à
envisager que certains retraités pensent avoir fait leur temps, ne veulent plus accepter des
contraintes, souhaitent profiter de la vie …à leur manière !
C'est pourquoi, dans les rencontres précédentes nous avons insisté sur la nécessité d'un
temps d'apprentissage, un temps où nous revisitons nos savoirs, nos expériences, afin de
les transformer en « outils » pour entreprendre entre et avec quatre, cinq, voire six
générations. Le travail demeurant un lien de relations entre les générations
Apprendre tout au long de la vie n'a jamais été aussi essentiel, car il faut demeurer, ou
accéder (pour ceux qui n'ont pas bien vécu leur carrière) au plaisir d'être et de faire, pour soi
et avec les autres.
Parmi les objectifs d'un projet de retraite, celui de s'intégrer comme acteur dans un
organisme, de créer son emploi, son entreprise, son association… sans devenir
« seulement » consommateur… est une attitude dynamique... mais cela ne s'improvise pas.
Dans ce jeu de l'oie, nous devons partir de la case départ :
- l'éducation et la formation.
La deuxième case, quel que soit le chiffre indiqué sur la face du dé lancé, c'est :
- le projet personnel et collectif.
La troisième et les suivantes sont :
- la manifestation de l'envie, du désir, de la passion ; le courage et les énergies pour
apprendre tout au long de la vie ; la responsabilité des engagements pris ; la volonté de
demeurer professionnel connu et reconnu ; la grande satisfaction à devenir virtuose dans
l'activité choisie, apprise, comprise et entreprise avec bonheur…
Etre virtuose c'est entreprendre avec aisance ce que les autres considèrent difficile
Le retraité perd son statut d'actif au sein d'une entreprise, pour un costume de bénévole,
celui qui, dans une organisation sans but lucratif, donne son temps et ses connaissances
gratuitement sans, parfois, qu'il puisse exercer ses expériences !
La silver économie. Le nombre de 300 000 emplois générés d’ici à 2020 est régulièrement
brandi.
« Les métiers en 2020 » : « Ce gisement d’emplois non délocalisables, accessibles aux
personnes peu qualifiées et aux jeunes, représente une réelle opportunité. Mais ce sont des
métiers difficiles. Il faut donc améliorer les conditions de travail, faciliter la formation »,
souligne M.Villemeur. Et ainsi susciter des vocations.
Le monde économique 20 janvier 2016
Deux changements à prendre en compte :
- les nouveaux retraités deviennent de plus en plus souvent des aidants… de leurs parents.
- leur préoccupation est grande de savoir que leurs enfants ne réaliseront peut-être pas la
carrière complète donnant droit à une retraite décente
Parmi les 10 professions nouvelles en 2030 : consultant spécialiste du bien-être du 3e âge
Selon des projections du CGSP publiées en janvier 2012, trois types d’activités devraient
regrouper l’essentiel des créations d’emplois : les services d’utilité collective ou liés à la
personne ; les services aux entreprises (logistique financière, commerciale, activités de
conseil, communication) ; et la construction.
lemonde.fr/education/article/2014/02/11/horizon-2030-les-metiers-sur-orbite
Comment impliquer les nouveaux retraités pour une société éthique et responsable ?
Notre conviction profonde : en premier lieu la formation et son développement tout au long
de la vie.
Ensuite les aménagements dans les politiques sociales, économiques, culturelles afin de
faciliter l'envie d'entreprendre… au moins sa vie dans les meilleures conditions possibles .
Pour notre petit groupe de réflexions et d'actions, quelle place, quel rôle, pouvons-nous
demander au sein du Gérontopole ?
Mais également auprès de la Région, du département, des autres organisations publiques et
privées concernées : chambres de commerce et de métiers, les mutuelles et assurances….
Comment voyez-vous l'ébauche de ce travail autour du vieillissement … et hors de la
maladie ?
Des échanges durant environ une heure, il est convenu que la formation professionnelle est
le premier objectif à atteindre.
Ceci d'autant que notre petit groupe est plus orienté vers l'exercice de professions
d'accompagnement de la personne âgée.
Nous sommes invités à échanger nos idées et réalisations innovantes qui permettraient une
formation d'excellence pour des professions d'excellence.
Merci de votre participation
Prochaine rencontre le mardi 1 mars 2016, de 14 h30 à 16 h 30
Comment nos travaux peuvent participer aux 17 nouveaux objectifs de l'ONU 2015-2030, la
suite des Objectifs du Millénaire 2000 ?
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