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M. BARTHE HISTOIRE
b) Comment Athènes est-elle devenue la plus puissante des cités
grecques ? (pages 52-53)
Au Vème siècle av.J-C, Athènes dominait le monde grec grâce à sa
puissance militaire, sur terre et sur mer.
Durant les guerres médiques (de 490 à 479 av.J-C), les Athéniens
ont résisté aux invasions perses grâce à des batailles restées
célèbres : Marathon, Salamine, Platées.
Ensuite, pour empêcher les Perses de revenir, les cités grecques ont
formé une alliance dirigée par Athènes : la ligue de Délos.
Mais, pendant la guerre du Péloponnèse, plusieurs cités grecques
(Sparte, Thèbes, Corinthe...) se sont révoltées contre la puissance
d’Athènes et elles ont mit fin à sa domination en 404 av.J-C.
Document n°1 : Les guerres médiques au Vème siècle av.J-C.
M. BARTHE HISTOIRE
La puissance d’Athènes d’après les historiens grecs.
Document n°1 : L’historien Hérodote raconte la bataille de Marathon (texte
traduit du grec).
En 490 av.J-C, les soldats perses débarquent dans la plaine de Marathon, à une quarantaine de km
d’Athènes. L’armée athénienne se précipite à leur rencontre pour les rejeter à la mer.
« Les Athéniens se préparèrent au combat. Après les sacrifices, les dieux leur
semblaient favorables. Ils chargèrent les Barbares en courant. Huit stades [environ
178m] au moins séparaient les deux armées.
Quand les Perses les virent arriver au pas de course, ils se préparèrent à soutenir le
choc. À leur petit nombre, à cette manière d'attaquer en courant, ils les jugèrent
atteints d'une folie qui allait les perdre, d'autant plus qu'ils n'avaient ni cavalerie, ni archers.
Bien groupés, les Athéniens assaillirent les Perses et combattirent avec une bravoure
admirable. Au centre, les Barbares l'emportèrent, mais ils furent enfoncés sur leurs
ailes. Menacés d'encerclement, ils s'enfuirent. Les Athéniens les poursuivirent et les
taillèrent en pièces jusque sur le rivage. »
Hérodote raconte aussi que, après la bataille, un combattant de Marathon courut le soir même jusqu’à
Athènes pour annoncer la victoire le plus rapidement possible. Après 42 km de course effrénée, il
annonça la nouvelle et mourut d’épuisement.
Document n°2 : Le dramaturge Eschyle raconte la bataille de Salamine (pièce
de théâtre traduite du grec).
En 480 avant J.-C. les Perses incendient Athènes. Mais les Athéniens ont abandonné la ville et se sont
réfugiés dans l'île de Salamine. Alors que les navires perses repartent, ils sont attaqués par les trières
athéniennes.
« Mais voici que, sonore, une clameur s'élève du côté des Grecs. Et la terreur alors
saisit tous les barbares car, si les Grecs entonnent ce chant solennel, c'est pour aller au
combat. Peu après, les rames bruyantes des Grecs frappent l'eau profonde en cadence,
et l'on peut entendre alors un immense appel : "Allez, enfants des Grecs, délivrez 1es
sanctuaires des dieux de vos pères et les tombeaux de vos aïeux : c'est votre lutte
suprême!" La multitude des vaisseaux perses s'amassant dans un passage étroit, les
trières grecques adroitement les enveloppent, les frappent, les éventrent. La mer
disparaît sous un amas d'épaves et de cadavres sanglants, tandis que les Grecs
assomment les survivants, comme s'il s'agissait de vulgaires thons. »
Document n°3 : L’historien Thucydide décrit le citoyen athénien (traduit du grec).
« Siéger à l'Ecclésia ou à l'Héliée plaît au citoyen. Lorsque l'âge lui interdit les gros
travaux des champs, il ne lui déplaît pas alors de suivre avant le jour, guidé par un
enfant, à la lumière d'une lanterne, les chemins défoncés qui mènent à la ville, où les
séances de l'Assemblée ou du Tribunal commencent de bonne heure. En temps de
guerre, il revêt sans trop grogner l'armement de l'hoplite qui est un héritage paternel,
parce qu'il s'agit de défendre les siens, sa maison, ses arbres, sa moisson. »