Surface approx. (cm²) : 1653
remarque Michael Illouz, de Non-stop Média.
Près de 90% de nos campagnes renvoient à
Facebook ou un autre réseau social. Nos cartes
et sous-bocks sont le plus souvent accompa-
gnés de flashcodes et de QR Codes qui ren-
voient à des opérations de marketing viral. »
Ce n'était, semble-t-il, pas une simple lubie:
«Les annonceurs réduisent la voiture sur le
"moss media", note Thomas Jacquemier, de
Quadriplay, et veulent parler directement aux
communautés.» Sur le terrain.
Par ailleurs, tout comme chez les grands af-
ficheurs, les réseaux digitaux connaissent un
développement exponentiel, à l'image de ceux
d'Insert, qui a lancé en novembre un réseau
numérique, déployé en région parisienne et
dans cinq grandes métropoles régionales (Lyon,
Marseille, Lille, Nantes et Toulouse), de Futu-
ramédia, spécialiste de l'affichage numérique
dans les centres commerciaux et les pharma-
cies, de Fill-up média, qui pose des écrans sur
les pompes à essence ou encore de Bimédia TV
(voir ci-contre), qui compte plus de siooécrans
incrustés sur les caisses cles marchands de
journaux ou des buralistes en France.
«Les dispositifs sont de plus en plus techno-
logiques», note Jean-David Carlioz, responsable
de l'affichage événementiel chez Havas Media.
«Fous les univers de communication se sont di-
gitalisés, souligne Patricia Arino d'Hyperspace.
Aujourd'hui, on n'est plus choqué de tomber
sur un écran dans sa boulangerie. »
Développer des mesures d'efficacité
Le futur des médias tactiques sera-t-il nu-
mérique? Sans doute. Mais en attendant, les
acteurs du marché doivent s'atteler à une étape
cruciale: entrer dans une logique de preuve.
«L'impact des dispositifs est difficile à mesurer,
regrette Sylvain Bucalo. // s'agit pour les socié-
tês de médias tactiques de développer les me-
sures d'efficacité. Ces médias ont un avantage:
le ticket d'entrée est beaucoup moins onéreux
que dans les grands médias, tout comme le
coût contact. Mais comme on reste dans le
flou, on ne peut pas tout miser sur eux. »
Tout n'est pas si simple. Comme le résume
Patricia Arino, «il est impossible pour les mé-
dias tactiques de réaliser ce que les grands
afficheurs ont déjà fait avec Affimétrie. Les uni-
vers sont très différents, on en est réduit à des
études ad hoc»... Ce sera le prochain chantier
de ces médias, qui, comme le rappelle Sylvain
Bucalo, «permettent d'obtenir une grande va-
leur d'attention, à condition que leur utilisation
soit pertinente et circonstanciée».
Delphine Le Goff
Les dernières
Les médias tactiques ont
cette chance: leur territoire
d'expression est quasiment
sans limites. Que ce soit dans
la rue, dans les commerces
ou chez les consommateurs,
tout objet est peu ou prou
susceptible de devenir
un support publicitaire.
Panorama non exhaustif des
nouveautés tactiques.
LES POMPES A ESSENCE
PUBLICITAIRE
«Faites le plein d'audience», promet le site
Internet de Fill-up Média, société lyonnaise qui
a implanté en mai 2011 un réseau de pompes
à essence publicitaires: 2500 écrans, et un po-
tentiel de 9000 d'ici à cinq ans. Le support se
présente sous la forme d'un écran onze pouces
intégré au terminal de paiement des pompes
à essence, sur lequel on peut regarder des
spots d'une durée minimaie de 10 secondes.
Intérêt du dispositif: une couverture nationale,
mais aussi la possibilité de mesurer l'audience
des spots, en comptant le nombre de paie-
ments effectués sur la pompe. Près de 80%
des automobilistes tueraient le temps sur ces
écrans publicitaires pendant qu'ils effectuent
leur plein, un moment en effet jugé fastidieux
par bon nombre d'entre eux. Selon la société
américaine All Over Media, qui a développé un
réseau aux États-Unis, le public des stations-
service est captif durant 3 à 5 minutes.
LES ÉCRANS NUMÉRIQUES
CHEZ LES DIFFUSEURS DE PRESSE
ET LES BURALISTES B
Une publicité pour une marque de voiture à
la caisse du marchand de journaux, alors que
l'on vient d'acheter un magazine automobile:
Quelle coïncidence, se diront les naïfs... Bien
sûr, il n'y a pas de hasard: la société Bimédia
TV propose un parc d'écrans digitaux incrus-
tés sur les caisses des buralistes et diffuseurs
de presse, soit 5113 écrans en France. «Nous
pouvons géolocaliser la diffusion des spots,
explique Catherine Le Moulée-Nicolas, direc-
trice du développement de Bimédia TV. Un
annonceur local peut ainsi acheter 50 écrans
afin de faire de la publicité pour son restau-
rant.» Avantage non négligeable: la société dif-
fuse des publicités pour le tabac, uniquement
autorisées par la loi Évin dans les points de
vente. La société va d'ailleurs lancer en août
un site, Pub-locales.com, sur lequel les annon-
ceurs pourront concevoir et acheter leur cam-