Ecole normale supérieure de cachan
Règles d’association des sources dans les convertisseurs
statiques d’énergie électrique. Application à la synthèse des
convertisseur DC/DC réversibles ou non
Simon Sellem
14 avril 2014
1 Introduction
Je dresse ici un plan détaillé de cette leçon sur les règles d’association des sources et l’application à la synthèse de
convertisseurs DC/DC. Ce plan se veut être un plan "classique" : différents types d’association de sources, générateurs
de courants et tension et règles d’association des sources avant de finir avec la synthèse de différents convertisseurs
continu/continu. On ne parlera pas des alimentations à découpage, et on ne détaillera pas la construction de tous les
hacheurs car la leçon doit tenir en une heure.
On veillera également (ce que je n’ai pas fait ici car je ne voulais pas refaire tous les schémas sur latex) à garder tout au
long de la leçon les notations sur les courants et tensions etc.
2 Sources et charges
Si l’on prend uniquement en compte la nature des sources en amont et en aval de la chaîne de conversion, on peut
classer en 4 catégories les convertisseurs statiques 1:
1. les convertisseurs alternatif continu (mutateurs ou redresseurs), éventuellement réversibles
2. les convertisseurs continu/continu ou hacheurs (auxquels nous allons particulièrement nous intéresser plus loin
dans la leçon)
3. les convertisseurs continu alternatifs (onduleurs)
4. les convertisseurs alternatif alternatif (gradateurs ou cycloconvertisseurs et convertisseurs de fréquence).
La structure interne d’un convertisseur est pour l’instant une boîte noire, qui associe une source (A) et une source (B)
dont nous verrons que la nature est forcément différente, et qui est constituée d’association plus ou moins complexe de
commutateurs (interrupteurs). Les convertisseurs d’énergie doivent permettre, avec un rendement qui se veut presque
unitaire, de transférer de l’énergie entre un générateur et un récepteur (ou un autre générateur) mais dans tous les cas
on doit associer deux systèmes de nature différente.
On distingue deux types de générateurs fondamentaux :
1. générateurs de tension : sa fem est soit une valeur constante soit une fonction déterminée du temps mais dans
tous les cas la fem est indépendante de la charge qui se trouve à ses bornes (donc quelque soit le courant
àsesbornes).
Pour qu’un générateur de tension soit idéal, son impédance interne doit être nul sinon la chute de tension aux
bornes de sa résistance interne peut ne plus être négligeable et le générateur peut ne plus débiter une tension
constante quelque soit le courant qui le traverse. Mais son inductance interne doit aussi être faible ou quasi nulle :
on voit sur la figure 3 l’influence d’une inductance interne en série avec le générateur de tension idéal. La tension
aux bornes de la charge s’écrit U=ELdi
dt et donc une perturbation de courant (tracé 1 sur le graphique de
droite de la figure 3) donne la perturbation de tension (tracé 2 sur le graphique de droite de la figure 3) fournie par
le générateur. Pour améliorer cet aspect, on peut mettre en parallèle du générateur une capacité qui va s’opposer
aux discontinuités de tension.
1. Classification établie par M H. Foch
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