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LA CHAMBRE D’ŒDIPE
Tout public à partir de 12 ans
Création en mars 2013
Festival Scènes d’hiver sur un coin de table
Vic sur Seillle
Conception et interprétation > Julien Galardon
Accompagnement > Cie La Valise, Joël Jouanneau,
Mil Tamm, Pays de Pontivy

LE MYTHE D’OEDIPE
Avant la naissance d'Œdipe, Laïos et Jocaste, ses parents, roi et reine de Thèbes, consultent
l'oracle de Delphes. Ce dernier leur prédit que leur enfant tuera son père et épousera sa mère. De peur que
l'oracle ne s'accomplisse, ils font porter le nouveau-né au sommet du mont Cithéron, en proie aux bêtes
sauvages. Œdipe est sauvé par un berger et emmené à Corinthe où Polybe et Mérope l'élèvent comme leur
fils.
Lorsque Œdipe est un jeune adulte, un homme ivre l’accuse d'être un enfant supposé. Œdipe
décide alors de partir pour Delphes, consulter l’oracle pour savoir si Polybe et Mérope sont bien ses vrais
parents. L'oracle ne répond pas à sa question, mais répète ce qu'il avait dit des années auparavant à Laïos
et Jocaste : qu'il tuerait son père et épouserait sa mère. Œdipe décide de ne pas retourner à Corinthe, pour
éviter que l'oracle ne s'accomplisse, croyant alors que Polybe et Mérope sont ses parents.
Sur sa route, il rencontre un homme à un carrefour. Ils se disputent et en viennent aux mains :
Œdipe tue cet homme, sans savoir qu'il s'agit de son père.
En continuant son chemin, Œdipe arrive à Thèbes, où sévit le Sphinx. Il l'affronte, et réussit à le
vaincre, délivrant ainsi la ville. Porté par le peuple, il prend le trône de Thèbes, occupé auparavant par le roi
Laïos. Et il épouse Jocaste, la reine veuve. Ils ont quatre enfants : Étéocle, Polynice, Antigone et Ismène.
Un jour, la peste s’abat sur Thèbes. Œdipe veut y remédier et envoie un messager consulter
l’oracle à ce propos. Ce dernier dit que la peste vient du meurtre non élucidé de l’ancien roi de Thèbes,
Laïos. Œdipe s’engage à faire la lumière sur cet événement et débute une enquête pour découvrir et punir
les coupables.
Au fil de ses recherches, Oedipe découvre qu'il est lui-même le meurtrier de Laios, et que Laios
était son père. Sa femme, Jocaste, est en réalité sa mère. Découvrant cette terrible réalité, il se crève les
yeux et part sur la route.

RÉSUMÉ
Le roi Œdipe est dans son lit, il dort. Entre rêve et réalité, sa chambre devient le théâtre de son
histoire. Au milieu de la nuit, un messager marche dans le désert. Il arrive aux portes de Thèbes. La radio
annonce le déclin inéluctable du royaume. Oedipe se réveille et replonge doucement dans le sommeil.
À l’autre bout du lit, le choryphée sort et prend la parole. Il nous expose la tragédie d’Oedipe,
l’inconscient qui a tué son père et épousé sa mère. Il porte à Oedipe un message ;celui-ci se redresse et lit.
Cette lettre lui annonce la peste qui ravage Thèbes, les dieux ordonnant de retrouver le meurtrier de Laios.
Oedipe retombe dans le sommeil. Il retrouve la reine Jocaste, avec qui il fait l’amour. Jocaste accouche
d’un nouveau né, et c’est d’Oedipe qui sort.
La lampe s’allume. Elle lui révèle que Jocaste est sa mère. Le rêve devient cauchemar. Oedipe
entame un combat son oreiller. La lampe lui révèle qu’il vient de tuer son père, Laios, roi de Thèbes.
Oedipe réalise l’effroyable vérité. Il s’habille et sort.
NOTE D’INTENTION
La chambre est le lieu de la tragédie d’Oedipe : lieu de naissance – là où Oedipe est venu au
monde -, lieu d’amour – là où Oedipe s’est unit à Jocaste –, et lieu de mort – là où Jocaste et Laios sont
étendus -, lieu du crime incestueux – là où Oedipe couche avec sa mère. À partir de cette scénographie (un
lit, des draps et des oreillers), plusieurs tableaux sont représentés, retraçant les grands moments du mythe
d’Oedipe.
Mais la chambre est aussi et surtout le lieu du songe, le royaume de l’inconscient, domaine des
profondeurs de l’âme. Sans rapport direct avec le complexe d’Oedipe développé par Freud, ce spectacle
met en exergue le rôle de l’inconscient, comme révélateur des zones d’ombre que la raison ne peut
éclairer, une invitation à l’onirisme et au délire, comme moyen de révélation et de connaissance de soi.
La question du corps devient alors central. Le corps est agi par une force qu’il ne contrôle pas.
C’est un souffle profond qui le conduit. De ce corps naissent des marionnettes, prolongement onirique des
petits monstres qui peuplent notre esprit. Notre corps devient la scène vivante, où passent des
personnages, jouant diverses scènes.

DISTRIBUTION
Conception et interprétation > Julien Galardon
Accompagnement > Compagnie La Valise et Joël Jouanneau, Mil Tamm
Regard extérieur > Nathalie Le Flanchec
Création sonore > François Colléaux
Lumières > Emilie Hoyet
Production > Association Zones d’Utopie Poétique // Le Grain de Sel, Séné
Soutiens > Conseil Général du Morbihan, Agglo du Pays de Vannes
JULIEN GALARDON / conception et interprétation
Julien Galardon est comédien, co-fondateur de la Cie du Roi Zizo. Il a étudié l’art dramatique dans
la classe de Jean Marc Popower au Conservatoire National de Région de Lille après un Master en gestion
des entreprises artistiques. Il fonde la compagnie du Roi Zizo en 2008, participe à la conception de son
projet Zones d’Utopie Poétique. Il est l’interprète principal des créations de la compagnie. Dans Ailleurs, le
premier spectacle du Roi Zizo, il joue le rôle du poète Henri Michaux sur une partition exclusivement
corporelle. S’ensuivra Don Qui ? en 2011 où il joue le rôle de Don Quichotte.
À Nantes, il joue avec le groupe artistique Alice le théâtre forum A tables !. Il est interprète dans
Petite histoire avant d’aller dormir, court-métrage écrit et réalisé par Clémence Diard. Il participe aux
ateliers danse contemporaine de Josias Torres Galindo et au projet L’étranger au paradis de David Rolland
Chorégraphies.
Au théâtre du Pays de Redon, il rencontre Chrystel Petitgas avec qui il joue le rôle de Louis dans
Juste la fin du monde de Jean Luc Lagarce, en 2009. En 2010, ils poursuivent leur collaboration avec
Lointain intérieur, sur une création sonore de François Colléaux.
En 2011, il suit plusieurs stages sur le mime corporel et le jeu masqué menés par Patrick Pezin,
Yves Marc, Claire Heggen et Guy Freixe au Théâtre du Mouvement, à Montreuil. En 2012, il s’engage dans
l’aventure Chantiers Richard III, laboratoire de création initié par le Théâtre du Grain, à Brest, regroupant
acteurs, musiciens, danseurs et auteurs.
Il collabore de nouveau avec François Colléaux sur une interprétation musicale et théâtrale des
textes d’Arthur Rimbaud : Rimbaud Livre. En 2012, lors du festival les Tombées de la Nuit, à Rennes, il a
participé au workshop international de théâtre corporel dans l’espace public Dirigé par Paulina Almeida
(formé à l’Institut d’Anthropologie Théâtrale, Danemark) et David Zakowski (formé selon la méthode
Grotowski en Pologne), cet atelier a donné lieu à une performance à partir du texte Dans la solitude des
champs de coton de Koltès. En 2013, outre la création La Chambre d’Oedipe, il crée sur sa caravane scène
Couple ouvert à deux battants de Dario Fo avec la complicité de Charlotte Thomas.
NATHALIE LE FLANCHEC / regard extérieur
Nathalie Le Flanchec est metteur en scène, comédienne et marionnettiste.
Après un parcours théâtral au sein des compagnies le Théâtre Populaire en Occitanie, Tintamarre,
Barvarbuc, Théâtre du Trésor, Théâtre de l’Echange et la Cie de l’Embarcadère, elle intègre le
Bouffou Théâtre en 2002 pour jouer Mauvaise herbe puis sera ensuite interprète dans La Mer en
Pointillés en 2007. La marionnette et le théâtre d’objets deviennent alors une nouvelle voie de
travail. En 2005, elle intègre Scopitone et Cie (Formule 1, La Petite Marchande d’Allumettes). Elle a
créé en mars 2011 au Festival Méliscènes à Auray (56) P… ! Puppet Porno Show, un peep-show
marionnettique, notamment représenté à la Biennale Internationale des Arts de la Marionnette à
Pantin, aux Tombées de la Nuit à Rennes, au Théâtre de la Marionnette à Paris et au Festival
Chalon dans la Rue.

FRANCOIS COLLEAUX / création sonore
Multi-instrumentiste, compositeur, technicien du son, il découvre la musique par le piano. Après un
Bac option musique et une formation en percussions au CIAM de Bordeaux en 1999. Il se met à la
musique assistée par ordinateur et commence à travailler sur ses propres compositions. En 2003, il
crée iOta, projet ovni dans la sphère électronique qui lui permet de jouer en France et à travers
l'Europe. Il travaille également pour le théâtre et la danse : création son du Kabare flottant avec la
Compagnie Derezo (Brest), composition de la bande son de Pour de faux de la compagnie de
danse Eskemm (Lorient). Il poursuit son travail de production et de compositions personnelles,
avec iOta ou au sein du label La bande magnétique. Parallèlement, il intervient comme technicien
son pour le spectacle vivant ou en studio. En 2008, il débute l'accordéon, en y associant le chant. Il
participe à plusieurs projets autour de la poésie et de la chanson (Le Fieffé fou, le Taraf Do) qui
font la part belle aux textes et grands chansonniers du XXe siècle.
ANNA LE REUN / création textile
Anna Le Reun est costumière, modéliste et créatrice. Elle fait ses études à ESMOD
(Enseignement supérieur des arts et techniques de la mode) à Rennes. Elle finit ses études à
Roubaix avec le premier prix de modélisme femme avec une collection de sculptures textiles, entre
mode et art. Elle travaille ensuite pendant deux ans chez Jean-Pierre Montaigne, atelier de
confection de pièces en cuir et fourrure pour la haute couture parisienne. Elle réalise ensuite les
costumes de théâtre pour Fous d’exil la Cie cosmopolite des Pierrots Lunaires et La Fausse
Suivante par la Cie Acte II. Elle crée sa marque en 2008, Under the Bridge, création de pièces
uniques et de sur mesure.
JOËL JOUANNEAU / écriture et accompagnement artistique
Joël Jouanneau est auteur et metteur en scène. De 1970 à 1984, il anime une compagnie de
théâtre amateur, le Collectif du Grand Luxe, avec laquelle il met en scène Genet, Pinter, Fassbinder,
Gombrowicz, Borgès, Artaud. Il se consacre entièrement au théâtre à partir de 1984 et devient le principal
collaborateur de Bruno Bayen et de la compagnie Pénélope jusqu’en 1987. En 1985, il écrit sa première
pièce, Nuit d’orage sur Gaza, qu’il met en scène en 1987 à Genève, au Théâtre de Poche. Il écrit ensuite
une trilogie sur l’errance et l’utopie : Le Bourrichon, comédie rurale Kiki l’Indien, comédie alpine, Mamie
Ouate en Papoâsie, comédie insulaire. Suivent Gauche Uppercut, comédie urbaine, en 1991, Le Marin
perdu en mer, comédie pirate, en 1992, Allegria Opus 147, en 1993, Le Condor, en 1994, etc.
Il monte lui-même la majorité de ses textes, entre autre au Théâtre de Poche à Genève, au CDNEJ
de Sartrouville, au Festival d’Avignon et au Festival d’Automne, au Théâtre de la Bastille.
Depuis 1985, il met régulièrement en scène des auteurs contemporains dont Robert Pinget,
Samuel Beckett, Thomas Bernhard, Jean-Luc Lagarce, Normand Chaurette, Yves Ravey, Jacques
Rebotier, Jacques Séréna. Il adapte également pour la scène des romans : Les Enfants Tanner, L’Institut
Benjamenta de Robert Walser, L’Idiot de Dostoïevski, Les Amantes d’Elfriede Jelinek, Au coeur des
ténèbres de Joseph Conrad.
A partir de 1990 et jusqu’en 2003, il est artiste associé puis codirecteur du Théâtre de Sartrouville.
Il participe au collectif pédagogique de l’école du Théâtre National de Strasbourg, de 1992 à 2000. Il a
égaelement enseigné au Conservatoire national supérieur d’art dramatique de Paris.