Le mutationnisme d’Hugo De Vries
C’est le botaniste hollandais Hugo De Vries (1848-
1935) qui fit la culture des premières mutations. Ses
observations datent de 1886 mais sont publiées en
1901 dans l’ouvrage La théorie des mutations. Il y
décrit l'apparition de nouveaux caractères dans une
espèce de plante (l'onagre de Lamarck, Oenothera
lamarckiana). Il voit apparaître quatre formes
nouvelles dans ses cultures, formes qui se
révélèrent stables, transmettant les caractères
nouveaux à leur descendance : ces espèces
nouvelles apparaissent subitement, sans
intermédiaire, ni forme de passage et par hasard.
Sa torie est le mutationnisme, elle correspond à une modification d’unités,
porteuses de l’hérédité, appelées « pangènes ». Cependant, Hugo De Vries
n’a pas su relier d’emblée sa théorie des pangènes aux lois de Mendel. Il
formule le mutationisme comme une théorie de l’évolution et non comme
une théorie de la variation héréditaire. C’est un phénomène discontinu
provoqué par des mutations de grande ampleur ayant un effet saltatoire. Les
mutations sont le principal canisme de l'évolution, la sélection naturelle
est minimisée. Sa théorie apparut comme antidarwinienne à ses
contemporains. (Les mutations sur lesquelles De Vries a fondé sa théorie
n’étaient pas des mutations au sens moderne du terme mais des
polyploïdies).
Les couvertes combinées de Gregor Mendel (lois de l’hérédité) et Hugo
De Vries (mutations) se rejoignent pour compléter la théorie darwinienne de
l’évolution : apparition (mutations) et transmission (hérédité) des
«variations» au sein des individus d’une population.
Les pangènes, rebaptisés «nes » par le danois Wilhelm Johanssen en
1909, serviront de point de part aux travaux de Thomas Morgan qui
propose une écriture claire des lois de Mendel dans « The mechanism of
mendelian heredity » (1915) et pose les bases de la nétique moderne avec
la cartographie des chromosomes de la drosophile et la démonstration qu’ils
sont le support physique des gènes : « The theory of the gene » publié en
1926.
©Médiathèque scientifique de l’Institut Pasteur – Novembre 2009
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