Bracelet de cheville orné euh
-
r
é b u t'of rrlihrle rioiÉt de Psirtisehhès
Quantir. La riche Tanis regroupait des mar-
chands, des matins, des artisans et entretenait
un négoce in
-
iportant avec les ports de Tyr,
Sidon, Byblos. La prodigieuse orfevrètie que
va trouver Montet dans ce tombes royales
l'atteste bien.
Pourtant, ces tombes n'ont pas la grandilo-
quence, la majesté des pyramides. Ce sont
de
petites chambres souterraines qui ont été creu
,
sées dans l'enceinte du temple. Vingt mètres
sur douze pour la tombe de Psousennés, avec
ses cinq chambres et son puits d'accès. Là sônt
entassés avec le pharaon plus de mille « ou-
chebtis », statuettes
en
faïence bleue, ses servi-
teurs qui accomplissent pour lui, dans l'au-
delà, des tâches ingrates. Mais pour résister à
l'humidité, aux infiltrations d'eau, dans cette
étroite surface du tell, les prêtres ont accumulé
une fabuleuse vaisselle de métal — d'argent
également, aussi précieux que l'or pour les
Egyptiens: Ainsi, pour la première fois', on
peut toucher des carafes, des aiguières, des
calices qui n'étaient connus jusqu'alors que
par des scènes peintes ou sculptées décrivant
les rites de libation d'eau fraîche salvatrice: Et
on admirera leur dépouilleMent absolu
Les archéologues
ne mirent paS moins
de huit jours
pour dépouiller
Psousenn ès
de ses amulettes
et bijoux
Les orfèvres de Toutankhamon multiplient
la polychromie dès émaux. Ici, les ciselures, de
fines gravures dans l'or massif ou la marque
apparente du martelage donnent plus d'austé-
rité et de mystère, On reste stupéfait de l'abon-
dance des parures ; les archéologues ne mirent
pas moins de huit jours pour dépouiller Psou-
sennes de ses amulettes et bijoux multiples :
dix bracelets sur le bras droit, douze sur le
gauche — plus lié au coeur —, des pendentifs,
des colliers (Fun, en or, pèse huit kilos !). Des
bagues multiples à chaque doigt... Des hiéro-
ARTS SPECTACLES
Le Grand-Palais pris d'assaut par
,
les pharaons
Sous
.
10.-
-
p(o..'ee
.
(ition
Voici l'un des plus
fabuleux trésors
qui nous aient jamais
été donnés à voir:
parures, vaisselle
précieuse, bijoux, tous
les ornements destinés
à accompagner
les dieux -
pour l'éternité
L
es fastueux présents de la reine de.
Saba, les boucliers d'or de Salomon,
tout le trésor du Temple de J érusa-
lem aurait été pillé, nous conte la
Bible, en 925 av. J.-C. Hanté par les
textes de l'Ancien Testament, l'ar-
chéologue Pierre Montet voulut retrouver la
trace des Sémites et ce fabuleux trésor. A cent
trente kilomètres au nord-est du Caire, Tanis
est le plus élevé des « tells », ces collines faites
de décombres, dans le delta du Nil. C'est là
encore que la Bible situe les souffrances du
peuple juif et les exploits de Moïse. Mont et y
organisa des fouilles et, de 1939 à 1946, fit la
plus prodigieuse découverte archéologique
depuis Toutankhamon : cinq sépultutes_des
XXIe et XXIIe dynasties : trois de pharaons et
deux de leurs proches, un prince et un général,
Exceptionnellement, nous pourrons re-
trouver l'éblouissement même que ressentit
Montet, tant les prêts du musée du Caire nous
révèlent l'importance et la beauté des parures
qui accompagnaient les pharaons dans leur
tombe. La Seconde Guerre mondiale étouffa
alors la joie de ces découvertes. Mais l'une des
plus émouvantes merveilles que nous verrons à
l'exposition reste peut-être ces sandales toutes
simples, à la ligne étonnamment moderne.
° Seule différence avec celles que nous pour-
'rions porter aujourd'hui : elles sont en or. Car
elles orneraient les pieds du pharaon jusque
dans la vie éternelle. L'or couvre également le
corps de-Psousennès
T
er
,
ses jambes, ses doigts,
sa poitrine... Ce métal, émanation du soleil,
était pour les Egyptiens la chair même des
dieux, qui préservait le pharaon de la mort.
N'était-ce pas vrai ? Son visage est parvenu
jusqu'à nous rajeuni, idéalisé, tel que le voulut
l'orfèvre.
Psousennès, premier prophète
d'Amon-Rê, roi des dieux, régna quarante-
huit ans sur la Haute et la Basse-Egypte. Ce fut
lui le véritable architecte de Tanis, capitale
politique et spirituelle, qui supplanta Pi-Rarn-
sès, fondée par Ramsès II sur le site de l'actuel
100
LE NOUVEL OBSERVATEUR IARTS SPECTACLES
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