Claquage au mollet
90 % des claquages ont lieu chez des sportifs au cours d'un effort musculaire.
Le claquage au mollet est un des plus fréquents claquages avec le claquage à la cuisse.
Les footballeurs professionnels sont les sportifs les plus touchés par ce type de blessure musculaire, avant
les tennismen pour qui on parle alors de « tennis-leg ».
Claquage au mollet : course ou accélération
Le claquage au mollet (ou triceps sural) a lieu au cours d'un effort musculaire,
généralement :
une accélération ;
ou en pleine course ;
plus rarement pendant un saut.
Lors de l'effort :
le talon, en touchant le sol, va entraîner le tendon calcanéen (ou tendon d'Achille)
qui est le tendon d'attache du mollet au niveau de l'os ;
pour limiter l'impact, les fibres musculaires vont se contracter violemment et la
brutalité de la contraction va provoquer une déchirure du muscle (généralement en
partie inférieure).
À noter : Parfois une rupture du tendon d'Achille est associée au claquage du mollet et le
diagnostic doit également évaluer le tendon.
Soigner un claquage au mollet : repos et consultation
La prise en charge standard consiste avant toute chose à arrêter l'activité.
Par la suite, il s'agira de :
prendre du repos ;
appliquer de la glace (ou un sachet de gel réfrigérant) sur la zone, surtout si le
mollet est gonflé (pas plus de 10 minutes à renouveler plusieurs fois par jour) ;
surélever la jambe ;
se faire aider pour se déplacer ou faire en sorte de marcher sur la pointe du pied
du côté touché (pour détendre le triceps sural).
Dans tous les cas, un médecin doit être consulté le plus rapidement possible afin d'établir
un diagnostic.
Le traitement des claquages est généralement suivi d'une phase de rééducation pratiquée
par un kinésithérapeute.
Traitement claquage
Pour soigner un claquage au mollet ou un claquage de la cuisse, on peut adapter le
traitement selon les cas.
Dans un premier temps toutefois, le traitement du claquage, se résume au seul mot
« GREC » :
glace ;
repos ;
élévation ;
compression.
La glace comme premier traitement du claquage
La glace va permettre une vasoconstriction (resserrement des vaisseaux) et ainsi réduire
l'épanchement sanguin.
Il faut pour cela appliquer une poche de glace :
plusieurs fois par jour sur la zone lésée ;
en interposant un linge ou une bande de gaz entre les deux.
À noter : Des sachets de gel réfrigérant sont en vente en pharmacie.
Traitement claquage : du repos avant tout
Le repos est indispensable pour limiter la tension musculaire et éviter l'aggravation de la
lésion.
Traitement claquage du mollet : conseils à suivre
En cas de claquage au mollet, on pourra :
faire en sorte de porter des chaussures munies de talons de façon à rapprocher les
insertions musculaires du triceps et éviter ainsi de tirer dessus ;
utiliser des béquilles pour éviter les tensions.
En revanche, l'absence totale d'appui est déconseillée, car le sang pourrait stagner et
entraîner :
des adhérences musculaires et donc :
o
des raideurs,
o
des douleurs qui favoriseraient les récidives ;
la formation d'un caillot (phlébite).
Traitement du claquage de la cuisse
En cas de claquage à la cuisse, on pourra procéder à un repos modéré avec, dès que la
douleur n'est plus présente :
un travail de contractions musculaires légères destiné à :
o
favoriser la cicatrisation ;
o
évacuer l'hématome intramusculaire ;
des étirements musculaires destinés à constituer une cicatrice conservant une
certaine souplesse.
Important : Le kinésithérapeute veillera à accompagner ses patients au cours d'une
rééducation progressive : les contraintes musculaires seront ainsi peu à peu augmentées
pour que les muscles puissent retrouver leur souplesse et leur force initiales.
Élévation mollet ou cuisse : traitement claquage
La surélévation du membre qui a subi un claquage est nécessaire pour :
favoriser la circulation sanguine (le retour veineux) ;
et ainsi éliminer l'hématome.
L'idéal, pour ne pas comprimer les vaisseaux au niveau de la hanche au cours de la nuit,
est de surélever l'ensemble de son lit dans sa partie inférieure (en plaçant des cales
dessous).
Un traitement du claquage par compression
La compression vise à limiter l'expansion de l'hématome.
Elle permet en partie de poursuivre le processus mis en place avec l'élévation lorsqu'on
n'est pas en position allongée.
Il s'agit de comprimer avec une bande la zone où se trouve l'œdème : cela doit être
réalisé et surveillé par une équipe médicale pour rester sans risque.
Si cela n'est pas possible, il est préférable de se contenter de bas de contention qui vont :
libérer le mollet de la pression sanguine ;
tout en favorisant le drainage.
Ces chaussettes, utiles pour le claquage au mollet seulement, sont à porter lorsqu'on est
debout, mais à retirer la nuit.
Traitement du claquage par la rééducation
Un certain nombre d'exercices sont à mettre en place pour faire peu à peu retravailler le
muscle et favoriser la cicatrisation dans le bon sens.
Ils permettront :
de drainer l'hématome ;
de faire travailler les cellules musculaires saines ;
de recréer des fibres musculaires de bonne qualité et suffisamment élastiques.
Rééducation : étapes du traitement d'un claquage
L'exercice ne doit pas être douloureux : si c'est le cas, il faut revenir à l'étape antérieure.
Les exercices doivent cesser lorsqu'on ressent une fatigue musculaire.
Conseils avant de commencer le traitement du claquage
Pour ces exercices on préconise :
de faire de 10 à 30 mouvements en fonction des possibilités de chacun et si
possible plusieurs fois par jour.
de passer à l'étape supérieure dès qu'un mouvement ne pose plus aucune
difficulté ;
de ne pas chercher à aller trop vite et à brûler les étapes sous peine de perdre tout
le bénéfice de ces exercices.
Principales étapes de rééducation du mollet
Dans les premiers temps, la contraction doit être légère :
contracter son pied doucement, dans le vide, suffit ;
cet exercice peut se faire allongé : il suffit de tendre puis de détendre
successivement son pied.
On peut ensuite s'asseoir et, en gardant les orteils au sol, soulever doucement le talon
puis le redescendre.
Par la suite, on peut progressivement effectuer un travail contre résistance :
en croisant le genou sain sur celui du côté touché et en appuyant dessus plus ou
moins fort avec les mains ;
la résistance se fera peu à peu de plus en plus importante (on peut poser des poids
sur le genou), de même que l'amplitude et la vitesse d'exécution.
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