159
E
ier d'être
père
de
deux
merveilleux
garçons,
je
me
prends
parfois à leur
attribuer
des
caractères de ma
femme
ou
de
moi-même.«
Leurs
états d'âme viennent
de
leur
mère
et leur
sens
de l'humour
de
leur
père.» D n'y a
aucun
doute
que
nos
fùs
ont
hérité d'une combinaison
de
gènes
de
leurs
parents, et
donc
que
nous
avons
reçu nos
gènes-
bons,
mauvais
ou
neutres-
de
nos
propres parents,
eux-mêmes
les
ayant reçus
des
leurs,
et
ainsi
de
suite.
A
l'aube
de
IJ\ge
du
Gène
Maintenant
que
nous sommes capables
de
manipuler
les
gènes
dans
une
éprouvette,
devrions-nous
craindre
de
pénétrer
en
territoire interdit par
le
Créateur?
:
12
.
George
T.
Javor
Bien qu'il y ait
toujours
eu
un
intérêt
pour la
génétique,
l'étude
des
gènes semble,
ces dernières
années,
dominer toutes
les
sciences biologiques.
Les
gènes
sont
aussi
entrés
dans le
domaine public.
Ds
jouent
un
rôle
important
dans l'identification
des
personnes lors
des
procès criminels, dans l'étude des maladies et
dans
de
nombreux
autres
domaines.
De
temps
en
temps,
les
nouvelles
nous
apprennent
l'existence d'un
lien
entre
un
gène
particulier
et une
maladie,
ouvrant
ainsi
la possibilité de
parvenir à
une
guérison. D y a environ
deux
ans,
un
gène
fut
impliqué
dans
le syndrome
de
Werner,
qui
fait
que
des
gens
de
20
ans
ont
des cheveux
gris
et
se
retrouvent
avec
des
troubles
fréquents
chez
les
personnes âgées.
On
pense que
ce
gène
est le « Graal » de la
recherche sur
le
vieillissement
Si
ce lien
s'avère juste,
on
peut
espérer
que
le
vieillissement sera traité
dans
le
futur comme
les
maladies.
La
découverte
de
nouveaux
gènes
rend
possible la guérison
de
maladies
génétiques.
C'est
pourquoi
nous
avons
le«
Human
Genome Project »,l'équivalent en biologie
du
programme lancé par la
NASA
pour attenir
sur la
lune.
Bien
que cette entreprise coûte
des
millions
de
dollars, les résultats escomptés
seront aussi spectaculaires que la première
marche sur la lune, et peut-être beaucoup
plus
utiles.
Nous
pourrions ainsi
nous
diriger
vers
l'« Age
du
Gène».
Qu'est-ce
qu'un
gène
?
Mais
d'abord que sont les gènes?
Quel
rôle jouent-ils
dans
le
fonctionnement
des
organismes ?
Les
gènes
sont
des
segments de
chromo-
somes
qui
produisent
des
protéines spéci-
fiques. Chacun
de
nos quelque
100
000
gènes
contiennent les données pour obtenir la
structure correcte d'une protéine. Nos
gènes
sont répartis sur
23
paires de chromosomes.
Chaque individu hérite
de
23
chromosomes
de sa
mère
et
de
23
chromosomes de
son
père ;
nous
avons
donc
deux exemplaires
de
chacun
de
nos gènes. Les gènes des
chromo-
somes Y déterminant les caractères
mâles
font exception.
Les
mâles n'ont qu'un
exemplaire
de
ces gènes et
les
femelles n'en
ont
pas.
Les gènes et leurs protéines correspon-
dantes peuvent être comparés à
des
colliers
de
perles. n y a quatre couleurs différentes pour
les perles des chromosomes alors que pour les
perles
des
protéines il y
en
a
20.
Ces
différentes « couleurs » représentent
différentes structures chimiques. Les
perles
des chromosomes sont appelées « désoxy-
ribonucléotides »
(ou
plus simplement
« nucléotides
»)
et les perles des protéines
sont les« acides aminés». Trois nucléotides
successifs
dans
le gène sont interprétés, par
un
mécanisme complexe de traduction
dans
la
cellule, comme un acide aminé spécifique
de
la protéine correspondant à ce gène.
Ainsi
une
succession
de
300 « perles » de chromosomes
codent pour
100
acides aminés dans la
protéine. Les protéines ont habituellement
plusieurs centaines d'acides aminés. La
séquence
des
nucléotides
dans
le gène
détermine l'ordre des acides aminés
de
la
chaîne protéique (voir Figure
1).
Tout comme l'orthographe d•un
mot
affecte sa signification, l'ordre des acides
aminés détermine la fonction de chaque
protéine. L'orthographe incorrecte d'un
mot
peut entraîner une perte de signification.
De
même,
une
mauvaise séquence
des
acides
aminés
dans
une
protéine peut entraîner
une
perte
de
fonction.
La
cause la plus fréquente
du
désordre
des
acides aminés est un
gène
altéré (muté).
Un
gène muté commande
continuellement la production de
mauvaises
protéines, et
il
est souvent transmis
aux
générations suivantes.
Est-il grave d'avoir
de
mauvaises
Dialogue
9:2-1997
160
Un
segment d'A.D.N.
(chaque
triangle
est
un désoxyribonucléotide):
···t>···<:J···I:l.···t>···Â···"\l···t>···t>···"V··· }
mécanisme
cellulaire
complexe
de
traduction
······~···············~···············~·············
Un
segment
de
protéine
(chaque
cercle
est
un
acide
aminé
différent).
Figure 1
protéines
? La question devient critique
quand
on
considère
le
vaste
champ
d'activité de
ces
substances.
Chaque
modification
chimique
dans
l'organisme
dépend
de
la présence
de
catalyseurs
protéiques
spécifiques.
Les
protéines
constiruent
la
plus
grande
part
de
l'infrastrucrure
physique
de
la
matière
vivante.
Elles
participent
au
transport
de
l'oxygène et
des
autres
nutriments
dans
le
sang.
Le
système
immunitaire
utilise
des
«
anticorps
»
protéiques
dans
la
défense
contre
les
corps
étrangers.
Quand
les
cellules
communiquent
entre
elles.
ce sont
les
«
récepteurs
» protéiques
qui
reconnaissent
les
signaux
chimiques.
Les
mauvaises
protéines
sont la
cause
d'une
multirude
de
maladies.
Jusqu'à
tout
récemment,
l'unique
moyen
dont
disposaient
les
médecins
et les patients pour combattre
les
maladies
génétiques
était
de
limiter
les
dégâts,
c'est-à-dire, d'essayer
de
réduire
au
minimum
les
conséquences
négatives
de
la présence
d'une
protéine
défectueuse.
Dans
le
cas
de la
phénylcétonurie,
par
exemple,
la capacité
du
nourrisson
à métaboliser
un
acide
aminé
essentiel,
la
phénylalanine,
est
altérée.
L'accumulation
des
substances
toxiques
provenant
de
cet acide
aminé
cause
un
retard
mental
chez
l'enfant
Aux
Etats-Unis, ce
défaut
métabolique
est systématiquement
dépisté
chez
les
nouveaux-nés,
et
si
un
tel
défaut
est
trouvé,
le
régime
alimentaire
du
bébé est
modifié
pour
exclure
autant
que
possible
l'acide aminé
nocif.
Ce serait bien
mieux
s'il était
possible
de
coniger
le
défaut
génétique
soit
en réparant le
gène
défectueux
soit
en
le
remplaçant
par
un
gène
qui
fonctionne
bien.
La
percée
dans
le
domaine
de
la
génétique
Ces
vingt
dernières
années
ont
w
une
réelle
percée
dans
notre
capacité à traiter
le
problème
du
matériel
génétique.
Au
début
des
Dialogue
9:2-1997
années
50
on
savait
déjà
que
le
constituant
chimique
des
gènes
était l'acide
désoxy-
ribonucléique
ou
A.D.N.,
qui
consiste
en
une
succession
d'unités
formées
à partir
des
quatre
types
de
nucléotides.
Si
une
telle
strucrure
était
représentée
sur
papier
sous
une
forme
simplifiée,
en
utilisant
les
abréviations
A,
T,
G
etC
pour les
quatre
nucléotides,
nous
remplirions
un
ou
plusieurs
livres
de
lignes
semblables
à celles-ci (l'ordre
des
nucléotides
change
continuellement)
:
-ACTGGTTAGTTCCAGTCAT
GAGGTCCAATATAGATCAG
TACGATTTAAGGCAT-
Cette
monotonie
structurale
a
empêché
les
scientifiques
de
scinder l'A.D.N.
en
fragments
plus
petits,
faciles
à traiter et
de
composition
uniforme,
et
de
déterminer
1 'ordre
des
nucléotides.
La
percée
est
venue
avec
la
découverte
des
«
enzymes
de
restriction
»
bactériennes.
Ces
protéines
étonnantes
peuvent
apparemment
recon-
naître
de
courtes
séquences
de
nucléotides
uniques
dans
l'A.D.N.
et
couper
l'A.D.N. à
l'endroit
voulu.
Nous
avons
donc
maintenant
les
moyens
d'obtenir
des
fragments
d' AD.N.
plus
courts
et
de
composition
uniforme.
D'autres
catalyseurs
(enzymes)
capables
de
recoller
des
fragments
d'A.D.N. brisé ont
été
trouvés.
Ces
découvertes
ont ouvert la
voie
menant
au
point
nous
sommes
parvenus
aujourd'hui
-la
capacité
de
manipuler
des
gènes
particuliers,
d'introduire
des
gènes
d'un
organisme
chez
un
autre,
de
recombiner
les
parties
de
différents
gènes
dans
une
éprouvette et
de
déterminer
1'
ordre
de
leurs
nucléotides.
Le
Human
Genome
Project,
lancé
en
1988,
tente
de
détenniner
la
séquence
des
nucléotides
des
24
chromosomes
humains
(il
y a
deux
chromosomes
sexuels
différents
appelés
X et Y ; les
hommes
ont
une
paire
XY
et
les
femmes
une
paire
XX
en
plus
de
leurs
22
autres
paires
de
chromosomes).
dont
le
nombre
de
nucléotides
est
estimé
à
trois
milliards et
de
localiser
les
100
000
gènes
dans
ces
séquences.
Les
nucléotides
des
100
000
gènes
constituent en gros
deux
pour
cent
du
matériel
génétique
humain.
Le
rôle
des
98
pour
cent
de
l'A.D.N.
restants
est pour
une
grande
part
inconnu.
Un
des
facteurs
contrôlés par
ces
portions
de
matériel
génétique est la
quantité
de
protéines
fabriquée.
En
tout
cas.
on peut admettre
avec
certitude
que
ces
portions
non
géniques
sont
aussi
nécessaires à
notre
bien-être.
L'ordre
des
nucléotides
L'ordre exact
des
nucléotides
de
quelques
organismes
moins
complexes
a
déjà
été
déterminé.
C'est
ainsi
qu'au
printemps
1996
les
séquences
complètes
de
la
bactérie
Hemophilus
injluenzae
(1,8
millions
de
nucléotides) et
de
la
levure
(13
millions
de
nucléotides) ont été établies.
Du
fait
de
la
taille
du
génome
humain,
il
faudra
quelques
années
avant
que
l'ordre complet
de
ses
nucléotides
ne
soit
connu.
Mais
de
qui
connai'tra-t-on
la
séquence
des
nucléotides ? D se trouve
que,
exceptés
les
vrais jumeaux,
nous
sommes
différents
les
uns
des
autres
en
moyenne
d'un
nucléotide
pour
mille
(0,
1 %) dans
les
portions
non
géniques
de
notre
génome.
Le
Human
Genome
Project utilise le
matériel
génétique
d'un
nombre
relativement
peu
important
d'individus d'origine
nord-américaine
ou
européenne.
Ce
génome,
établi
à partir d'un
petit
nombre,
sera la
première
«
norme
» à
laquelle
le
génome
de
tous
sera
comparé.
n
faudra
beaucoup
de
temps
avant qu'un
nombre
suffisant
de
vérifications
génétiques
ne
nous
permettent d'avoir
une
bonne
compréhension
de
la nature
des
variations
dans
le
matériel
génétique
humain.
Inquiétudes
au
sujet
de
la
génétique
n est légitime d'être inquiet
par
la
perspective d'une
époque
des
individus,
dont
le
profil
génétique
sort
de
la«
norme
»,
seraient considérés
comme
des
êtres
humains
de
seconde
catégorie.
La société
pourrait
même
un
jour décider
que
les
gens
qui
ont
de
«
mauvais
gènes
»
représentent
une
menace
à
long
terme
pour
le
bien-être
de
l'humanité.
Des
«
sondes
»
chimiques
existent
déjà
pour rechercher la
signature
génétique
de
certaines
maladies
liées
aux
gènes,
telles
que
la
maladie
d'Alzheimer
ou
certaines
formes
de
cancer
du
sein et
du
côlon.
Certaines
formes
anormales
de
séquences
de
nucléotides paraissent être en
corrélation
avec
un
facteur
de
risque
accru
de
ces
maladies.
Pour quelqu'un
qui
possède
un
tel
caractère,
une
connaissance
anticipée
de
ces
choses
peut
13
:
être
le
signal
de l'application
de
mesures
préventives.
D'un
autre
côté,
si
la compagnie
d'assurances
ou
l'employeur d'une personne
découvre
ces
facteurs
de
risque, celle-ci
s'expose à perdre
son
assurance maladie
ou
son
travail.
De
tels
cas
font
du
secret de
l'infonnation génétique
un
sujet
de
préoccupation
important. Sous le prétexte de
protéger le bien-être
de
la société, jusqu'où
iront
les
intrusions dans
ce
que
nous
avons
de
plus
intime,
notre identité génétique ?
Les
individus
ayant
hérité de gènes causant
des
maladies
ont raison d'être
amers
; pourquoi
devraient-ils supporter les conséquences d'un
défaut
qui
ne
vient
pas
d'eux?
Mais n'est-il
pas
vrai
que
nous
sommes
tous
otages de nos
gènes
?
Si
les
gènes
déterminent notre
personnalité et notre intelligence, ne
contrôlent-ils
pas
pour
une
grande part la
qualité
de
notre
vie
?
La
réponse
est
non.
Bien qu'une bonne
partie
de
nos
qualités physiques et de
nos
traits
de
caractère fondamentaux soient
contrôlés génétiquement, de nombreux
indices
montrent
que
notre environnement,
notre
mode
de
vie et notre régime alimentaire
sont
des
facteurs
déterminants majeurs de
notre
bien-être.
Ce
que
nous
lisons,
entendons,
voyons,
ressentons, pensons et
faisons
affecte notre
vie.
Nous
avons
le
pouvoir
de
contrôler
ou
de
modifier nos états
d'âme,
nos
pensées
et
nos
actes.
Nous ne
sommes
pas
des
entités statiques ; nous
14
161
changeons continuellement. A mesure que
nos
sens
échantillonnent
sans
cesse
l'environnement et rapportent
leurs
découvertes à
notre
système
nerveux central,
notre cerveau enregistre constamment les
nouvelles infonnations et
modifie
tout
ce
qu'il
a déjà classé.
Le
point
le
plus
important est
que
nos
gènes
ne
sont
pas
altérés par ce que
nous
emmagasinons dans
notre
cerveau. Et
c'est
le
contenu
de
notre
cerveau
qui
détermine
ce
que
nous
sommes.
Une
autre préoccupation
en
génétique
vient
de
la supposition
en
sociobiologie que
tout
ce
qui
se
produit en biologie est à
l'avantage
du
génome.
Cette
théorie suppose
que les
gènes
ont précédé tout le
reste
et que
d'une manière
ou
d'une
autre
ils
ont poussé
le
monde
biologique à s'organiser dans le but
de
maintenir et
de
mettre
en
valeur
le
génome.
Cette fonne
de
déterminisme biologique
permet à certains scientifiques de formuler
une
grandiose«
théorie
globale»,
qui
selon
eux
explique pourquoi
les
choses sont
ce
qu'elles
sont.
Génétique
et
évolution
Cette
théorie,
comme
d'autres
fondées
sur l'évolution, n'aborde
pas
la question
de
l'origine
de
l' infonnation contenue dans
le
génome.
Qu'il y ait
une
information
dans
le
génome,
on
peut difficilement le
nier.
On
estime qu'un
micromètre
cube
d'A.D.N. peut
coder
150
mégaoctets d'information. C'est
dix
fois
mieux que
la
capacité
de
mémoire
optique
du
CD-ROM
habiwel.
Si
la séquence
complète
des
nucléotides
de
la bactérie
du
côlon,
Escherichia
coli~
était imprimée dans
un
livre
de
format classique,
il
faudrait
environ 3 000
pages.
Un
document
de
même
type contenant
les
informations
du
génome
humain occuperait
une
bibliothèque
de
1 000
volumes
de
3
000
pages
chacun.
n y a
une
génération,
les
théoriciens
évolutionnistes étaient
occupés
à décrire
un
hypothétique
monde
primordial
prébiotique,
le
premier organisme vivant a surgi
de
composants inertes. L'une
des
lacunes
de ces
schémas
de
l'évolution chimique a été
l'incapacité de montrer comment
les
acides
nucléiques ont
pu
se
fonner.
Les
obstacles
sont le défi que représentent
la
fonnation
de
l'indispensable sucre à
cinq
carbones,
le
D-2-
désoxyribose,
en
quantité appréciable, la
synthèse
des
quatre désoxyribonucléotides
différents et leur interconnexion en séquences
appropriées.
Mais
expliquer
la
source
de
l'information biologique résidant
dans
le
génome de tout organisme est
un
défi
non
résolu, encore plus
formidable,
pour ces
scientifiques.
Le
génome
comporte
des
données pour obtenir directement la strucwre
correcte
de
chaque
protéine
de
l'organisme et
la
régulation
de
la
quantité et
du
moment
de
leur production. Indirectement, par l'action
des protéines, chaque aspect
du
métabolisme
et
de
l' infrastrucwre
de
l'organisme est codé
dans
le
génome.
Le niveau d'ingéniosité
et
de
sophistication biochimique observé dans
la
matière
vivante excède
de
beaucoup tout
ce qu'on peut voir dans nos meilleures
installations de production.
La
recherche
en
génétique :
un domaine interdit ?
Ceux qui croient
en
la Bible
reconnaî-
tront rapidement dans
le
génome la signawre
du
même
Créateur qui fit
nal''tre
l'univers
entier.
Mais
maintenant que nous
sommes
capables
de
manipuler
les
gènes
dans
une
éprouvette, devrions-nous craindre de
pénétrer
en
territoire
interdit
par
le
Ciéateur
?
Dès
lors que l'on voit
le
génome
comme
une
composante
du
fonctionnement
de
la matière vivante et
non
comme
une
«substance mère», les préoccupations
exprimées particulièrement en rapport
avec
la recherche sur le génome peuvent être
étendues à toute recherche biologique. Le
récit biblique cite le Créateur s'adressant
ainsi aux premiers humains :
<<
Soyez
féconds,
multipliez-vous, remplissez la terre
et soumettez-la » (Genèse 1 : 28,
Segond
révisée). Toute recherche biologique peut
entrer dans cette catégorie
de
« domination
sur la création
>>,
puisque la compréhension
de la nawre est nécessaire à
son
utilisation
efficace.
Les
gènes, en particulier, ont été
manipulés depuis des
temps
immémoriaux
par croisements sélectifs. Tant que les
nouvelles connaissances obtenues par la
recherche sont utilisées pour améliorer la
santé et
le
bien-être
des
individus et
des
sociétés,
nous
pouvons être sûrs qu'elles
restent dans le cadre biblique. Par
contre,
la
recherche axée sur l'exploitation
de
systèmes biologiques dans
un
but destructif
nous
met
sur
une
voie totalement contraire à
celle
du
Créateur. A l'aube
de
l'âge des
gènes
nous
faisons
face
à
des
problèmes
qui
ne
sont pas différents de
ceux
qui
se
sont
présentés quand
nous
sommes
entrés dans
l'âge atomique. On peut
se
poser laques-
tion
: sommes-nous plus sages
maintenant ?
(!1
George
T.
Javor ( Ph.D., Columbia
University) enseigne la biochimie à Loma Linda
University.
Il
a publié des
anie/es
sur
cenains
aspects
de
la physiologie
de
Escherichia coli
et
sur
les arguments biochimiques
en
faveur
du
créationnisme, ainsi que les livres
Once
Upon
a
Molecule
et
The Challenge of
Cancer.
Son
adresse : Loma Linda University School
of
Medicine ;
Loma
Linda, California
92350;
U.S.A.
E-mail : Internet : [email protected]
Dialogue
9:2-1997
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