>LES ZOONOSES
L’écho des paddocks • Mutualité sociale agricole d’Ile-de-France - 161, avenue Paul-Vaillant-Couturier - 94250 Gentilly
Directeur de la publication : Gérard Soumet Composition : service Communication - PAO MSA IdF Crédits photos : MSA IdF
Impression : UPN CIMAFAP ISSN : 1964-5813
N°4
N°4 Octobre 2010
EDITO
Teigne, Maladie de Lyme, Leptospirose,
Infection à virus West Nile dans le sud
de la France... Vous avez peut-être déjà
entendu parler des zoonoses ! Maladies
que l'on peut attraper au contact des
animaux dans le cadre de son activité
professionnelle mais aussi de ses loisirs.
Cette 4ème édition de l'Echo des Paddocks
fait le point sur quatre maladies parfois
méconnues des professionnels.
Vous y trouverez des informations sur
leurs modes de transmission, la clinique
ainsi que sur les mesures simples de
prévention à connaître comme le lavage
des mains, les bons gestes à l’abord
du cheval pour éviter les blessures,
l’isolement de l’animal malade…
Yves COSSET et Geneviève ABADIA
Médecins conseillers techniques nationaux à la CCMSA
L’écho des paddocks N°4 Octobre 2010
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>LES ZOONOSES
>Directe (aérienne, par contact)
>Semi directe (portée par les mains sales)
>Ou indirecte (par le biais d’un vecteur :
insecte, instrument souillé…)
RÉSERVOIR
Source d’infection : animal, sol, eau, objet contaminé
Comment se transmettent les infections ?
Les zoonoses
>
Les zoonoses sont des
maladies infectieuses
(bactériennes ou
virales) ou parasitaires
transmissibles de
l’animal à l’homme et
vice versa.
Cette transmission peut se faire par contact direct entre l’homme et l’animal
avec ou sans plaie, par contact indirect par l’air, la poussière, ou encore par
des vecteurs : insectes, moustiques, tiques… ou autres éléments matériels
tels que les tissus et les cuirs. Une piqûre de tique, un nettoyage de box visité
par des rongeurs, un contact avec un cheval atteint de teigne, sont autant de
situations susceptibles de nous exposer à l’une de ces maladies.
Toutes les maladies bactériennes, virales ou parasitaires du cheval ne sont
cependant pas transmissibles à l’homme et ne sont pas classées en zoonoses
(ex : la grippe équine).
Si la majorité des zoonoses sont bénignes, d'autres au contraire peuvent
entraîner des séquelles graves (atteintes neurologiques, articulaires... ).
Yves COSSET et Geneviève ABADIA
TRANSMISSION
>Voie respiratoire
>Voie digestive
>Voie cutanée : peau intacte ou lésée,
muqueuses…
VOIE CONJONCTIVALE
VOIE
CUTANÉE
VOIE DIGESTIVE
VOIE RESPIRATOIRE
VOIE MUQUEUSE
PORTE D’ENTREE
>La personne susceptible d’être
contaminée
HOTE POTENTIEL
>ZOOM SUR QUELQUES ZOONOSES
L’écho des paddocks N°4 Octobre 2010 3
TEIGNE GALE LEPTOSPIROSE MALADIE
DE LYME
MALADIEORIGINE DE LA MALADIESYMPTOMES
Maladie parasitaire due
à un champignon ; la
contamination se fait par
contact des animaux
atteints ou des éléments
souillés (écurie, van
contaminé, matériel de
pansage, tapis de selle,
couvertures protections… ).
Maladie parasitaire
transmise par contact
direct avec l’animal.
Maladie bactérienne dont
la contamination se fait
par contact entre un cheval
et les éléments souillés
par l’urine de rongeurs
contaminés (paille, foin,
eau, herbe… ) ou par
morsure de rongeurs.
Maladie bactérienne
transmise par une tique.
La contamination se fait
par piqûre de tiques lors
de sortie en extérieur (forêt,
pâture… ).
Le risque est plus important
au printemps et à la fin de
l’automne.
Il n’y a pas de transmission
directe entre le cheval et
l’homme.
Après une incubation
d’une douzaine de jours
elle se traduit par des
lésions cutanées : anneaux
rougeâtres qui démangent
et ont tendance à s’élargir..
Apparition après environ
trois semaines d’incubation
de papules (petits boutons)
et de démangeaisons sur
les mains avec des lésions
de grattage.
La durée d’incubation est
de 15 jours. Le début est
brutal avec fièvre, frissons,
douleurs musculaires et
céphalées, possible atteinte
viscérale (foie, rein) pouvant
parfois évoluer jusqu’à la
mort.
3 à 30 jours après la
piqûre, apparition d’une
plaque rouge inflammatoire
centrée sur le point de
piqûre avec parfois fièvre,
maux de tête, fatigue,
dépression.
Les symptômes peuvent
évoluer vers des problèmes
articulaires, cardiaques et
neurologiques.
PREVENTION
Des mesures d’hygiène
s’imposent : Il faut éviter
tout contact avec le cheval
malade ou les éléments
souillés, porter des gants
pour le soigner, désinfecter
régulièrement le matériel
utilisé par et pour le cheval
malade (selle, matériel de
pansage…) ainsi que son
box.
Mêmes règles d’hygiène.
Il est impératif de traiter
simultanément le cheval
malade et son entourage
(autres chevaux de l’écurie,
les personnes en contact,
son box et son matériel).
Mesures d’hygiène, port de
gants et éviter tout contact
direct avec l’animal et les
éléments souillés.
Il existe une vaccination
pour les professions à
risques.
Il faut retirer la tique avec
un tire-tique ou à défaut
une pince à échardes en
faisant attention de ne pas
laisser la tête de la tique
dans la peau.
En balade, utiliser des
répulsifs, porter des vête-
ments couvrants et au
retour vérifier que vous
n’avez pas été piqué.
(Photo Wikipedia)
(Photo Ratoupedia) (Photo Wikipedia)
(Photo Ratoupedia)
L’écho des paddocks N°4 Octobre 2010
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75S67A - Octobre 2010
>LES ZOONOSES
Comment se protéger ?
Agir sur le réservoir :
Vacciner, vermifuger les animaux
Surveiller, dépister précocement les animaux
malades, les traiter, les isoler
Désinfecter les locaux : box, matériel utilisé par
et pour le cheval (selle, matériel de pansage,
abreuvoir…)
Éliminer les insectes et rongeurs
Eviter la transmission :
Veiller à l’hygiène générale de l’élevage
Aérer, ventiler les box, l’écurie
Utiliser des équipements de protection adaptés
(combinaison, gants… ), porter des gants pour
tout contact avec les matières animales (sang,
placenta… ) notamment lors de la mise bas.
Assurer une bonne hygiène personnelle : lavage
des mains au savon après tout contact avec
l’animal, désinfection et pansement imperable
de toute plaie, morsure ou piqûre, changement
de vêtements entre le travail et la vie privée,
douche, ne pas boire manger ou fumer sur les
lieux de travail ne pas porter les mains ou un
objet (stylo… ) à la bouche
Prévenir :
Être attentif aux symptômes précoces : fièvre,
fatigue anormale, éruptions cutanées, troubles
digestifs, neurologiques, cardiaques… même
s’ils sont fugaces
Consulter votre médecin traitant et lui signaler
votre profession
Penser à déclarer en maladie professionnelle ou
à caractère professionnel et contacter votre
médecin du travail
>Le risque zoonose doit être évalué par
l’employeur au même titre que les autres
risques professionnels et figurer dans le
DUERP (Document Unique d’Evaluation des
Risques Professionnels) obligatoire pour
tout employeur depuis 2001.
>Les informations et les bonnes pratiques
de prévention que nous vous proposons
peuvent vous servir à élaborer vos actions
préventives.
>En cas de symptômes même nins, signalez-
les à votre médecin du travail et à votre
médecin traitant. Ils vous conseilleront sur
la conduite à tenir et sur les précautions à
prendre.
Le réseau
de zoonosurveillance
La détection de nouvelles zoonoses et
la réémergence de certaines maladies
que l’on croyait éradiquées, imposent
une veille sanitaire permanente.
>Pour ce faire un réseau avec de multiples partenaires
a été créé par la MSA, en collaboration avec
l’Institut de Veille Sanitaire.
Il a pour but de réduire les zoonoses, les risques
biologiques liés au contact des animaux, améliorer
l’alerte en cas de maladies animales ou humaines
et de définir des stratégies de prévention.
Pour en savoir plus
sur les zoonoses
>
Des fiches sur les principales
zoonoses rencontrées en milieu
professionnel ont été réalisées.
>
Vous pouvez les consulter sur
le site internet www.msa-idf.fr
>
Pour plus de conseils, n’hésitez pas à pren-
dre contact avec votre conseiller en pré-
vention ou votre médecin du travail de la
MSA :
ou au 01 30 63 88 90
>
D’autres infos sur :
www.msa.fr
www.inma.fr (site de l’Institut National de Médecine Agricole)
www.inrs.fr (site de l’Institut National
de Recherche et de Sécurité)
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