Aout 2014 Examen des précautions respiratoires dans la protection contre les agents infectieux transmis par les bioaérosols Contexte Méthodes Plusieurs agents infectieux — comme la grippe, la tuberculose et le syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS) — ont le potentiel de devenir aéroportés (bioaérosols), et de ce fait, peuvent se propager par voie respiratoire. La probabilité d’être exposés à ces bioaérosols est élevée chez les professionnels de la santé, en raison de la nature de leur travail qui les expose non seulement à être infectés par ces maladies, mais aussi à les transmettre à leurs patients. Par conséquent, il est parfois nécessaire que les professionnels de la santé utilisent une protection respiratoire afin de se protéger et de protéger leurs patients. On a procédé à une recherche documentaire limitée à partir des ressources clés et examiné les titres et résumés des publications repérées. On a ensuite évalué le texte intégral des publications en vue de procéder au choix final des articles selon des critères de sélection déterminés au préalable (population, intervention, comparateur, résultats et plan des études). Technologie Les masques chirurgicaux et les appareils respiratoires (aussi appelés respirateurs) sont deux dispositifs de protection respiratoire couramment utilisés à des fins de prévention de transmission de bioaérosols infectieux. Les masques agissent comme une barrière physique entre les gouttelettes de fluides corporels d’un patient affecté et le nez et la bouche de la personne qui porte le masque. Les appareils respiratoires offrent une protection contre les particules aéroportées en filtrant celles-ci ou en fournissant de l’air propre à la personne qui les porte. Sujet Plusieurs dispositifs de protection respiratoire sont offerts sur le marché, chacun étant conçu pour répondre à l’exposition à un type bien précis d’agent infectieux. Le fait d’utiliser un masque ou un appareil respiratoire non adéquat pour une situation donnée, ou encore de ne pas l’utiliser de la façon recommandée, peut annuler complètement la protection qu’il devrait apporter. Une étude de l’efficacité clinique des différents types de dispositifs de protection respiratoire, jumelée à l’étude des lignes directrices cliniques, éclairera les pratiques de protection respiratoire chez les professionnels de la santé susceptibles d’être exposés aux agents infectieux aéroportés. Messages clés Afin de protéger les professionnels de la santé contre les agents infectieux transmis par les bioaérosols : Les respirateurs N95 sont plus efficaces que les masques pour prévenir les infections virales et réduire la colonisation bactérienne. Les lignes directrices recommandent : o l’usage d’un respirateur N95 lors d’interventions produisant des aérosols sur des patients porteurs de maladies infectieuses transmissibles par les voies respiratoires : lorsqu’ils traitent des patients atteints de tuberculose, lorsqu’ils traitent des patients atteints du SRAS dans des conditions à haut risque de contamination, et lors de situations à haut risque de pandémie d’influenza; o l’utilisation de masques lors d’épisodes de grippe saisonnière, dans des conditions à faible risque de contamination. Résultats La recherche documentaire a permis de relever 222 références, auxquelles se sont ajoutés 46 articles tirés d’autres sources. Parmi ces références, 8 répondaient aux critères de sélection de l’examen — soit 1 examen systématique des études, 2 essais contrôlés randomisés, 4 lignes directrices de pratique clinique et 1 examen systématique des lignes directrices de pratique clinique. AVERTISSEMENT : L’information contenue dans ce Rapport en bref vise à aider les décideurs des soins de la santé, les patients, les professionnels de la santé, les dirigeants des systèmes de santé et les décideurs politiques à prendre des décisions éclairées et ainsi améliorer la qualité des services de santé. L’information contenue dans ce Rapport en bref ne doit pas être utilisée comme substitut à l’application d’un jugement clinique en ce qui concerne les soins d’un patient ou autre jugement professionnel dans tout processus décisionnel ni n’est-elle destinée à remplacer un avis médical professionnel. Bien que l’ACMTS ait tout mis en œuvre pour veiller à l’exactitude, à l’exhaustivité et à l’actualité du présent rapport, elle décline toute responsabilité à cet égard, comme elle ne saurait être tenue responsable des erreurs, omissions, blessures, pertes ou dommages découlant de l’usage (ou du mauvais usage) de l’information contenue ou implicite dans le présent Rapport en bref. L’ACMTS assume l’entière responsabilité de la forme finale et du contenu de ce Rapport en bref. Les déclarations, conclusions et opinions qui y sont exprimées ne reflètent pas nécessairement le point de vue de Santé Canada ou des gouvernements provinciaux et territoriaux. La production de ce Rapport en bref a été rendue possible grâce à une contribution financière de Santé Canada. RC0576