du 15/09/10 au 13/10/10 |un gratuit qui se lit
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vers quel avenir ?
Rentrée culturelle,
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Politique culturelle
Le Tâtre de Toulon 5
La Criée 6 à 8
Les galeries marseillaises, le Parvis des Arts 10
Formations : ISTS, ERAC, FIJAD 11
Festivals
Le Festival d’Avignon 12, 13
Avignon Off 14 à 18
Vaison Danses, les Hivernales, Châteauvallon 20, 21
Le Festival d’Aix, les Chorégies d’Orange 22, 23
La Roque d’Anthéron 24, 25
Festivals Durance Luberon, Chaillol 26
L’Opéra au Village, TrumpetArtEnsemble 27
Festival Côté Cour, les Nuits du Cteau de Trets 28
Arles, Hres, Six-Fours, Istres 29
Jazz des 5 continents, La Roque, la Seyne 30, 31
Saisons
La Minoterie, les Bernardines, le Lenche, le Off 32
Athanor, Daki Ling, Marie-Jeanne, Archange,
Parvis des Arts, la Compagnie 33
Gap, Briançon, Aix, te 34, 35
Evénements
Sainte-Maxime, ActOral, le Merlan 36
Théâtre
Nono, Centaure, Gymnase, Théâtralia, pop philosophie 38
Au programme 40, 41
Danse
BNM, Pavillon Noir, Karwan, MOD,
Théâtre Durance, Cavaillon 42
Ollioules, 3bisf, Barjols 43
Musique
Au programme 44 à 46
La Meson, jazz 48
Musiques actuelles 49
Au programme 50
Arts de la rue
Small is beautiful, Gardanne, Port-St-Louis 52
Petit Art Petit, Port-St-Louis, Salon-de-Provence 53
Cirque
Arles, Miramas, Château-Arnoux, Istres,
Port-de-bouc, Pays d’Aix, Fos, Ollioules 54, 55
Jeunesse
Massalia, St-Rémy, Saorge, Arles 56
Institut Culture Italien, Badaboum théâtre 57
Au programme 58, 59
Livres 60
Cima
Les rendez-vous d’Annie 62
FFM, Best of Short 63
Lussas, Avignon, Rustrel 64
Arts visuels
Art-O-Rama, MAV PACA 66
Istres, Avignon 67
Aix-en-Provence 68
La Ciotat, le Lavandou 69
Toulon, Le Thoronet 70
Au programme 71 à 73
Livres
Arts 74, 75
Musique 76, 77
Littérature, essais 78 à 82
Rencontres, Barjols 84, 85
Histoire
Les Joures Européennes du Patrimoine 86, 87
Marseille au Moyen Âge 88
Sciences et Techniques 90
Philosophie
Michel Onfray 91
Charlie Hebdo 92, 93
Adhérents 94
Todorov l’écrivait dans La Peur des barbares : si «aucune culture
n’est en elle-même barbare, aucun peuple n’est finitivement
civilisé.» L’histoire cente s’attache hélas à lui donner raison.
Barbarie l’expulsion des Roms, la stigmatisation comme ils disent
pour ne pas avouer l’incitation à la violence, qui tombe sous le
coup de la loi. Barbarie aussi l’indignation face à l’expulsion de
ces Euroens catholiques, quand les Africains sont éjectés
depuis toujours sans soubresauts. Barbarie la lenteur de la
solidari internationale envers ces Pakis qui ont le mauvais goût
de crever en août, et d’être musulmans. Barbarie ce pris de la
souffrance des hommes, ceni absolu d’humanité, toutes ces
lapidations insidieuses.
La barbarie nest pas à nos portes, elle est entrée dans nos urs.
Elle boussole notre sens des valeurs, nous laisse accepter,
vaguement rous, que des tes voilées traversent nos rues,
que les adolescents agressifs terrorisent les passagers des bus
communs, que les flics se fassent descendre, que les vieux soient
ignorés, que l’image des femmes se grade, que la fille Le Pen
gagne des voix. Plus grave encore, que les professeurs aient peur
de monter en classe, que l’éducation se lite, lenseignement de
l’en-commun. Que notre peuple renonce à transmettre à ses
enfants sa civilisation, seul rempart contre leur propre barbarie.
Mais comment s’en étonner lorsque la possession est devenue la
seule jouissance possible, lorsque la globalisation sesume à
la mainmise économique, lorsque les plaies de l’histoire sont
toujours dénes ? Lorsque l’éducation, la curi sociale au
sens propre de ces termes, la culture, le savoir sont regardés
comme des valeurs molles et ringardes ? Comme coûteuses,
quand elles seules construisent ?
Les Journées du Patrimoine célèbrent aujourd’hui les Grands
Hommes. Les tres sont dans la rue : ils fendent la civi-
lisation. Celle où le travail reçoit son salaire, où les agioteurs
rengainent leur arrogance, le savoir se transmet dans le
plaisir, où les jeunes peuvent travailler. Où ceux qui ont trimé
longtemps n’ont pas à soumettre leur dignité aux règles
aliénantes de l’efficaci. Une civilisation qui dispart, au profit
ts imdiat des barbares qui nous gouvernent.
AGNÈS FRESCHEL
Barbaries
THÉÂTRE DE TOULON 05
POLITIQUE CULTURELLE
La venue du Ministre de la Culture
Frédéric Mitterrand le 31 juillet se
devait d’apaiser les esprits. La visite
du chantier du futur Théâtre Liberté
-dont l’inauguration est prévue à
l’automne 2011- suivie d’une réunion
à l’Opéra voulait couper court à la
polémique née de la nomination de
Charles et Philippe Berling en avril,
et du projet de scène nationale. En
présence de Hubert Falco, maire de
Toulon et président de Toulon-Pro-
vence-Méditerranée (TPM), Hugues
Parant, Pfet, Patrick Mennucci,
vice-président du Conseil régional, de
François Brouat, directeur de la Drac
Paca, des frères Berling, codirecteurs,
de Claude-Henri Bonnet, directeur de
l’Opéra et de Christian Tamet, direc-
teur de Cteauvallon, le Ministre de
la Culture a affirmé l’engagement de
l’État. Financièrement d’abord, avec
l’injection de 2,4 M pour la cons-
truction, puis 1,5 à 1,7 M par an
pour le fonctionnement dès son ou-
verture. Tout en précisant que «le
budget de Châteauvallon est sanctua-
ri et qu’il n’est donc pas question d’y
toucher (…) Nos propos nous enga-
gent et je le dis de manière un peu
solennelle car c’est la ri. Il n’est pas
question de revenir sur la qualité ni
l’avenir de Châteauvallon».
Alors, comment faire cohabiter ces
deux équipements sur le même terri-
toire, continuer à soutenir les snes
conventionnées de Draguignan et de
Grasse, qui réclament à juste titre de
devenir scène nationale depuis des
anes, et attribuer le cinquième la-
bel en région PACA, dans un contexte
très clair de diminution globale des
subventions culturelles ? «En inven-
tant une sne nationale à deuxtes
et en mutualisant leurs forces, répond
Frédéric Mitterrand. On n’est pas dans
une situation d’antagonisme mais de
complémentarité. On arrivera à trouver
une solution acceptable pour tout le
monde du point de vue artistique et
financier».
Un engagement qu’Hubert Falco a
souhaité éclaircir s la visite de
chantier, se faisant ts offensif : «Je
suis heureux qu’il y ait Christian Tamet.
Je n’ai pas compris la polémique car
Châteauvallon fait partie de TPM, il y a
toute sa place, comme le théâtre
Liberté qui viendra compter l’offre de
l’Opéra».
Si tous semblent rassurés quant au
soutien financier de l’État et à leur
future labellisation, le projet artis-
tique reste vague. Les frères Berling
parlent à l’unisson d’une program-
mation axée sur la diterranée et les
pays riverains, d’un lieu de création
pluridisciplinaire à dimension popu-
laire. Des contacts ont été pris avec
des structures et des compagnies
varoises par «souci de faire en sorte
qu’un tiers de la programmation soit
ouverte aux compagnies émergen-
tes»Satisfait de l’installation «d’un
théâtre au ur d’un territoire urbain»,
Christian Tamet s’interrogeait an-
moins «sur la question de l’accroissement
des publics…».
Aujourd’hui l’heure est à la finalisation
des travaux «d’un équipement qui
s’installe magnifiquement sur la place
de la Liberté, commente Frédéric
Mitterrand, une scène nationale qui
s’inscrira dans la stratégie de Marseille
2013 et la ville de Toulon plus parti-
culièrement».
MARIE GODFRIN-GUIDICELLI
© Olivier Pastor - TPM
Ministère CR PACA Départements Villes
ou communautés Total
Théâtre Liberté,
Scène nationale
790 000
20% 790 000
20% 1 192 000
30% 1 192 000
30%
3 950 000
(soit 75% du budget
prévisionnel)
La Criée,
Centre dramatique national 2 850 000 0 0 900 000 3 750 000
Le Merlan,
Scène nationale 558 000 160 000 125 000 1 080 000 1 923 000
Théâtres en Dracénie,
scène Conventionnée 220 000 260 000 222 000 879 000 1 581 000
Tableau comparatif des subventions de fonctionnement
Ce tableau est alisé avec les subventions de fonctionnement 2009 actuelles (arrondies)
des plus subventionnés des CDN, Scènes nationale et conventionnée de PACA, et avec
le budget prévisionnel (5.3 M) et les pourcentages communiqs par Toulon Provence
diterranée, auxquels on a retiré 25%, admettant que le théâtre Liberté puisse rer
25% de recettes propres, ce qui n’est pas la vocation des Scènes nationales (qui rent
en moyenne 21% de recettes) et ne peut s’obtenir, étant donque la taille de chaque
salle reste modeste, qu’en pratiquant des tarifs chers et en faisant venir des spectacles
accrocheurs.
Cette comparaison fait apparaître que le Théâtre Liberté deviendrait le théâtre le plus
subventionné de la région, totalisant à lui seul autant que ce que l’État attribue aux 7
Scènes conventionnées de lagion réunies.
Quant à la gion, elle attribuerait au seul fonctionnement de ce théâtre presque autant
que ce qu’elle donne à tous les théâtres marseillais (815000 ), ou aux 4 Scènes
nationales (783000 ), ou aux 7 Scènes conventionnées (782000 ).
Le Département du Var quant à lui attribuerait au Théâtre Liber 5 fois plus que ce qu’il
donne actuellement à sa Scène conventionnée de Dracénie.
A.F.
Tâtre Liberté, Toulon
3 salles de 700, 200 et 146 places
31 spectacles dont 3 créations,
116 représentations pour
la 1re saison
Coût total de la construction :
12,7 M
TPM : 7 M, État : 2,4 M,
Conseil gional : 1,2 M, Conseil
ral du Var : 1,7 M
400 000 euros manquent encore
à l’appel
Le concile
de Toulon
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