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chirurgiens cardiaques, des psychologues,
des physiothérapeutes ou des pharmaciens,
afin de déterminer le meilleur traitement
pour un patient.
Anesthésie cardiaque
La spécialité médicale de l’anesthésie
cardiaque ne s’arrête pas à administrer du
gaz et faire compter à rebours les patients
en commençant par le chiffre 100.
Les anesthésistes sont des médecins qui
ont suivi une formation additionnelle de
cinq ans sur la science et les applications
de l’anesthésie. Les anesthésistes cardiaques
suivent une formation de six ans spécialisée
en soins cardiaques. Bien que la plupart
des anesthésistes exécutent des anesthésies
générales, ils occupent dans le cadre du
programme de sciences cardiaques des
fonctions liées à la chirurgie cardiaque et
ce, avant, pendant et après l’intervention.
Le Dr Scott MacKenzie est le directeur
médical de l’ORSW pour l’anesthésie
cardiaque et il coordonne les activités de
14 anesthésistes. Le Dr MacKenzie collabore
avec le Dr Eric Jacobsohn, chef des Services
d’anesthésie pour la région sanitaire de
Winnipeg. Dans le cadre de son travail, le Dr
Jacobsohn s’occupe de recruter, de placer et
de promouvoir les anesthésistes à Winnipeg.
« Idéalement, nous rencontrons les
patients en clinique avant la chirurgie afin
de les examiner et de leur expliquer le
travail que nous effectuerons dans les jours
qui suivent, explique le Dr MacKenzie. Une
partie de notre travail consiste à apaiser
l’anxiété que pourraient éventuellement
ressentir les patients.
Le Dr MacKenzie ajoute que les
patients sont informés de la surveillance
approfondie dont ils feront l’objet durant
et après la chirurgie. Le travail des
anesthésistes est essentiel à la réussite
de l’intervention, car ils surveillent les
fonctions vitales, comme la respiration et
la circulation. Ils installent des cathéters
artériels pour mesurer la pression artérielle
et des cathéters veineux centraux pour
mesurer la pression veineuse centrale
et les liquides intraveineux, ainsi que
la médication, au besoin. Dans le cadre
des normes de soins, les anesthésistes
cardiaques effectuent aussi des
échocardiographies transoesophagiennes
peropératoires qui nécessitent l’insertion
d’un petit tube dans la gorge du patient
afin de prendre des images ultrasoniques du
coeur au cours de la chirurgie.
L’anesthésiste poursuit son travail auprès
des patients pendant six à huit heures
à l’unité de soins cardiaques intensifs
postopératoires, aidant à stabiliser les
patients et à les mettre sur la voie du
rétablissement.
« Les anesthésistes cardiaques
font partie intégrante de l’équipe et
déterminent si un patient est apte ou non
à subir une intervention chirurgicale ou
s’il peut fait l’objet d’une intervention
médicale pour mieux résister à la
chirurgie, explique le Dr Jacobsohn. Fait
particulier à Winnipeg, les anesthésistes
cardiaques font un travail précurseur
pour permettre à la chirurgie cardiaque
d’occuper une place unique au monde. »
Le programme a remporté beaucoup
de succès sur le plan du recrutement
d’anesthésistes cardiaques chevronnés, car
ceux-ci reconnaissent le travail novateur et
les possibilités offertes par le Programme de
sciences cardiaques de l’ORSW.
« La relation de travail entre les
intervenants des sous-spécialités est très
collégiale, déclare le Dr MacKenzie. J’ai la
ferme conviction que nous obtiendrons le
meilleur environnement de travail positif
imaginable. »
Soins cardiaques intensifs
En tant que directeur médical des soins
intensifs en sciences cardiaques, le Dr Joel
Zivot dirige une équipe d’une vingtaine
d’intensivistes et cette unité a été mise
sur pied précisément pour s’occuper des
patients qui se remettent de diverses
interventions chirurgicales au coeur. Cette
unité, qui déménagera à l’Institut I.H. Asper
a été créée à la suite des recommandations
formulées dans le rapport Koshal indiquant
que les patients cardiaques devraient être
placés dans une unité de soins intensifs
spéciales et séparées de l’unité générale
des soins intensifs de l’hôpital. Ainsi, les
patients cardiaques peuvent obtenir les
soins spécialisés et l’attention dont ils
ont besoin jusqu’à ce qu’ils récupèrent
suffisamment pour passer à la prochaine
étape du rétablissement à l’unité de soins
infirmiers cardiaques.
« Il existe une spécialité en médecine dont
la plupart des gens n’ont jamais entendu
parler, c’est-à-dire la médecine des soins
intensifs, explique le Dr Zivot en parlant des
médecins de l’unité. Couramment appelés
intensivistes, ces médecins doivent d’abord
et avant tout être chirurgiens, anesthésistes,
pédiatres ou internistes avant d’étudier cette
deuxième spécialité. »
Le Dr Zivot ajoute que les quatre
sous-sections du Programme de sciences
cardiaques occupent une place également
importante dans le déroulement
d’un programme complet et dans la
collaboration professionnelle.
« Nous nous entraidons, dit le Dr Zivot.
Nous décidons, en tant que groupe, ce qui
est mieux pour nos patients et nous nous
assurons que les patients obtiennent les
meilleurs soins et les traitements dont ils
ont besoin. »
(gauche à droite) Dr Alan Menkis, directeur médical du Programme de sciences cardiaques et directeur médical du programme
de chirurgie cardiaque; Ken Rannard, directeur d’administration du Programme de sciences cardiaques; Dr Scott MacKenzie,
directeur médical de l’ORSW pour l’anesthésie cardiaque; Dr Joel Zivot, directeur médical des soins intensifs en sciences
cardiaques; Dr James Tam, directeur médical de la Cardiologie et Francis LaBossière, directeur régional du Programme des
sciences cardiaques et de directeur d’établissement des sciences cardiaques à l’Hôpital général Saint-Boniface.