Candidats à la présidentielle 2017 : leur programme santé Prévention & Accès aux soins François Fillion Prévention -Un grand plan Santé à l’école, dès la maternelle, pour donner aux enfants les bons réflexes en matière de nutrition, d’activité physique, de sommeil et pour leur faire prendre conscience des dangers des addictions (écrans, tabac, l’alcool ou drogue). Ce plan s’accompagnera d’une revalorisation de la médecine scolaire car son importance est décisive pour orienter les comportements sanitaires des enfants et adolescents. - Faire rembourser par l’assurance maladie une consultation de prévention tous les deux ans pour tous les Français, assurée par le médecin traitant. Elle sera plus longue donc mieux rémunérée. Elle permettra de construire un véritable « parcours de prévention » que suivront les Français tout au long de leur vie. Accès aux soins • Inciter les médecins à s’installer dans les zones déficitaires : - Régionaliser le numerus clausus et les examens de fin d’étude ; - Développer sur tout le territoire les maisons médicales et les structures d’urgences pour les premiers soins sans gravité ; - Inciter les médecins retraités à reprendre ou maintenir une activité à temps partiel dans des territoires déficitaires. • Accélérer le développement de la télémédecine. • Développer les «parcours de soins», qui seront définis avec les représentants des professionnels de santé (ville et hôpital). Il faut dans ce cadre déployer le dossier médical partagé (DMP) et son appropriation par tous les professionnels de santé. • L’assurance maladie remboursera la totalité du coût des lunettes pour les enfants. • D’ici à 2022, viser un « reste à charge 0 » pour les dépenses de santé les plus coûteuses pour les ménages : l’optique pour les adultes, les prothèses dentaires, les audioprothèses et les dépassements d’honoraires, grâce à un nouveau partenariat entre la sécurité sociale et les organismes complémentaires. • Créer une « agence de garantie de la couverture solidaire des dépenses de santé »pour veiller à l’amélioration de la prise en charge des dépenses de santé, au meilleur coût pour les assurés. L’Agence contrôlera l’évolution des cotisations des complémentaires, la maîtrise de leur frais de gestion, la clarté des contrats, ainsi que la qualité et la sécurité des prestations remboursées. Elle réunira des représentants de l’Etat, des caisses de sécurité sociale et des organismes complémentaires. • Faciliter l’accès des seniors à une assurance complémentaire de qualité en améliorant l’aide à l’acquisition d’une couverture santé (ACS). • Revenir également sur le plafonnement du remboursement des dépassements d’honoraires pour les médecins en secteur 2dans les contrats dits « responsables » des complémentaires. • Supprimer le tiers payant, pour redonner du temps médical au service des malades. Système de santé • Donner de l’autonomie aux hôpitaux publics pour améliorer leur efficacité et les conditions de travail des personnels hospitaliers. • Supprimer les barrières entre public et privé en transformant les groupements hospitaliers de territoire (GHT) en groupements de santé de territoire (GST) pour les ouvrir au maximum aux cliniques privées et aux médecins libéraux et faciliter la coopération de tous les professionnels au service des patients. • Ramener l’assurance maladie à l’équilibre d’ici à 2022, en « traquant » toutes les sources de « non-qualité » du système de santé. • Réaliser environ 20Md€ d’efficience sur cinq ans. • Diminuer les recours injustifiés à l’hôpital qui coûtent chers, en particulier aux urgences (plus de 30% des Français sont passés aux urgences ces deux dernières années, contre 20 % des Allemands), en offrant plus de solutions en ville, par exemple en développant les maisons médicales de garde. • Faire en sorte que les patients prennent bien leurs médicaments : une étude récente évaluait le coût des complications médicales liées à ce qu’on appelle le « défaut d’observance » à 9 Md€ par an ; • Réduire les soins redondants ou inutiles, en demandant à la Haute autorité de santé de réexaminer le panier de soins de l’assurance maladie pour vérifier qu’il ne contient pas des actes ou des produits inutiles sur la base de critères médicaux incontestables. • Lutter contre les fraudes et abus en tout genre. C’est une priorité politique et les sanctions seront fortement augmentées. • Faire la chasse à la bureaucratie et aux frais de gestion injustifiés. La complexité du système génère des coûts de gestion élevés. Nous rechercherons la convergence des régimes existants, sans nuire à la qualité de service. • Supprimer l’aide médicale d’Etat (AME) pour mettre fin à la pression de l’immigration irrégulière sur le système de santé et donner confiance à nos concitoyens dans son équité. Pour les urgences et les maladies graves ou contagieuses, remplacer l’AME par une dispense de frais de santé strictement contrôlée Benoît Hamon Prévention • Encourager « les comportements bénéfiques » pour la santé avec la mise en place d’un « plan national sport et santé ». • Le principe de ce plan : le remboursement par la Sécurité sociale de la pratique sportive quand elle est prescrite par les médecins et adaptée pour les maladies chroniques. • Les complémentaires santé doivent s'investir dans ce domaine. • Favoriser le développement de centres certifiés sport et santé qui sécuriseront la pratique efficace et encadrée d'une activité physique régulière chez les patients. • Soutenir les entreprises et administrations qui installent des salles de sport pour les employés. • Engager un grand plan dans les services publics et les administrations afin que les fonctionnaires soient concernés par ce programme. Accès aux soins Lutte contre les déserts médicaux : • Créer une mission nationale d’accès aux soins pour informer, coordonner, et faciliter l'installation de médecins dans les zones sous dotées. • Favoriser l’installation des maisons de santé pluridisciplinaires où les médecins exerceraient en libéral avec l'appui d'une société de service qui aurait en charge les fonctions support de comptabilité, de gestion et de secrétariat . • Apporter une aide aux médecins qui s'installent dans les déserts médicaux : aide à trouver un emploi pour le conjoint, aide au logement, école pour les enfants et mise en relation avec une banque pour l'obtention d'un prêt à taux zéro pour l'achat de matériel médical. • Le non conventionnement d'un médecin qui s'installe en zone sur dotée. Favoriser un égal accès aux soins : • La Sécurité sociale doit davantage rembourser certains soins et notamment les soins dentaires. • Souhaite une approche rigoureuse sur les médicaments de confort, c’est-à-dire ceux pour lesquels le bénéfice de santé est marginal • Mettre fin aux politiques inutiles d'allègement de cotisations sociales qui ne sont jamais intégralement compensées par l'Etat. Marine Le Pen Prévention Accès aux soins • Garantir la Sécurité sociale pour tous les Français ainsi que le remboursement de l’ensemble des risques pris en charge par l’Assurance maladie. Pérenniser son financement en simplifiant l’administration du système, en luttant contre la gabegie financière et en investissant dans les nouveaux outils numériques pour permettre des économies durables. • Relever le numerus clausus d’accès aux études de santé pour éviter le recours massif aux médecins étrangers et permettre le remplacement des nombreux départs à la retraite prévus. Favoriser la coopération entre professionnels de santé, en reconnaissant les compétences spécifiques de chacun. • Lutter contre les déserts médicaux en instaurant un stage d’internat dans les zones concernées, en permettant aux médecins retraités d’y exercer avec des déductions de charges et en y développant les maisons de santé. Système de santé • Maintenir au maximum les hôpitaux de proximité et augmenter les effectifs de la fonction publique hospitalière. • Créer un cinquième risque de Sécurité sociale consacré à la dépendance afin de permettre à chaque Français de se soigner et de vivre dans la dignité. • Soutenir les startups françaises pour moderniser le système de santé. • Supprimer l’Aide Médicale d’État réservée aux clandestins • Lutter contre la fraude (création d’une carte Vitale biométrique fusionnée avec le titre d’identité) • Baisser le prix des médicaments coûteux (via l’augmentation de la proportion de génériques) • développer la vente à l’unité des médicaments remboursables (en imposant aux laboratoires l’adaptation de leurs chaînes de production) • Protéger la complémentarité du double système de santé public et libéral. Protéger le maillage territorial des acteurs indépendants de la santé (pharmacies, laboratoires d’analyses…) • Réorganiser et clarifier le rôle et les obligations des agences de sécurité sanitaire et alimentaire et assurer leur indépendance Emmanuel Macron Prévention Créer un service sanitaire de trois mois pour les étudiants en santé. • Fixer comme objectif que la génération française qui naît aujourd'hui sera la première génération sans tabac grâce à des politiques d’incitation en valorisant les bons comportements • Non pas en stigmatisant ou en pénalisant, mais en valorisant les bons comportements, Rémunérer la prévention à sa juste valeur. Accès aux soins Diminuer le reste à charge : • S’agissant des lunettes, des prothèses dentaires et de l’audition, je fixe l’objectif de 100% de prise en charge d’ici 2022. • Remettre de la juste concurrence, en mettant une pression sur certains producteurs de prothèses, dentaires ou auditives, faire baisser les prix, retrouver un prix plus juste en protégeant mieux. • Assurer une meilleure transparence des prix. • Il faut augmenter le numerus clausus. • Accélérer l’ouverture de maisons pluridisciplinaires de santé : doubler leur nombre d’ici 2022 pour éviter le recours aux urgences. • Développer la télé- médecine. • Enfin, mise en place sur internet d’un « Doctissimo » public. Ce portail permettra de disposer d’informations actualisées et fiables sur les maladies, les médicaments, les services publics à proximité, les modalités de prise de rendez-vous et les délais. Système de santé • Déconcentrer le pouvoir au niveau des agences régionales de santé et des acteurs locaux, c’est-à-dire justement de l’hôpital, des élus, pour qu’en fonction des réalités et des besoins, sur le terrain, les acteurs puissent davantage innover, s’organiser, adapter l’offre. • décloisonner entre le médical et le médico-social, entre le public et le privé, pour faire émerger de nouveaux partenariats • Accélérer la dynamique des groupements hospitaliers de territoire. Il faut continuer à regrouper les structures, les centres hospitaliers, l’ensemble des structures qui existent sur le territoire • Elargir l’expérimentation des maisons de répit et les établissements de soins de suite pour permettre ainsi d’accueillir plus de patients en dehors des hôpitaux. Les maisons de répit c’est ce qui évitera que certaines personnes, qui sont dépendantes, aillent pour soulager leurs proches, à l’hôpital pendant des semaines. On les mettra dans des maisons de répit, médicalisées mais adaptées, qui coûtent beaucoup moins cher. • réformer le mode de tarification qui a permis aux hôpitaux de gagner en efficacité. Mais il faut aujourd’hui imaginer et mettre en œuvre des financements qui prennent en compte le parcours de soins du patient et ses différents épisodes. • valoriser la bonne prise en compte du parcours de soin, c’est-à-dire l’hôpital qui va travailler avec ses partenaires de santé, avec de la médecine de ville, avec d’autres acteurs de terrain. • Développer une politique industrielle et d'innovation en santé ambitieuse Jean-Luc Mélenchon Prévention Accès aux soins • Prise en charge à 100 % des dépenses d’assurance maladie • Supprimer les dépassements d’honoraires des médecins • Créer un corps de médecins généralistes fonctionnaires, rémunérés pendant leurs études et salariés dans des centres gérés par l’Etat Système de santé • Mettre en place une Sécurité sociale intégrale en refondant la CSG (contribution sociale généralisée) et l’impôt sur le revenu, en récupérant les aides fiscales dont bénéficient les mutuelles et complémentaires santé au titre des contrats responsables • Créer des centres de santé pratiquant le tiers payant • Revenir sur la tarification à l’activité (T2A) • Engager un plan pluriannuel de recrutement des différents personnels