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Un risque de cancer très bien
connu, mais des connaissances
encore insuffisantes
La quasi-totalité des enquêtés sait
que l’exposition au soleil peut provo-
quer des cancers, plus de neuf sur dix
savent que le soleil fait vieillir pré-
maturément la peau et plus de huit
sur dix se sentent bien informés à
ce sujet. Toutefois, seule une per-
sonne sur deux sait que les heures
d’ensoleillement les plus dange-
reuses correspondent à la tranche
12 h-16 h. Cette connaissance est
plus fréquente parmi les femmes, les
enquêtés les plus diplômés et ceux
résidant dans le sud de la France.
Des pratiques de protection
contrastées et trop
rarement systématiques
Lors d’une journée d’été ensoleil-
lée, la pratique de protection systé-
matique la plus fréquente est le port
de lunettes de soleil (42 %), devant
le port d’un t-shirt (38 %) et l’évi-
tement des heures les plus enso-
leillées (32 %). Ces pratiques se
combinent pour former des profils
contrastés : près d’une personne sur
deux a tendance à cumuler toutes
les pratiques de protection (profil
plus féminin, d’âge intermédiaire,
plus diplômé et plus aisé), une per-
sonne sur cinq privilégie plutôt le
t-shirt et les lunettes, au détriment
des autres moyens de protection
(profil plus masculin et plus jeune,
moins diplômé et moins aisé), une
personne sur six se protège très
peu, en se contentant des lunettes
de soleil (profil féminin et plus
jeune), enfin une personne sur sept
n’utilise ni lunettes ni crème solaire
mais utilise les autres moyens de
protection (profil plus masculin et
plus âgé).
Un Français sur quatre examine
régulièrement sa peau à la
recherche d’anomalies
Parmi les enquêtés, 23 % exa-
minent régulièrement leur peau
à la recherche d’éventuelles ano-
malies et 42 % le font de temps
en temps. Cet examen régulier est
plus fréquent parmi les femmes et
les 55-64 ans ; il est plus rarement
déclaré par les personnes les moins
diplômées et les moins aisées.
Certaines croyances erronées
persistent encore
Quatre personnes sur dix pensent
que les coups de soleil de l’enfance
sont sans conséquence à l’âge adulte
s’ils ont été bien soignés, une sur
cinq croit encore que les coups de
soleil préparent la peau en la rendant
moins vulnérable au soleil, enfin près
d’une sur dix estime que mettre de la
crème solaire une seule fois permet
de s’exposer au soleil toute la jour-
née. Ces « fausses croyances » sont
plus fréquentes parmi les hommes,
les personnes les moins diplômées
et celles dont le ménage a de faibles
revenus.
Évolutions 2005-2010 : les
pratiques et les connaissances
des Français progressent
Toutes les pratiques de protec-
tion contre le soleil ont progressé
depuis 2005 ; toutefois, en 2010, si
les Français déclarent davantage
avoir « souvent » recours à ces pra-
tiques, ils ne sont pas plus nombreux
à y recourir « systématiquement ».
S’agissant des connaissances rela-
tives au soleil et aux coups de soleil,
deux évolutions significatives sont
à relever : d’une part, désormais la
majorité des 16-85 ans sait que le
soleil estival est le plus dangereux
entre 12 h et 16 h (54 % en 2010,
46 % en 2005) ; d’autre part, la pro-
portion de personnes pensant à tort
que les coups de soleil préparent la
peau en la rendant moins vulnérable
au soleil est passée de 25 % en 2005
à 18 % en 2010.
Enfin, du point de vue des inégali-
tés sociales de santé, globalement
les croyances comme les conduites
relatives au soleil restent sociale-
ment différenciées, et les variations
observées selon les niveaux de reve-
nus et de diplôme, comme selon la
situation professionnelle, se révè-
lent similaires en 2005 et en 2010.
Soleil et cancer
Connaissances, croyances
et pratiques de protection
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