6 ENTRE NOUS 4 mai 2015
Des gestes simples
• Utiliser les outils de la trousse de fin de vie.
• Parler à voix basse dans le couloir devant la chambre
du patient.
• Si possible, offrir assez de chaises pour les proches
présents. Leur apporter de l’eau (lorsqu’on pleure, on
a soif).
• Faire appel aux intervenants en soins spirituels dès
que possible pour évaluer les besoins des patients/
proches et les accompagner.
Il y a aussi la considération des décisions relatives à la fin
de vie, entre autres le code d’intensité, le don d’organes,
etc. Des questions délicates qui ont besoin d’être abor-
dées de façon délicate. S’assurer d’avoir une approche
concertée avant d’en parler aux proches est un élément
important. Par exemple : qui aborde la fin de vie avec le
patient et quand.
Trousse de n de vie
Une majorité des unités de
soins aigus a reçu une trousse
de fin de vie. Elle contient
des outils utiles pour le per-
sonnel et les proches, dont
une affiche de colombe à ap-
poser sur la porte du patient,
un guide à l’attention des
proches, un lecteur CD, un
CD de musique apaisante et
une lampe.
Sabrina Marois-Gagnon
Coordonnatrice du comité des usagers
Cynthia Raymackers
Conseillère expérience patient
Intranet | Espace clinique | Expérience patient
chus.qc.ca|experience-patient
*Association canadienne de soins palliatifs : http://acsp.net/
Près de 1 000 personnes décèdent au CHUS chaque année,
soit environ trois personnes par jour. Quelque 160 décès
ont lieu aux soins palliatifs. Une majorité des patients en
fin de vie se trouve donc aux unités de soins aigus. Com-
ment leur offrir des soins et conditions adaptés à leurs
besoins, tout en prodiguant des soins aigus aux patients
des chambres voisines? La Semaine nationale des soins
palliatifs*, du 3 au 9 mai 2015, est une belle occasion d’y
réfléchir.
Madjid Djouaher (ci-dessous), acteur de la vidéo sur l’ex-
périence patient, compose régulièrement avec cette situa-
tion dans son travail comme préposé aux bénéficiaires de
l’équipe volante à l’Hôpital Fleurimont et à l’Hôtel-Dieu
de Sherbrooke. « Se préoccuper des besoins du patient
et de sa famille, c’est se mettre à leur place. Ça pourrait
tous nous arriver et on souhaiterait être bien traité. Il faut
être professionnel par l’écoute, le respect, la courtoisie, la
disponibilité et la responsabilité de ses actes. »
Mourir à l’hôpital
Le personnel était exceptionnel, mais on était conscients que l’on n’était pas dans une unité des-
tinée à la fin de vie… Bien des questions se bousculaient dans notre tête, mais on savait que le
personnel était occupé, alors on n’osait pas trop déranger. C’était difficile d’entendre l’intercom,
les cloches, les conversations dans les corridors, quand pour nous, la terre avait arrêté de tourner.
- Témoignage d’un proche d’un patient décédé au CHUS