4/11/2012 : D’un jeune internaute : « Il y a une chose qui caractérise bon nombre
d’évêques de France : leur facilité à suivre des modes éphémères qui n’apportent rien à
l’Eglise.
Après la mode des aubes-sacs, des chemises-cravates, des chemises à col romain qui se
déclinent en noir, gris, blanc, bleu, des crosses-en-bois-qui-font-simple, des foulards qu’on
agite pour une célébration festive, des paniers pour distribuer la communion, des ballons pour
les rassemblements diocésains... voici qu’arrive la mode des distributions d’étoles. Tout le
monde en reçoit : les catéchumènes, les « mamies bigoudis » et les « religieuses-brushing »
appelées à jouer un rôle déterminant dans une EAP, les membres des « équipes funérailles »...
Tout le monde y a droit parce que c’est la mode et que la mode est très importante pour qui
veut s’engager dans l’Eglise de demain. A quand le lancement de la mode de la mitre fluo qu’on
donnera à tous les laïcs invités à partager une charge pastorale ? »
Etoles et ballons : deux signes qui distinguent les super-laïcs qui ont une mission à remplir dans
l'Eglise.
NOUVEAU 5/11/2012 : Il ne faut pas se faire d’illusions : au train où vont les
choses, dans une dizaine d’années l’Eglise catholique aura perdu toute visibilité
en France.
Pire : dans certains diocèses, elle aura pour ainsi dire cessé d’exister. Dans certains diocèses
déjà, des prêtres qui ont la charge d’une vingtaine de clochers reconnaissent qu’il leur arrive
de célébrer la Messe seuls, dans des églises vides... Et les choses ne vont pas s’arranger
puisque l’on sait que depuis des années, les ordinations sacerdotales ne cessent de diminuer -
les jeunes équilibrés fuyant les séminaires - et la pratique dominicale ne cesse de chuter - les
fidèles catholiques refusant de participer à des célébrations bricolées -.
Certes, il existe quelques endroits où les fidèles demeurent plus nombreux qu’ailleurs. Mais à
y regarder de plus près, on voit qu’il ne s’agit que d’îlots qui ne doivent pas faire illusion :
globalement, ce sont bien des diocèses entiers qui sont en voie de délabrement,
essentiellement du fait que les prêtres disparaissent les uns après les autres et qu’il n’y a plus
de nouvelles vocations.
Dans ce contexte, la nomination de « laïcs en responsabilité » groupés au sein d’ « Equipes
d’Animation Pastorale » (EAP) ne change rien à l’affaire : à l’instar d’autres créations récentes
dont on ne parle déjà plus au bout de deux ou trois ans, ces « équipes » ne sont que des cache-
misère, même s’il plaît aux évêques de les officialiser au milieu de forces réjouissances où ne
se retrouvent que les vieillissants « happy few » du diocèse. Au demeurant, on constate que
ces EAP et autres créations du même tonneau accélèrent même le processus de ruine des
diocèses : elles n’existent que pour permettre aux « mamies bigoudis » et aux « sœurs
brushing » de se retrouver pour construire des chapelles parallèles dont s’excluent tout
naturellement les catholiques désireux de vivre leur foi de façon simple, sans avoir à
s’impliquer dans des structures artificielles dont Benoît XVI a remis en cause l’efficacité
devant les évêques de France.
La réalité est bien là : l’Eglise en France est en voie d’extinction. Et il n’est aucun prêtre, aucun
fidèle laïc qui puisse soutenir le contraire. Cette situation est le résultat d’ « initiatives
pastorales » lancées par ceux qui se sont couverts de l’autorité du Concile pour justifier leurs
aberrations : messes de jeunes, absolutions collectives, ADAP, suppression du latin et du
grégorien dans les liturgies, communion dans la main, création d’équipes d’animation
liturgique, programmes de désacralisation des célébrations eucharistiques, lancement d’ «
Equipes funérailles », créations de « secteurs paroissiaux », célébrations de « messes qui
prennent leur temps », ouverture de séminaires interdiocésains perméables à toutes les
innovations pastorales et à toutes les fantaisies théologico-liturgiques… etc.
Dans une « overdose » d’initiatives, de nouveautés, de projets, de publications, de plans, de
restructurations, de fêtes… les fidèles ont dû subir des orientations dont ils ne voulaient pas et
s’adapter à des nouveautés qui ne tenaient que l’espace d’une mode. Il n’y a plus guère que
certains pasteurs diocésains pour ne pas voir, admettre, reconnaître que toutes ces
innovations lancées suite à des consultations de laïcs - dont le « sensus Ecclesiae » et les
connaissances concernant les sujets relatifs à la foi ont de quoi laisser perplexe - n’ont laissé et
ne laissent aucune trace dans la vie des fidèles « ordinaires ». Ces derniers étant du reste
toujours dépossédés de ce que l’Eglise aimerait leur transmettre, comme on le constate à
travers les célébrations ternes et décousues qu’on leur impose... toujours au nom du Concile,
bien sûr !
Comme le faisait remarquer récemment un prêtre : cet effondrement du catholicisme en
France vient de ce que les diocèses ont été privés de longue date de véritables « chefs ». Quand
a-t-on vu ou entendu pour la dernière fois les évêques publier un document clair rappelant les
règles à suivre pour que la liturgie - qui est le moyen d’évangélisation le plus simple et le plus
efficace qui soit - soit partout conforme à ce qu’enseigne l’Eglise ? Personne n’en a le souvenir.
A la place d’un tel document dont le manque se fait cruellement sentir au moment où l’Eglise
invite à fêter le 50e anniversaire de Vatican II, sont diffusées des « orientations » dont les
formulations sont tellement vagues qu’elles n’intéressent personne ou bien qu’elles laissent la
porte ouverte aux expériences pastorales les plus extravagantes et les plus stériles.
Certains rares diocèses sont dans une situation peut être moins préoccupante que d’autres.
Mais en regardant bien, on voit que c’est davantage en raison de la présence d’un évêque passé
maître dans l’art de séduire certains fidèles qu’en raison de la mise en œuvre d’une pastorale
cohérente. Or l’expérience a depuis longtemps prouvé qu’une paroisse, un diocèse, une
communauté peu très bien connaître une crise profonde dès lors que le pasteur qui la dirige
finit par prendre plus d’importance aux yeux des fidèles que l’Eglise elle-même. Ainsi doit-on
s’attendre à ce que certains diocèses de France qui fonctionnent mieux que d’autres parce que
le pasteur diocésain aura voulu plaire au plus grand nombre en acceptant tous les types de
liturgies et de communautés, puissent devenir ingérables au point de traverser à leur tour
cette crise que connaissent déjà la majorité de nos diocèse.
En conclusion, il faut reconnaître que l’Eglise qui est en France ne se redressera pas tant que
les évêques diocésains refuseront de se conduire en chefs et continueront à croire qu’il suffit
de lancer à grands coups de slogans des expériences pastorales pour sauver la situation. Car de
telles expériences aussi stériles qu’éphémères ont pour seuls résultats de créer des paroisses
virtuelles, de favoriser des liturgies qui font perdre la foi, d’élaborer des catéchèses vides :
autant de créations dont les fidèles de la nouvelle génération ne veulent plus parce qu’ils ont
constaté qu’elles n’avaient fait que ruiner l’Eglise.
Les fidèles de la nouvelles génération ne veulent plus de ces
simagrées infantilisantes qui ruinent l'Eglise. (Diocèse de Verdun)
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