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"Tout Fou, Tout Slam à Fontaine d'Ouche"
une proposition de Franck Halimi
portée par l'association Label Épique
NOTE D'INTENTION
1) Qu'est-ce que le slam-poésie ?
Les mots s’enflamment, ils deviennent musique, image d’un art à part : le slam- poésie. Celui-ci
regroupe, en une communauté soudée, de nombreux poètes de par le monde, ayant choisi
une forme
d’expression éphémère, qui s’accomplit uniquement au moment ils déclament, souvent devant une
assistance survoltée.
Art de la scène, mode d’expression ô combien vivant, souvent considéré comme le versant non
commercial du rap, le slam est aussi un mouvement contestataire, puisant ses racines aux USA. Il connaît
actuellement
un développement international immense, est désormais reconnu comme un art à part entière
et se
revendique comme un mouvement résolument démocratique et social.
Le phénomène slam peut être évoqué sous son aspect stylistique (la poésie slam) et sous son aspect
de
mouvement social contestataire (le slam poétique). C’est sous cette dernière forme que, très actif, il
poursuit des actions sociales dans le monde entier et défend la liberté d’expression. Son activisme
influence d’autres communautés de poètes de par le monde et défend quelques principes fondateurs, qui
soudent la collectivité.
Le but du slam-poésie (comme de tout art) n’est pas de glorifier le poète, mais plutôt de célébrer la
communauté à laquelle il appartient.
Le spectacle et l'effet du spectacle sur le public sont plus importants que la contribution de
tout individu.
La performance scénique est un art en elle-même, tout comme l’art de l’écriture du poème.
Aucun public ne devrait être forcé d'écouter le poète. C'est l'obligation du poète de
communiquer
efficacement, astucieusement, honnêtement et professionnellement : c’est donc lui
qui incite le public à
écouter.
Le slam devrait être ouvert à toutes et à tous, ainsi qu’à toute forme de poésie.
La "Slam Family" ne devrait être exploitée par aucun groupe ou mouvement extérieur. Chacun doit se
souvenir qu’il est attaché aux efforts de l’autre, son semblable si différent. Nos exploits individuels ne
sont que l’extension de quelques réalisations antérieures. On devrait traduire
le succès individuel en
succès collectif.
Le slam a commencé en tant que cadeau d'une ville à un autre. Il devrait rester un cadeau passé librement
à tous les nouveaux venus.
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Par ces principes, le slam s’impose en un mouvement collectif, où l’expression personnelle
transcende l’individu, pour défendre les intérêts de tout un groupe. L’essentiel est de s’exprimer, de
crier
haut et fort ce que les poètes académiques taisent, de parler de la vie réelle et d’agir. Déjà, des actions
sociales sont entreprises dans de nombreux quartiers, les jeunes désœuvrés dans les rues se
voient
proposer de slamer. Une initiation à la poésie, à la musique accompagne souvent ces actions. Des petits
festivals en sont le prolongement et s’inscrivent dans le cadre d’actions de réinsertion sociale. Le
slam réalise ici ses objectifs premiers : être un art démocratique au service de la
collectivité.
Ainsi, le slam émerge-t-il aujourd’hui en tant que mouvement artistique, culturel et social, marqué
par la volonté de rendre la création et l'expression orale accessibles au plus grand nombre :
démocratiser
la poésie, la dépoussiérer de poncifs encombrants.
Résolument porteur d'une mission citoyenne, le slam donne la parole à qui veut la prendre, le temps d'un
texte et quelque soit son style.
Preuve que, du coup de gueule salutaire à la badinerie improvisée, le slameur, avec son histoire et sa
culture, fait parler sa bouche. Vivier de création, le slam s'insinue par tous les pores d'un tissu social
avide
d'actions fédératrices.
Artistique, culturel et social, le slam est une nouvelle forme d'accès au texte et à la poésie, pour
des publics de plus en plus nombreux. Le mouvement slam représente un vivier de créateurs- citoyens
qui ont pour ambition d'agir sur leur environnement et, par leur art, de le transposer : c'est
une certaine
définition de la subversion. "Le slam n'existe pas pour glorifier la poésie, mais pour célébrer une
communauté dont les poètes ne sont qu'une petite partie" explique Marc Smith dans un manifeste du
slam. Des mots qui n'ont besoin d'aucun instrument pour faire leur propre musique. La
poésie parlée, c'est
ça le slam ! Le slam peut devenir un fabuleux outil d'insertion et de socialisation, le chemin parcouru
depuis l'écriture d'un texte personnel jusqu'à sa présentation orale dans une salle est une expérience
significative et marquante.
2) Le slam-poésie, comment ça marche ?
- mode d'emploi
* Les rencontres de slam-poésie sont ouvertes à tous et à toutes, sans aucune distinction d'âge, de
sexe, de couleur, de religion, de préférence sexuelle, d'apparence, de potentiel physique et
intellectuel.
* Les slameurs peuvent traiter n'importe quel sujet, dans n'importe quel style.
* La personne se préinscrit auprès du présentateur, ou de toute autre personne se
chargeant de cette
tâche, avant le commencement de la slam-session.
* Pas d'instruments de musique ou de musique pré-enregistrée.
* Pas d'accessoires. La performance repose sur le texte du "poète" et sa relation avec le public.
* Pas de costume, ni de déguisement.
* Sauf travail préparé à plusieurs, il ne passera sur scène qu'un intervenant à la fois.
* Chaque passage est limité à un texte et à cinq minutes.
* Un poème dit, un verre offert. Cinquante poèmes dits, un verre offert.
- historique
C'est en partant de ces principes de base que les initiateurs du slam en Bourgogne, Casse La
Rime, ont
implanté une pratique régulière dans des bars dijonnais durant plusieurs années. Dès lors, le succès ne
s'est pas démenti et des actions de formation (ateliers) et
des spectacles (portés par l'association
étudiante Némésis au Théâtre Mansart, par Casse La Rime
à La Vapeur, dans le cadre des Nuits du Slam
et par l'association Label Épique à Fontaine d'Ouche, dans le cadre de "Mémoire de quartier" et au
Bistrot de la Scène avec "Tout Fou, Tout Slam") ont
permis à ce mode d'expression de toucher des
publics variés, tout en leur donnant l'envie de devenir praticiens à leur tour.
C'est ainsi que, du plus jeune à la plus âgée, issus de tous milieux sociaux et
professionnels, on assiste
chaque mois au fleurissement de nouveaux talents qui osent enfin prendre
la plume ou le clavier pour
lire tout haut ce qu'il pensaient jusqu'alors tout bas. C'est à la suite de
toutes ces observations que le
premier projet "Tout Fou, Tout Slam" a fleuri en 2010.
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3) Pourquoi Label Épique ?
Label Épique a trouvé dans le slam un mode d'expression qui est la juste concrétisation de nombre de
ses raisons d’être. En effet, la belle équipe de Label Épique poursuit quatre
objectifs principaux :
* mettre en relation des gens et des genres qui, habituellement, ne se rencontrent pas forcément,
dans l'espoir que ce croisement de singularités pourra mener à un métissage artistique fécond, en
s'ouvrant à un monde de possibles.
* chercher à faire se frôler, s'entrechoquer et s'embrasser le social et le culturel. Dans une société
qui
traverse une profonde crise la fois identitaire, sociale et financière), l'art apparait comme un vecteur
d'insertion et de lien social très efficace. Les membres de l'association souhaitent donc pouvoir apporter
un peu de leur savoir-faire dans des zones peu irriguées (quartiers dits "sensibles", milieux hospitalier,
rural et carcéral) et auprès de publics peu sensibilisés, voire "oubliés".
* faire connaître, par son réseau de communication, d'autres associations dont les actions, les talents et
l'originalité méritent d'être mis en lumière.
* développer les actions de mécénat dans le spectacle vivant et l'audiovisuel en région Bourgogne.
Le logo de l'association, un couteau suisse multi-arts humanisé, parle de lui-même pour montrer à quel
point l'éclectisme, l'ouverture et l'humanisme sont fondateurs de cette démarche. Enfin, partageant
avec qui veut les valeurs de son slogan ("équipe, éthique et beaux programmes"), Label Épique prouve
qu'elle a foi dans le métissage, la rencontre, la convivialité et le plaisir de
construire collectivement
des objets nouveaux dans lesquels les sujets s'épanouissent, l'important
n'étant pas uniquement le
but, mais aussi le chemin.
L'association est déclarée d'intérêt général depuis le 27 janvier 2011 et, à ce titre, est éligible au
mécénat.
4) Pourquoi Sidi ?
Sidi est le fondateur du groupe iltika en 2005. Entre slam et poésie, il aiguise son regard sur la vie,
scrute les détails, les sourires, les brisures, les liens, cherche la magie, et sublime les joies et tourments de
l'existence, dans des textes qui donnent à rêver, transportent et touchent juste, en ne laissant jamais
indifférent, parce qu’ils sont sincères et qu’ils jaillissent du cœur.
Après un premier album -"la rencontre"- sorti en 2007, qui permet au groupe de se roder sur de
nombreuses dates et de fédérer un public qui va lui rester très fidèle, iltika se réinvente en 2012, avec
l’arrivée du quatuor à cordes Hyperion, dans la perspective de création d’un nouveau spectacle.
Conservant son état d’esprit d’ouverture et d’exigence, le groupe affirme et mûrit un style qui lui est
propre, oscillant sans cesse entre hip-hop et musiques nouvelles, à la croisée des genres. Sidi y incarne le
double rôle de MC et de conteur, avec un aplomb évident et une présence scénique unique. Il faut dire
aussi qu’il est porté par des musiciens avides de partages et jamais à court de propositions.
Chez iltika, c’est chacun son vécu et chacun ses goûts, chacun son parcours et chacun ses envies. Et
c’est dans la rencontre et le partage que nait chaque chanson. C’est donc après mûre concertation qu’ils
ont choisi le titre de leur deuxième opus -"Hybride"-, titre qui définit également leur état d’esprit. En
dépit des différences et des singularités de chacun, il est possible de créer un point de convergence
commun, un endroit qui nous rassemble et nous ressemble. Pour iltika, il s’agit donc d’un album et d’un
spectacle qui ne se sont, en aucun cas, construits sur des ambitions commerciales, mais qui ont germé
avec, en tête et au cœur, un besoin et un désir d’authenticité, tant dans le fond que dans la forme.
Par ailleurs, et dans le même esprit, Sidi et ses amis proposent depuis de nombreuses années des ateliers
(écriture, slam, mise en musique, beatbox...) , en lycée, maison de quartier ou prison.
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5) Pourquoi faire se rencontrer Label Épique et Sidi ?
L'idée de mutualiser les compétences, les envies, les énergies et les moyens, entre Label
Épique et Sidi est le fruit d'un lent processus engagé depuis de longues années. En effet, les membres
de Label Épique et Sidi ont commencé à se côtoyer à l'occasion de participations conjointes dans les
scènes ouvertes dijonnaises et dans de nombreux spectacles partagés. Au fil du temps, ils ont
donc
appris à se connaître, puis à s'apprécier. Ce jusqu'au moment les deux parties ont pris conscience
que,
même si elles n'empruntaient pas tout à fait les mêmes chemins, elles poursuivaient des objectifs
similaires. Fortes de ce constat et de l'envie de partager leurs savoirs et leurs savoir-faire, elles ont eu
envie de s'unir pour constituer une force de proposition inédite en matière d'accompagnement par le
slam
-
poésie sur l'agglomération dijonnaise.
Chacune des 2 entités porteuses de ce projet original contribue à faire interagir des publics
différents, afin que des personnes d'origines culturelles, sociales, générationnelles et géographiques
différentes puissent se
rencontrer autour d'un projet collectif commun. Un parcours s’expérimente
alors, contenant des activités socio-linguistiques, qui se trouvent illustrées et renforcées par ce projet
commun. Sont mis en jeu la valorisation des potentiels, une participation active à un projet structuré,
ainsi que des rencontres avec des professionnels de la scène bourguignonne (artistes et techniciens),
offrant ainsi des perspectives et un horizon de possibles à chacun des participants.
6) Quel projet "Tout Fou, Tout Slam" à Fontaine d’Ouche ?
Cette proposition commune née de l'expérience "Tout fou, tout slam" s'articule autour de 3 axes :
- pédagogie et transmission : les ateliers d'expression écrite, encadrés par des artistes-
pédagogues professionnels à l'intention des participants offrent à ceux-ci l'opportunité de prendre la
parole, de s'exprimer et d'être écoutés dans un cadre rassurant et incitatif. L'écrit est un medium qui
stimule l'émergence de la pensée et permet de la faire exister aux yeux du monde. Véhicules des
idées, les mots peuvent alors devenir de véritables remèdes aux maux, jusqu'alors tus. De
l'impression à
l'expression, il y a un pas qui se révèle souvent trop difficile à franchir, pour qui n'est pas
aidé et accompagné en la
matière. Notre volonté est donc de faire toucher du doigt au plus grand nombre
que chacunE existe
avec sa singularité et ses modes de vie et d'expression. Le professionnalisme des
intervenants devra
permettre aux " écrivants" de le démontrer en se racontant.
- liberté d'expression : il va de soi que nous instaurerons un climat de confianc
e
avec
chacun des participants. Sans tabou ni jugement, l'objectif est d
e
permettre à celui qui va prendre la
plume ou la parole de le faire en toute liberté et dans les meilleures conditions possibles.
- valorisation en scène, en son et en lumière : après avoir permis à ces slameurs en devenir
de passer du silence à l'écriture, notre idée est de les autoriser à passer de l'ombre à la lumière grâce à
une " scène ouverte" . Pour les élèves, ce "baptême du feu" est un gage de reconnaissance personnelle
par le passage d'une posture de spectateur à celle d'acteur, auprès d'un public convié au spectacle de
restitution, en fin d’année scolaire.
7) Quelle mise en œuvre ?
Au vu des expériences passées, ces ateliers d’écriture se dérouleront dans une salle adaptée, dans
le quartier de la Fontaine d’Ouche à Dijon (21).
* Atelier d'écriture, animé par Sidi et Roger Alcaraz (bénévole de Label Épique)
Label Épique va proposer 8 séances de travail (entre janvier et mai 2017).
* 2 séances de passage de l’écrit à l’oral : "corps, rythme et voix" par le metteur en zen Franck Halimi
(mai 2017).
* Rencontre avec artistes et techniciens oeuvrant pour le spectacle de restitution (le 10 mai 2017).
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* Participation à l'organisation et à la communication du spectacle (avril et mai 2017)
Poses d'affiches, distribution de flyers.
Communication par les réseaux sociaux et les médias locaux, pour promouvoir l’événement.
8) Que se passe-t-il le jour du spectacle ?
* de 14H à 16H : installation technique avec les régisseurs son et lumière, en présence des participants
qui, assistant au montage technique, prennent ainsi conscience des contingences et conditions nécessaires
à la faisabilité d’un spectacle.
* de 16H à 17H : balances son et lumière avec le groupe d’artistes sur scène et les techniciens "aux
manettes" : prise de conscience pour chacun du travail de précision nécessaire pour faire en sorte que les
spectateurs puissent assister à une représentation de qualité.
* de 17H à 18H30 : Répétition pour la scène ouverte, au cours de laquelle les élèves vont dire leurs
textes (échauffement corporel et vocal, travail de mise en scène).
* de 18H30 à 19H45 : collation avec participants, musiciens, techniciens et formateurs.
* de 19H45 à 20H : accueil des spectateurs.
* de 20H à 21H : scène ouverte, avec prestation scénique des participants disant leurs textes.
* de 21H à 22H30 : spectacle avec un groupe professionnel (programmation en cours).
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Planning "Tout Fou, Tout Slam"
#1 mercredi 18/01/17
#2 mercredi 01/02/17
#3 mercredi 15/02/17
#4 mercredi 08/03/17
#5 mercredi 22/03/17
#6 mercredi 05/04/17
#7 mercredi 12/04/17
#8 mercredi 03/05/17
#9 mercredi 10/05/17
scène ouverte en 1ère partie de soirée d'un spectacle (à déterminer)
au Théâtre de la Fontaine d'Ouche
dans le cadre de "Jours de fête à Fontaine-d'Ouche"
#10 samedi 20/05/17
scène ouverte à la fin de la parade métisse,
dans le cadre de "Jours de fête à Fontaine-d'Ouche"
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contact
Franck Halimi : [email protected] 06 33 18 14 08
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