N°277 / Juin 2012
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N°277 / Juin 2012 Fédération Française de Tennis de Table
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3, rue Dieudonné Costes - BP 40348 - 75625 Paris Cedex 13
Tél. 01.53.94.50.00 - Fax 01.53.94.50.40 - Courriel fftt@wanadoo.fr
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Nicolas Barbeau, Adrien Dodu, Michel Lalet, Christian Palierne, Bernard Simonin
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Daniel Braslet, Guy Letrot, Michel Gadal, Jean-Claude Molet
Bernard Simonin revient sur les derniers travaux concernant la structure marketing (du 15
février 2011) peu avant la démission d’Alain Dubois de la présidence. Les statuts de la
SASU étaient quasiment finalisés et en passe d’être mis au vote du comité directeur
fédéral qui suivait (le 2 avril 2011). Cette action faisait suite à une validation préalable par
le comité directeur et au vote de l’Assemblée Générale fédérale de décembre 2010 qui
avait répondu oui à « la création d’une société sous forme de SASU pour gérer les
activités marketing fédérales » mais à une courte majorité : 53,35% des votants.
Bernard Simonin poursuit en précisant que le nouveau Président fédéral, Jacques
Hélaine, lui a demandé de poursuivre la réflexion sur le sujet : de se donner du temps afin
de présenter un projet abouti et d’explorer toutes les solutions possibles. Le Président
souhaite avoir d’ores et déjà des pistes de travail, voire des préconisations pour le comité
directeur fédéral du 24 septembre.
Michel Lalet revient sur la note qu’il avait envoyé à différents décideurs fédéraux peu
après l’AG fédérale en précisant que la fédération faisait fausse route en créant cette
SASU dans le contexte actuel. Il avait bien voulu intégrer le groupe de travail suite à la
proposition d’Alain Dubois. Il restait encore très dubitatif sur la création de cette SASU. Il y
a beaucoup d’options qui méritaient d’être étudiées avant de se lancer dans la création
d’une SASU. Adrien Dodu précise que la création de cette SASU n’aurait pas eu
d’impact financier pour la fédération. Il s’agissait d’un simple transfert de charges et de
recettes.
Le groupe décide de reprendre une réflexion de base autour de la démarche marketing
globale à définir pour le développement du tennis de table.
Le problème actuel de notre TT est qu’il manque singulièrement de produits attractifs pour
se développer. Si l’on excepte nos organisations d’épreuves internationales en France et
les résultats de nos équipes de France (qui se situent actuellement surtout au niveau des
jeunes), notre fédération manque globalement d’actifs marketing à vendre. Il reste tout de
même pour notre fédération, à faire aboutir principalement et à court terme deux projets
organisationnels et sportifs: s’appuyer sur une structure organisationnelle moderne qui
mettra tous les atouts de son côté pour réussir les Championnats du monde de 2013, et
donner les moyens à la DTN de finaliser son projet pour le haut niveau en faisant émerger
à nouveau des champions et championnes Seniors.
On constate néanmoins qu’un certain nombre de sociétés privées exploitent la « filière
ping » en dehors des champs décrits plus haut et sans la fédération. Sont cités :
. le filet « roll-net » de Décathlon qui bat des records de vente avec près d’1 million de
ventes l’année dernière en 4 mois (Décathlon qui, suite à ce succès retentissant, est en
passe de développer de nouveaux produits autour de la table). Bernard Simonin précise à
ce sujet qu’un projet d’accord avait été présenté à la fédération par cette société pour
promouvoir ce produit mais que ce projet avait été refusé par le comité directeur,
. les cafés avec des tables de ping comme le « spin à New-York » où se pressent les
« people » locaux. Susan Sarrandon, gérante, développe désormais une chaîne de cafés
à Los Angeles, Toronto et bientôt Sydney, Berlin, et Paris,
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. le « Solde Show Ping-Pong » dans le forum des Halles à Paris pendant la période des
soldes durant le dernier week-end de juin dernier,
. les opérations découverte du ping, avec la participation de Cornilleau, dans les rues et
les lieux touristiques de Londres pendant l’été
Etc.
Force est de constater que le ping attire les foules et que les sociétés privées investissent
dans ce produit, mais que la FFTT n’arrive pas à capitaliser sur ces atouts et ces
opportunités pour faire venir ce public de pratiquants à elle.
Michel Lalet pense qu’il faudrait intégrer des partenaires privés et chefs d’entreprises dans
nos réflexions et lieux de décision. Le marketing demande de pousser la réflexion avec
une logique spécifique de marché.
Adrien Dodu estime que le marketing exige des compétences professionnelles spécifiques
et une certaine marge de manœuvre et d’autonomie de décision pour les acteurs qui s’en
occupent. C’était le sens du projet de création d’une SASU en lien avec la FFTT. La
cellule doit avoir une réactivité qui n’est pas forcément en adéquation avec le temps de
prise de décision d’un comité directeur fédéral (vote des cadres de consultation et des
contrats) et avec les liens d’amitié qui peuvent se tisser au gré du temps avec des
partenaires.
Christian Palierne pense qu’il faut s’ouvrir à d’autres pratiques et à d’autres publics pour
pouvoir espérer attirer de nouveaux partenaires.
Nicolas Barbeau précise que le marketing est souvent une affaire de réseau et de relation
intelligente avec les entreprises, où les objectifs visés et les offres de produits
correspondantes sont à déterminer ensemble (augmentation du CA, image,
communication interne, relations publiques, ventes). Pour atteindre cet objectif, il faut
pouvoir s’appuyer sur « de la visibilité médiatique » via des évènements et/ou des
champions. Le carnet d’adresses est souvent déterminant. Faute de visibilité, on peut
toujours mettre en avant le « potentiel licenciés » (force d’un fichier licenciés attractif à
vendre avec de futurs clients pour l’entreprise à terme).
Il y a aussi le mécénat d’entreprise qui est une opportunité pour des sports moins visibles
qui permet des déductions fiscales ou des mises à disposition de compétences (mais on
retombe encore sur la notion de réseau qu’il faut prospecter et faire prospérer).
L’option de passer par une agence de conseil en marketing et/ou sponsoring pourrait
paraître intéressante. Cela étant, il semble important de bien sélectionner celles (PME) qui
correspondent à la taille de la fédération en terme de marchés, et à celles qui sont
intéressées par les marchés porteurs du tennis de table (entreprises investissant en Asie
par exemple). Des expériences passées vécues par notre fédération ou d’autres de même
taille montrent que ces agences ont un portefeuille de clients et s’intéressent
principalement aux fédérations qui peuvent être de bonnes « apporteuses » de marchés. Il
faut une certaine exclusivité et un investissement humain et en compétences préalable
(interne et externe) pour avoir des résultats probants.
Michel Lalet pense qu’il faut inventer des évènements et des activités afin de surprendre
et créer de la notoriété. Il cite de multiples expérimentations en cours ou réalisés (le show
Secrétin-Purkart, la tournée des plages, les 100 tables au Stade de France…) qu’il
faudrait penser à une plus grand échelle comme ce qui est réalisé actuellement à Londres
et qui pourrait se concrétiser à Paris.
Il faut également penser à s’associer avec le monde de la culture, des affinitaires,… où le
tennis de table à sa place et se pratique et qu’il ne faut pas abandonner à d’autres.
S’enfermer dans l’unique produit de la compétition serait une erreur.
Nicolas Barbeau pense qu’il faut se faire connaître et reconnaître. Au-delà de
l’organisation de divers types d’évènementiels qui permettent de développer notoriété et
image, il faut chercher aussi à les capitaliser en nombre de licences (loi du chiffre pour les
entreprises ou les institutionnels). Si la fédération pèse 300.000 ou 400.000 licences, cela
n’a pas le même impact auprès des partenaires potentiels (comme c’est le cas par
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exemple en Allemagne avec ses 630.000 licenciés !). Actuellement nos contraintes
administratives et financières ne permettent pas de le faire aisément. Pour offrir par
exemple une licence aux participants d’un évènement, il faut rembourser les parts
financières (comité et ligue) et avoir des clubs supports. La fédération est dans l’obligation
d’anticiper ces évènements très en amont et d’y associer systématiquement ces
différentes structures et acteurs.
Christian Palierne pense qu’il y a un très gros travail à réaliser pour attirer le publicminin
et développer ses spécificités et ses potentialités. Il faut pour cela « inventer » une
nouvelle offre dans les clubs et de nouveaux services autour de la licence. Il faut
également penser à investir à nouveau dans la pratique du tennis de table dans les écoles
et collèges. Des liens seraient à créer avec les fabricants pour allouer des tables dans ces
lieux de pratique où les jeunes sont présents.
Un corps spécifique d’animateurs et d’éducateurs sportifs doit s’occuper du
développement de ces nouvelles pratiques et de leur encadrement.
Bernard Simonin estime qu’il faut globalement envisager une gouvernance adaptée au
sein de notre fédération pour intégrer ces nouvelles pratiques tout en développant une
véritable démarche marketing. Il est nécessaire de repenser notre organisation et notre
fonctionnement fédéral interne et de mettre les moyens en lien avec ces objectifs. Il faut
également penser intégrer de nouvelles compétences bénévoles et salariés pour acquérir
cette culture marketing. C’est le sens des propositions émises. Il remercie les participants
et précise que les éléments discutés et précisés feront l’objet d’une note pour le prochain
comité directeur fédéral de septembre.
NB : A l’issue de cette réunion et de ce compte-rendu, Michel Lalet a formulé des
propositions qui seront intégrées dans la présentation faite au Comité directeur fédéral du
24 septembre 2011.
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