ARSENIC ET VIEILLES DENTELLES, la pièce
Lydia et Marthe Aeschlimann, deux délicieuses vieilles filles vivent
depuis des lustres dans leur maison du Locle, unanimement
respectées par leurs voisins. En effet, non seulement, elles n’ont
de cesse de faire le bien autour d’elles, mais elles ont la lourde
tâche de s’occuper de leurs deux neveux, Thierry, un gentil
garçon, certes, mais qui « n’a pas tous les tiroirs dans la
commode », selon la jolie formule locale pour désigner les
demeurés inoffensifs, et Gabriel, à première vue plus normal,
mais qui exerce la profession ( ?) de critique dramatique, ce qui,
on en conviendra, n’est pas plus rassurant. La vie s’écoule
parfaitement sans histoire, à part cette série grandissante de
disparitions mystérieuses de résidents de l’EMS voisin, jusqu’au
jour où débarque Laurent, tueur sadique en cavale et son
acolyte, l’inquiétant Docteur Einstein, ancien spécialiste en
chirurgie esthétique, radié de l’Ordre pour des actes que la
Justice condamne. C’est alors que Gabriel découvre avec horreur
la présence de cadavres dans la maison, cadavres que Thierry
enterre soigneusement dans la cave.
Ces cadavres ont-ils un rapport avec les mystérieuses
disparitions ? Thierry est-il vraiment inoffensif ? Laurent aurait-il
repris de service ? Les deux adorables s vieilles filles sont-elles si
innocentes que çà ? D’ailleurs, sont-elles vraiment des vraies
filles ? Les assassins seront-ils démasqués ?La police locale est-
elle suffisamment armée pour résoudre ce mystère ? La
charmante ville du Locle serait-elle non seulement inscrite à
l’Unesco, mais aussi au hit parade de la criminalité mondiale? Ce
sont quelques-unes des questions qu’on se pose tout au long de
ce délire burlesque, jusqu’à l’épilogue tout aussi détonant !
Joseph KESSELRING, auteur
Joseph Otto Kesselring est né à New York en
1902, de parents allemands. A l’âge de 20
ans, il commence à enseigner la musique et à
mettre en scène des productions amateurs de
théâtre au Bethel College de Newton dans le
Kansas. Trois ans plus tard, il arrête ses
études pour jouer la comédie, écrire des
nouvelles et monter des pièces de théâtre. A
30 ans, il épouse Charlotte Elsheimer et
commence une carrière de dramaturge.
Entre 1933 et 1967, année de sa mort, il écrit
12 pièces, pour la plupart des comédies
légères: Aggie Appleby, Maker of Men. Quatre d’entre elles furent
créées à Broadway: There’s Wisdom in Women (1935); Arsenic and Old
Lace (1941); Four Twelves Are 48 (1951); et Mother of That Wisdom
(1963).
Seule Arsenic et vieilles dentelles reçoit un accueil chaleureux à sa
création en 1941. La pièce se jouera 1444 fois à New York et 1337 fois